1.2. La
référence antique de la définition du Musée et ses
enjeux sécuritaires
Par un tel foisonnement intellectuel de Alexandrie qui de par
son museon, était devenu le centre savant par excellence de
l'érudition et du rayonnement culturel de l'aire hellénique.
C'est aussi dire combien de fois le musée antique ici
présenté était devenu incontestablement un lieu de
cristallisation des valeurs :
- D'abord les valeurs humaines, par son public intellectuel et
sans doute non intellectuel, fréquentant son site ;
- Ensuite les valeurs informationnelles, par la richesse et la
variété de ses ressources documentaires ;
- Les valeurs architecturales par l'excellence relatée
de ses locaux et bâtiments ;
- Les valeurs patrimoniales voire aussi informationnelles ou
environnementales par ses richesses entermes de pars botaniques et zoologiques
et bien entendu sa collection d'objet artistiques
- Sa position portuaire comme atout venant à en
favoriser l'accessibilité physique rapide sur son site à son
public visiteur ou pensionnaire.
Mais cette position n'est-elle pas aussi venue à en
constituer sa vulnérabilité si nous nous attablons cette fois ci
sur sa destruction, quoique partielle, en 47 avant Jésus Christ par
Titus pour être ne cessation d'activité définitive sur
instruction du roi Alexandrie Théophile en 391 après Jésus
christ.
En définitive, si l'institution
représentée par le musée est antique, son exposition aux
multiples risques pouvant entraver son fonctionnement jusqu'à en
conditionner l'existence l'est aussi. Par récapitulation, on se retrouve
à travers cette référence historique à la naissance
du musée, devant les principales sources de détermination de
l'aménagement des conditions préventives visant à
créer pour les musées les bases d'un contexte permanemment de
sureté et de sécurité pour son capital humain et
patrimonial. Le capital humain ou social concernant un environnement
muséal voudrait désigner ici l'ensemble des visiteurs
associés à ses diverses fonctions comme le préfigure
déjà le musée d'Alexandrie à travers ses services
documentaires, de restauration alimentaire, d'éveil scientifiques,
d'hébergement, d'organisation de débats d'entre les
érudits. Mais cet aspect social intègre aussi ce qui pouvait
faire office de ressources humaines pour le museon.
La dimension patrimoniale à trait comme
évoqué en premier lieu sur ces valeurs aussi bien artistiques
qu'immobilières, cache par excellence du déroulement des
activités muséales. Y compris inévitablement les
ressources documentaires, ou informationnelles où tout ce qui pouvait en
faire office.
C'est aussi le moment d'entrevoir d'emblée la
complexité essentielle d'un élément constitutifs d'un
environnement muséal dans leur dimension tant infrastructurelle, humaine
que culturelle telle qu'on peut l'envisager aujourd'hui. Ces principaux aspects
se retrouvent évidemment dans les différentes conceptions que
l'on peut faire d'un musée ou des musées actuellement. C'est ce
qui en résultera dans les définitions modernes du musée.
Même si les plus lapidaires peuvent constituer un handicap par
l'occultation de la complexité de l'environnement muséal, les
plus élaborées devraient permettre d'entrevoir le musée
dans sa dimension systémique. Celle-ci par la représentation
qu'elle offre du musée comme une organisation en interaction avec
d'autres systèmes qu'ils soient externes à son activité ou
interne. Le principal atout d'une représentation systémique de
l'environnement muséal est sa capacité à offrir la
représentativité d'un musée à travers la
globalité des risques pouvant constituer des dangers pour sa raison
d'être.
Les définitions modernes du musée on cependant
la caractéristique avantageuse de le situer dans la perspective des
multiples évolutions ayant jalonné sa propre évolution
historique. Ces évolutions ont naturellement entrainé une
complexification de l'environnement des risques des musées à
travers leurs aspects technologiques, politiques, sanitaire voire
idéologique ou encore social.
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