I.4. Pour l'Etat congolais
Il y a une nécessité de concilier le symbolisme
de l'état dans le chef de congolais. La représentation que les
congolais ont de l'état par rapport aux institutions étatiques en
place doit être revisitée. MITOUBA, nous l'avons dit parle de
l'état du dedans et l'état du dehors. La force de l'état
dépend des croyances et des valeurs positives qu'à la population
sur lui. Cette perception positive traduite par des croyances et valeurs
positives de l'état du dedans de la part de la population mais aussi une
appropriation citoyenne. Les autorités ont un rôle très
déterminant quant à la perception de l'état du dedans par
la réorganisant l'état du dehors alors que ce qui en fait la
force c'est dire l'esprit de l'état fait défaut.
1. La transparence dans la gestion publique
La transparence dans la gestion est une exigence de bonne
gouvernance. La chose publique est d'intérêt
général, il appartient à tous entre les gouvernants.
Très souvent dans l'Assembl2e nationale de la RDC, pour les questions
qui concernent les émoluments des députés payés par
le trésor public, ou impose des séances closes pour
empêcher la fuite de l'information.
Si les députés, représentants du peuple
prient celui-ci de l'information alors que ferai l'Exécutif o son
tour ? La transparence dans la gestion publique tant au niveau du
gouvernement que des entreprises publiques doit être le maitre mot dans
la gouvernance publique en RDC. La chose publique dans la durée est
susceptible de contribuer au débat public et de faciliter le choix,
d'options appropriées et réalistes favorisant le
développement du pays et d'une part et l'appropriation citoyenne de la
chose publique d'autre part. La transparence publique permet de renforcer la
gestion des finances publiques.
L'opacité dans la gestion des affaires publiques
crée de suspicion, de malaise et le manque de confiance entre
gouvernants et gouvernés. Un des secteurs qui permet d'avoir une
idée sur la transparence publique c'est l'attribution des marchés
publics. Or dans ce domaine pendant longtemps la transparence a toujours fait
défaut. Les marchés s'attribuaient, selon les amitiés et
autres considérations de la clientèle qui n'ont pas permis
à la population de se retrouver. Les différentes
procédures n'étaient que de la poudre aux yeux. La transparence
permet à la société civile d'avoir un volume important
d'information dans le domaine public sur les recettes et les dépenses
que le gouvernement gère au non des citoyens.
2. Obligation de rendre compte
Rendre compte est une exigence de la démocratie mais
aussi de la bonne gestion. Lorsqu'un gère les biens d'autrui, rendre le
compte de sa gestion est une nécessité voire une obligation que
le peuple souverain primaire attend. Chaque année, les différents
gouvernements de la RD se présentent à l'Assemblée
Nationale pour le vote du budget. A la fin de l'exercice, il n'y a pas de
reddition des comptes et l'Assemblée Nationale ne s'intéresse pas
à exiger au gouvernement le compte. Cela est aussi vrai quant à
l'obligation de rendre compte des entreprises publiques.
L'entreprise d'appropriations-expropriation des gouvernants
est favorisée par ce refus organisé à tous les niveaux de
l'Etat de rendre compte de la gestion. Ainsi les dirigeants confondent la chose
publique au patrimoine personnel. Cette situation entretient la culture de
destruction, de pillage systématisé, de détournement, de
vol qui appauvrit le pays.
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