Culture politique et gestion de la res publica en republique democratique du congo les defis a releve et percepective de 1997 a 2011( Télécharger le fichier original )par BENETEL AKARIKO MATONDO Université pédagogique nationale - Licence 2016 |
I.2. La responsabilité de la population et de la société civile dans les défispolitiques à relever.I.2.1. La responsabilité de la populationLes différentes guerres que notre pays a connues, ont démontré le sentiment de vouloir vivre ensemble. Le patriotisme est un sentiment qui caractérise les Congolais. Mitouba69(*) dit que le patriotisme a les mêmes valeurs que la citoyenneté ; La citoyenneté ne peut en aucun cas être un slogan, mais plutôt tout un comportement, mieux un mode de vie pour exprimer cet amour à la patrie. On l'observe, on la vit et on la sent par l'agir de membres de la communauté. Cette conscience à l'unité nationale du pays en RDC est vidée de tout sens et se transforme en ce que Karl Marx appelle la conscience fausse. La conscience fausse, selon Marx<est le produit de la structure sociale et des relations de domination et d'oppression qui existent en son sein. La conscience fausse se produit lorsqu'un groupe d'une structure sociale ... participe à sa propre exploitation en reconnaissant la légitimité de ses oppresseurs à les dominer. Autrement dit, les opprimés construisent socialement leur propre oppression en traitant leurs oppresseurs avec indifférence parce que leur état d'esprit est appelé conscience fausse. La conscience fausse dans le contexte de sociologie politique d'appropriation s'appréhende comme la mauvaise appropriation citoyenne de la chose publique par la base. Elle s'imbrique dans la dynamique participative par inconscience pour la déconstruction du site. A cette occasion, les sitéesns membres du site laissent apparaitre une certaine conscience, qui en réalité n'est pas qu'ils sont dans leur agir, entrain de détruire directement ou indirectement leur site par leurs attitudes et leurs comportements en soutenant aveuglement et en légitimant les op pressures et les prédateurs du site. Et s'ils sont conscients et qu'ils n'agissent pas pour arrêter la dérivé et complice de leur port qui est synonyme de la naïveté et de l'inconscience. Le peuple congolais dans sa majorité ne reconnait pas la notion de la chose publique et de l'intérêt général. Aussi il est plus spectateur qu'acteur quant à sa destinée et ses ressources de tous ordres. Cette attitude traduit un manque d'intérêt et une culture politique qui favorise l'expropriation par les gouvernants à cause de ce qu'il a comme conscience fausse. Le peuple congolais est un complice de son expropriation. Il encourage les dirigeants à l'expropriation de a chose publique par son attitude vis-à-vis de l'enrichissement sans cause de tous les dirigeants. Un dirigeant qui ne s'enrichit pas est regardé comme un distrait (YUMA en lingala) et tous s'accordent à dire qu'il mourra pauvre. C'est la mentalité voir la culture d'irresponsabilité qui devient normale en RDC. Il s'agit d'une inversion de valeur, c'est l'anomie. Le peuple congolais n'est naitre ni de ses ressources ni de sa destinée. Il ne s'est jamais approprié ce qui lui appartient. Lorsque la base c'est-à-dire la population ne sait pas s'approprier de ce qui lui appartient, il est normal que les dirigeants pussent lui exproprier et demeurer dans cette culture d'expropriation appropriation. Certaines personnes étaient des conditions modestes voire pauvres qui, une fois au gouvernement faisant des dons dans des secteurs où l'état congolais n'était pas en mesure de faire. Certains étaient appelés « APESA ATALA TE » pour dire qu'il donne sans regarder ni compter les billets de banque qu'ils distribuent. Et la population dupe qu'elle est, acclame des railles personnes qui pillent dans le trésor public. Le comportement de la population traduit un désintérêt quant à la chose publique et à la mauvaise gestion publique. La population congolaise obéit aveuglement aux gouvernants. Les exemples des autres pays d'Afrique et du monde n'arrivent pas encore à éveiller cette population. A ce sujet MUYUNGA note que la culture politique du pouvoir est celle de l'obéissance plus ou moins absolue ou aveugle aux gouvernants, ou la contestation de l'ordre politique établi est la chose la plus méprise ou non désirée par la population. Et où la spontanéité caractérise la plupart des actions politiques de groupes protestataires. Dans cette culture politique totalitaire, les gouvernés ne savent pas déceler et découvrir leurs droits dans leur environnement. Ils se désintéressent de la politique et de l'administration publique à telle enseigne que les gouvernés et les gouvernants vivent sur un même territoire mais dans deux mondes <close> où personne n'a compte à rendre à personne, la notion de bien commun n'ayant pas de place parmi eux. C'est ainsi que les notions de pillages de ressources économiques n'effrayent pas le gouvernés. La mégestion dans les affaires publiques, ou l'élargissement de l'assiette fiscale voire le contrôle de finances publiques et des entreprises publiques etc... Semblent absentes des cultures politique Congolaise et n'ont pas pousse l'engagement politique.70(*) Les peuples Congolais est caractérisé par un laxisme politique que Muyunga a qualifié ci-haut de la culture politique du pouvoir. En effet, ce peuple accepte tout pouvoir, toute autorité et les gouvernants sont considérés comme des <Mfumu> c'est dire les chefs coutumiers qui tiennent leur pouvoir des ancêtres qui n'ont pas de compte leur rendre si ce n'est seulement aux ancêtres. Nous pensons que la conception de l'Etat sinon, de l'Etat démocratique souffre encore dans notre pays. La population voit aux chefs politiques la continuité si par les supers chefs coutumiers que l'on ne doit ni contester le pouvoir ni demander des comptes. Quelques rares moments où la population tente de contester l'ordre politique établi, cela a tourné au pillage. Nous nous posons la question de savoir si réellement il y a souci de changer les choses, c'est dire une contestation sous forme des pressions populaires dans le but d'inverser le rapport de force et faire en sorte que le peuple puisse se réapproprier sa chose publique. * 69 MITOUBA LUKUSA S., Op. cit, p.525. * 70MUYUNGA MALANGO K. cité par MITOUBA LUKUSA S.,Op. cit, p.526 |
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