Le financement direct
Le financement direct (abonnement et vente au cash)
confère à l'entreprise une avance de trésorerie qui
dispense les médias des pénuries saisonnières de la
publicité ou de toute forme de subordination liée au
modèle de financement (redevance, publicité ou aide à la
presse). Ici, l'investissement est sûr. Le client préfinance la
production et se montre souvent exigeant par rapport à la qualité
du produit qu'il paie et consomme. L'efficacité de l'abonnement implique
le développement d'un large réseau d'abonnés qu'il
convient d'entretenir, de suivre et de renouveler incessamment au moyen des
stratégies marketing visant, entre autres, à mieux
connaître leurs attentes. Il offre plus de possibilités
d'indépendance et permet de mieux connaître son public. Le
financement direct concerne aussi la vente au numéro (ou vente au cash),
beaucoup plus pratiquée en presse écrite. Ce type de vente
suppose un réseau de distribution (kiosques à journaux,
messagerie) ou s'effectue à la criée.
L'aide à la presse
L'aide de l'État à la presse est destinée
à maintenir l'équilibre financier des entreprises
médiatiques (François Jost, 2010) et favoriser le pluralisme de
l'information ainsi que la diversité des opinions pour ne pas que les
nantis soient les seuls à se faire entendre. Elle répond au
caractère de l'information en tant que bien public mais aussi aux
dispositions en vigueur en matière du droit à l'information. Dans
la pratique, cette aide consiste soit à l'octroi d'un fonds aux
médias répondant à un certain nombre de critères
définis par l'organe de régulation des médias, soit tout
simplement à faire bénéficier les entreprises
médiatiques de certains privilèges tel que l'exonération
douanière. Dans les deux cas, on parle respectivement de l'aide directe
et de l'aide indirecte à la presse. Très souvent, les subventions
allouées font courir un risque de vassalisation des médias qui en
sont bénéficiaires.
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