Presse congolaise et son financement( Télécharger le fichier original )par PASSI BIBENE Senghor dà¢â‚¬â„¢Alexandrie - Master 2013 |
1.3 Environnement de la presse congolaiseIndissociables de la société, les médias sont quelquefois soumis, à quelques différences près, aux mêmes réalités de la vie. Seulement, l'ensemble de caractéristiques propres aux médias leur confère des spécificités variant selon le territoire, le régime juridique et politique en vigueur, l'importance de l'activité économique, la place des technologies de l'information et de la communication et aussi le rapport des citoyens/consommateurs aux médias. Environnement économiqueClassé 154e rang (sur 178 pays) dans l'indice de perception de la Corruption de Transparency International en 2012 et 183e sur un total de 185 pays au rapport Doing Business, le Congo ne représente pas un grand marché où la concurrence des entreprises peut générer des réelles retombées économiques pour les médias. Les sociétés pétrolières sont les plus grandes entreprises au côté des sociétés de téléphonie mobile qui sont des principaux annonceurs dans un pays à revenu intermédiaire où la croissance économique est passée de 9,5 % en 2010 à 5.3 % en 2013, selon les prévisions des institutions financières internationales. Admise à l'Initiative Pays pauvre très endetté (PPTE) en 2009, la République du Congo avait une l'incidence de la pauvreté 50,7 % en 2005 (Enquête Congolaise auprès des Ménages, ECOM 2005) : plus d'un Congolais sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, les données récentes du PNUD (Indicateur de développement humain) indiquent 54.1 % de pauvres en 2012. Entre 1980 et 2012 l'IDH de la République du Congo a augmenté de 0.8 % par an, passant de 0.470 à 0.534 aujourd'hui, ce qui place ce pays 142e de 187 pays disposant de données comparables. L'IDH de l'Afrique Subsaharienne en tant que région a passé de 0.366 en 1980 à 0.475 aujourd'hui, hissant Congo au-dessus de la moyenne régionale. L'environnement sociodémographiqueLe Congo compte environ 4 012 809 habitants répartis sur un territoire d'une superficie de 342.000 Km2 avec une densité de 11 habitants au km2. La jeune population congolaise (plus de 50 % des habitants ont moins de vingt ans) est l'une des plus modestes de l'Afrique centrale. Le niveau d'éducation est relativement élevé puisque le taux d'alphabétisation figure parmi les plus importants du continent soit 92,1 %. Pour corroborer ce propos, on peut citer le rapport 2010 l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui observe que la langue française est parlée par 56 % de la population congolaise (78 % des plus de 10 ans). Autre particularité du Congo, plus de 60 % de la population vivent dans les villes dont deux regroupent à elles seules 55 % de la population du pays (environ 1.000 000 d'habitants à Brazzaville et plus de 600 000 à Pointe-Noire) avec un ratio de 48 % des hommes contre 52 % de femmes. Le français est la langue officielle à côté deux de langues dites nationales (lingala et kituba) qui sont des langues véhiculaires. Les femmes et les médiasAu Congo, le sexe ratio donne les femmes majoritaires à 52 % contre 48 % d'hommes. Parce que les écoles de journalisme accueillent de plus en plus de femmes, leurs places dans les entreprises médiatiques congolaises ne sont plus sujettes de plaidoyer. De la presse écrite à la presse audiovisuelle, l'observation directe nous a permis de noter que les femmes (présentatrices, reporters, cameramen, opératrices de prise de son ou rédactrice) ont investi tous le secteur des médias. Toutefois, la présence des femmes dans les médias reste relativement faible. Entre 2002 et 2005 par exemple, une étude dirigée par le Dr SAM'OVHEY-PANQUIMA recensait 21 signatures féminines15(*) dans la presse écrite contre plus d'une centaine de signatures masculines. Dans la majorité des entreprises médiatiques, très peu de femmes occupent des postes de responsabilité. * 15 Guy-Noel Sam'ovhey-Panquima, Les questions de population et de développement dans la presse écrite congolaise, Brazzaville, Editions Hémar, 2007, P.92 |
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