2.8. Mode d'exploitation
des PFNL et leur impact sur les écosystèmes forestiers
La plupart des PFNL est exploitée quotidiennement d'une
manière intensive par les populations riveraines à qui ils
procurent des revenus substantiels.
Cette intensité de l'exploitation est fonction
de la demande domestique et/ou commerciale du produit et de la
productivité de la ressource par rapport à son exploitation
(Djomo 2001).
L'impact de cette exploitation sur la physionomie et la
composition de la forêt est étroitement lié à cette
intensité, mais aussi à l'organe végétal
prélevé (fruits, feuilles, écorces, sèves, tiges,
racines), aux méthodes de captures de la faune sauvage et à
l'extraction du miel.
2.8.1. Modes de collecte des
AST végétaux
Pour les AST végétaux, les modes d'exploitation
couramment rencontrés sont : (i) la cueillette ou le ramassage des
fruits, (ii) la cueillette et/ou l'arrachage des tiges feuillées, (iii)
l'écorçage des tiges ou des racines, (iv) l'extraction du vin
forestier et (v) l'abattage des plantes.
La cueillette apporte des plantes alimentaires ou
condimentaires (feuilles, tubercules, fruits et noix) mais aussi des insectes
et petits animaux divers (larves, escargots, batraciens) avec une
saisonnalité très marquée, ce qui constitue d'ailleurs
l'une des caractéristiques essentielles de ces produits. Ce type
alimentaire mixte a des conséquences très importantes en ce qui
concerne les terroirs utilisés. Le comportement de la population
kinoise dans l'alimentation évolue en fonction des prix et de la
diversité de ces produits (CEPLANUT 2000).
Dans ce secteur, les femmes sont plus impliquées
que les hommes. Il est l'apanage des personnes adultes de plus de 40 ans dont
la majorité trouvés à Kinshasa ou d'autres villes sont
originaires de zones forestières. La plupart des personnes oeuvrant dans
ces secteurs ont fait au moins l'école primaire. La FAO note que les
populations les plus pauvres récoltent les insectes et les autres PFNL,
et ces activités de récolte sont habituellement
pratiquées par les femmes.
2.8.2. Exploitation des AST
d'origine animale
L'exploitation de la faune sauvage et halieutique en vue de
satisfaire les besoins en protéines animales des populations autochtones
et locales et urbaines engendre dans la plupart des cas des
répercussions sur les écosystèmes forestiers. La
gravité de l'impact écologique de cette exploitation est fonction
des techniques de capture ou de prélèvement utilisées
(Biloso 2003).
Le prélèvement de ces AST d'origine animale se
fait par le ramassage, la chasse et la pêche.
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