PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE, OPERATOIRE ET
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 :
CADRE THEORIQUE ET OPERATOIRE
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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I. Problématique et éléments de
problématiques
1. Problème de recherche
Le Sénégal couvre une superficie de 196.722
km2 et se situe en grande partie dans la zone sahelo-soudanienne au
climat de type semi-aride tropical. Le pays est subdivisé sur la base
des caractéristiques climatiques, édaphiques et floristiques en
six grandes zones agro-géographiques. On distingue : la zone du fleuve
Sénégal, la zone des Niayes, la zone du Bassin arachidier, la
zone sylvo-pastorale, la zone de la Casamance et la zone du Centre-Est et
Sud-est. Ainsi, les terres arables représentent 3,8 millions d'hectares,
soit environ 20% de la superficie du pays. Selon le Réseau des
Organisations Paysannes et de Producteurs de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA), ces
terres sont inégalement réparties dans les zones
agro-géographiques : 57% dans le Bassin arachidier, 20% en Casamance,
10% au Sénégal Oriental, 8% au Fleuve Sénégal, 4%
dans la zone sylvo-pastorale (Ferlo) et 1% dans les Niayes. La superficie
annuelle cultivée est de l'ordre de 2,5 millions d'hectares. Seulement
2% des superficies sont consacrés aux cultures irriguées,
développées principalement dans la vallée du Fleuve
Sénégal. Tous systèmes de production confondus, les quatre
grandes cultures céréalières pratiquées sont, par
ordre d'importance des superficies cultivées, le mil/sorgho (environ 1
million d'ha avec un rendement moyen de 0,6 t/ha), le riz (96000 ha à
2,3 tonnes/ha) et le maïs (70 000 ha à 0,9 tonne/ha). Les
importations de riz s'élèvent à environ 700000 à
800000 tonnes/an (moyenne annuelle des cinq dernières années). La
production de paddy, pour la même période, est passée de
193 000 tonnes à 270 000 tonnes. Le Sénégal est
actuellement, avec une consommation de riz de 90 kg par habitant, l'un des plus
gros consommateurs de riz de l'Afrique de l'Ouest. C'est fort de ce constat que
les autorités étatiques appuient et soutiennent la riziculture
dans tout le territoire national notamment à Kaffrine. Ancien
Département de la région de Kaolack, la région de Kaffrine
est née des réformes administratives de 2008. Elle appartient
à la zone sahélienne du sud et à la zone soudanienne du
nord. D'une superficie de 11181 km2, soit près de trois fois la
superficie de l'actuelle région de Kaolack, elle est l'une des cinq
régions les plus vastes du Sénégal. Sa population est
estimée à 558 041 habitants en 2010.
L'évolution climatique récente au
Sénégal se traduit par : (i) une diminution de l'ordre de 30% de
la pluviométrie ; (ii) une augmentation des températures de
l'ordre 0,9°C ; (iii) une aridification de plus en plus importante de la
partie nord ; (iv) une tendance forte vers l'aridité des régions
centrales et (v) une tendance plus ou moins forte vers la semi aridité
des régions
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SYSTEMES CULTURAUX ET VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE A KAFFRINE :
LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
TERRES ARABLES
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méridionales (Sagna, Pascal. 2008). Etant entendu ces
projections obtenues à la base de recherche scientifique, la riziculture
à Kaffrine est donc extirpée par les paramètres
météorologiques qui occupent une place
prépondérante dans la floraison des cultures et donc d'assurer
« une autosuffisance alimentaire en riz à l'horizon 2017 ».
L'étude de la pluviométrie ainsi qu'aux autres modalités
météorologiques justifie la baisse ou l'échec des
campagnes agricoles à Kaffrine.
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