2. Riz et économie
La création d'un environnement attractif pour susciter
l'intérêt du secteur privé dans le développement de
la filière riz, la production d'un riz de qualité, l'augmentation
de la productivité et de la production rizicole en vue de parvenir
à l'autosuffisance constituent des défis majeurs à relever
par l'Etat du Sénégal et les acteurs de la filière.
Le climat favorable à la double riziculture, le retour
progressif des Bailleurs de Fonds qui investissent de plus en plus dans la
riziculture et le contexte actuel du marché international du riz
constituent de grandes opportunités à saisir (PNAR, 2009).
Au Sénégal, 33 % de l'apport en calories de la
population dépendent du riz, alors qu'à l'échelle
mondiale, ce ratio ne dépasse pas les 20 %. Aussi, le
Sénégalais consacre- t- il 10 % de ses ressources
financières à l'achat de cette denrée.
En 2007, la consommation apparente en riz au
Sénégal était de 800 000 tonnes, avec 106 milliards de F
CFA pour les importations nettes. Le riz, à lui seul, est responsable
pour 16 % du déficit de la balance commerciale et ce
phénomène a tendance à s'amplifier dans le temps car la
production nationale progresse moins vite que la consommation qu'elle ne
couvrait qu'à hauteur de 20% seulement.
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LA RIZICULTURE PLUVIALE ENTRE BAISSE PLUVIOMETRIQUE ET INFERTILITE DES
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En outre, 200 000 emplois directs auraient été
créés en zone irriguée (République du
Sénégal-FAO (2006).
De plus, la production de 1,2 million de tonnes de paddy
serait réalisée, soit 250 000 tonnes de son et 1 million de
tonnes de paille pouvant alimenter plus de 600 mille têtes de bovins
pendant 6 mois, compte non tenu de l'utilisation faite actuellement de la balle
pour la production d'agglomérés comme combustibles en
substitution au charbon de bois.
3. La riziculture pluviale
Pendant la campagne d'hivernage 2008, la riziculture pluviale
a occupé 78 000 ha et contribué pour 150 000 tonnes de riz-paddy,
soit 30% de la production nationale ; la production
annuelle moyenne était de l'ordre de 40 000 tonnes avant
la GOANA.
Elle est pratiquée dans la région naturelle de la
Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda),
les régions de Tambacounda, de Kédougou, de Fatick,
de Kaffrine et de Kaolack.
La riziculture pluviale se caractérise par : (i) les
opérations culturales et de post-récolte qui se font manuellement
; (ii) la faible utilisation d'intrants ; (iii) les faibles rendements ; (iv)
sa pratique par les femmes essentiellement.
Ses principales contraintes sont :
- la salinisation et l'acidification des terres ;
- l'ensablement des bas - fonds ;
- un déficit de mécanisation ;
- un déficit, voire une absence de financement et
d'encadrement ;
- des pluies de plus en plus erratiques ;
- un manque de semences de qualité et de
variétés adaptées.
Dans ces régions, ce sont les producteurs,
constitués en majorité de femmes qui, en plus des
activités de production du paddy, font le décorticage et le
conditionnement pour l'autoconsommation essentiellement. Les activités
de prestations de service comme la vente des intrants, la transformation et la
commercialisation sont presque inexistantes en tant que
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segments bien distincts (.Ministère de l'Agriculture de
l'Hydraulique Rurale et de la Sécurité Alimentaire, DAPS/JICA,
(2006)
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