3.6 : Les avantages liés au développement
de l'irrigation
L'agriculture irriguée se présente aux yeux des
producteurs ruraux comme une activité secondaire leur permettant de
faire face aux déficits alimentaire et de subvenir à leurs
besoins sociaux. Aujourd'hui, des cultures de contre saison aux grands
aménagements hydro-agricoles, ce sous secteur rapporte aux
maraîchers des revenus inestimables et tend même à
être plus bénéfique et avantageux que les cultures sous
pluies. Au regard de gros moyens investis dans ce domaine, elle se
présente comme la première activité des paysans. On
pratique cette activité douze mois sur douze dans certaines communes du
Sud de la zone d'étude (Dioundiou, Gaya,...).
Ainsi, sur le plan social, le développement de
l'irrigation a permis aux pratiquants d'améliorer leur condition de vie.
De l'autosuffisance alimentaire, bon nombre des ménages ont
diversifié leur régime alimentaire.
les cultures sèches permettent l'échelonnement
de la production au cours de la campagne offrant ainsi la possibilité de
disposer d'une alimentation complémentaire ou une source de revenus
garantissant l'achat des aliments de base ou des condiments nécessaires
à la préparation des repas ( Waziri, 2000).
Le revenu qu'elle génère contribue à
faire face à certaines activités sociales comme le mariage, les
baptêmes, et à renforcer les liens sociaux.
En dehors de l'autoconsommation, la commercialisation des
produits maraîchers contribue à réaliser des
économies de centaine de millions. Les principales spéculations
les plus importantes sont entre autre la canne à sucre, le riz, le
moringa, l'oignon, la patate douce le manioc, le mais et la mangue, la
goyave... (pour les arboriculteurs). Ainsi, du nord au sud, les
spéculations se distinguent d'une commune à une autre. C'est
ainsi, que Skoucoutane se spécialise dans les cultures de l'oignon
blanc, la commune de Tibiri avec le moringa, la canne à sucre à
Guechemé (Fadama), Karakara, et Yélou. Le riz sur la
vallée du fleuve et l'arboriculture à Gaya, Dioudjou et la patate
douce dans les communes de Bana, Bengou et Tounouga. Donc, les terres des
dallols et la vallée du fleuve rapportent du point de vue
économique, énormément des richesses aux exploitants.
Par ailleurs, l'irrigation peut être aussi utile
à l'élevage à travers l'exploitation des sous produits
agricoles. On peut aussi, faire les cultures de Bourgou en irriguée.
Déjà cette
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expérience a commencé dans certaines communes
particulièrement dans la commune de Tounouga, Gaya et dans la commune de
Tanda dans le département de Gaya.
Au regard du potentiel irrigable de cette zone une fois
entièrement mis en valeur, la région peut régler à
jamais son déficit alimentaire et au-delà contribuer à
améliorer aussi la vie des milliers des nigériens. Cela peut
être possible avec l'appui de l'Etat, des partenaires techniques et
financiers et de la collaboration de tous.
3.6.1 : Production de bourgou en irrigué : quelle
appréciation ?
Pour faire face aux déficits fourragers dans la
région de Dosso en particulier sur la vallée du fleuve et les
dallols l'initiative de la culture de bourgou en irrigué est
entrain d'être mise en place. Face à la dégradation
très poussée des espaces pastoraux en ressources
fourragères et à l'envahissement de certaines espèces non
appétées, les producteurs ruraux sont tous favorables à
cette culture malgré la divergence des points des vues de certains
acteurs à cet effet. Face aux déficits alimentaires, ils pensent
qu'il n'ya pas des raisons pour développer la production de ces plantes
(bourgou).
Les cultures de bourgou sont
développées surtout dans les communes de Tounouga, Gaya et Tanda
sur la vallée du fleuve. A Dolé, les initiateurs de cette culture
manifestent le désir d'extension de leur site de 4,5ha à 100 ha.
Les principales plantes semées sont les Andropogons gayanus, le
Bourgou, le Suslosentess hamata qui sont aussi des plantes
améliorées. L'avantage de la production en irrigué ce
qu'on peut faire facilement trois coupes par saison. Cette production une fois
développée, pourra contribuer à faire face aux
déficits fourragers qui menacent l'ensemble de la région de
Dosso.
Photo 2 : la culture de bourgou en irrigué à
Dolé dans la commune rurale de Tounouga
(Enquête, 2013)
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