3.5.2 : Les rapports sociaux entre les éleveurs et
les maraîchers
Les rapports sociaux entre les agriculteurs et les
éleveurs en matière de la gestion foncière ont de tout
temps été tendus, voire conflictuels. Au regard des
potentialités qu'elles regorgent les vallées des dallols et du
fleuve constituent des endroits où ces activités cohabitent.
Dans l'ensemble, les relations entres ces deux acteurs ne sont
pas roses. C'est ainsi, qu'on constate des rapports un peu tendus dans les
communes du Nord le plus souvent avec les éleveurs locaux mais surtout
et aussi avec les éleveurs transhumants Peulhs et Touaregs.
Dans certains villages ou communes les maraîchers sont
obligés de monter la garde pour sécuriser leurs biens. C'est
l'exemple de la commune de Dioundiou, Tounouga(Dolé), le village de
Fadama, Zélah (20 ha) Kéleli (32ha), Maikalgo dans le
département de Tibiri. Selon un témoignage dans la commune de
Doumega, la situation s'est empirée depuis des années.
« A l'époque, nous vivons en symbiose avec les
agriculteurs. L'élevage est pratiqué sans aucun problème
sur les vallées des dallols. Mais ces dernières années
avec la remontée de la nappe phréatique, les agriculteurs de
Toudoun, Keleli, Tougane N nous refusent l'exploitation et l'exercice de nos
activité », témoigne un groupe
d'éleveur lors de notre entretien.
Depuis lors, ces acteurs pratiquent et développent le
maraîchage. C'est l'exemple d'un site maraîcher à Keleli de
32 ha d'une longueur d'un (1) km et de 600m de largeur comportant 263
exploitants. L'élevage est menacé sérieusement à ce
niveau. Dans ces conditions de haine et de mépris à
notre activité, nos rapports sociaux sont dégradés et
pire, les agriculteurs ont l'habitude de nous mettre en
quarantaine.
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Par contre, dans les communes de Zabori, Matankari, il ya
moins des problèmes, les éleveurs souhaitent seulement que les
espaces pastoraux soient sécurisés et qu'ils aient un libre
accès aux ressources.
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