LXXVII. IV-1-3-4.
Troc
Il a longtemps été le système
d'acquisition de certains produits consommables. En effet, le principe
consistait à procéder à une sorte d'échange entre
les Nkola/Ngyéli et les Bantu. Les produits échangés
étaient d'une part le gibier, le miel, le strophantus du
côté des Nkola/Ngyélicontre les tubercules de manioc, les
régimes de banane douce, et l'alcool chez les Bantu.
LXXVIII. IV-1-4. Alimentation après la
déforestation
De nos jours dans une forêt devenue pauvre, les
Nkola/Ngyéli ont du mal à assurer leur bien-être comme il a
été il y a quelques décennies. Cette alimentation repose
de moins en moins sur du gibier devenu progressivement rare. Les techniques
d'appropriation des aliments de consommations ont considérablement
changées.
LXXIX. IV-1-4-1. Chasse
Notre informateur nous a livré ce point de vue :
les Nkola/Ngyéline vivent plus que du gibier car il est devenu
très rare suite à l'état de nos forêts. De plus en
plus nous achetons du poisson dans les boutiques, du riz, du bâton de
manioc. Les outils et les techniques pour chasser aussi ont changé.
Certaines ne sont même plus utilisées de nos jours. Le fusil est
devenu l'arme fatale sur laquelle les jeunes se ruent à son utilisation.
L'alimentation principale des Nkola/Ngyéli repose de
moins en moins sur la consommation de la viande. Les bruits causés par
la technologie mobilisée dans le cadre de la déforestation et le
braconnage éloignent progressivement les animaux vers les parties les
plus reculées de la forêt. Certains animaux sont devenus
très rares. Au niveau des techniques, l'usage des filets et de
l'arbalète ont disparu. Le fusil reste l'arme la plus redoutable
utilisée par les chasseurs. Les gibiers capturés servent en
dehors de la consommation, mais aussi à la vente.
LXXX. IV-1-4-2. Pêche
Comme la chasse, la pêche est aussi un moyen de survit
des Nkola/Ngyéli.Mais elle est de moins en moins pratiquée sur
les cours d'eaux à proximité des lieux où la
déforestation sévit. Que ce soit les bruits causés sur les
rivières, les déchets toxiques abandonnées dans ces cours
d'eaux, la pauvreté en matière de poissons et de crustacés
reste d'actualité.
LXXXI. IV-1-4-3. Ramassage
La déforestation ayant considérablement
détérioré la forêt, lesNkola/Ngyéli pratique
de moins en moins la collecte de leurs produits. En dehors de quelques
tubercules d'ignames sauvages déterrés à l'aide de la
machette, les noix de certains arbres, les champignons, le miel reste le plus
grand produit cueilli de façon saisonnier. La forêt ne pouvant
plus tout offrir, la pratique de l'agriculture avec la réalisation des
champs et le petit élevage des poulets est plus en plus présente
chez les Nkola/Ngyéli.
|