Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à une anthropologie du développement( Télécharger le fichier original )par Gilbert Aboushow NZIE Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015 |
XXXI. II-8-2. Développement participatifLe développement participatif, basé sur le principe de l'approche participative sous-entend une vision du développement qui accorde une place privilégiée à l'implication des populations à la définition des problèmes locaux, à l'identification des solutions et à leur mise en oeuvre, afin de contribuer à donner plus d'efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent. Le principe fondamental de la participation étant le partage de savoir et de pouvoir, il invoque une approche participative stipulant que population n'est pas un gisement d'information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l'information utile. La participation, c'est penser et faire avec et non pour, c'est la responsabilisation, la concertation et la négociation. L'émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970, découle du constat des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l'Etat s'est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que le seul moyen de réussir une politique c'est d'en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu'elle réussisse. Avec une vision plus globale, le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personne humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles. XXXII. II-8-3. Développement durableLa définition classique du développement durable provient du rapport Brundtland 1972 de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement. « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Ce rapport rappelle le propos prêté à Antoine de SAINT-EXUPERY: « Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants ». Ce rapport insiste sur la nécessité de protéger la diversité des gènes, des espèces et de l'ensemble des écosystèmes naturels terrestres et aquatiques, et ce, notamment, par des mesures de protection de la qualité de l' environnement, par la restauration, l'aménagement et le maintien des habitats essentiels aux espèces, ainsi que par une gestion durable de l'utilisation des populations animales et végétales exploitées. Cette préservation de l'environnement doit être accompagnée de la satisfaction des besoins essentiels en ce qui concerne l' emploi, l' alimentation, l' énergie, l' eau, la salubrité. Cela étant, on se heurte à une difficulté, qui est de définir ce que sont les besoins des générations présentes, et ce que seront les besoins des générations futures. On pourrait retenir par exemple les besoins élémentaires pour se nourrir, se loger, et se déplacer. Dans ce contexte, le développement durable a été inséré parmi les Objectifs du millénaire pour le développement fixés par l'ensemble des États membres de l'ONU. Afin de subvenir aux besoins actuels sans pour autant se reposer sur l'utilisation non durable de ressources non renouvelables, le développement durable repose sur trois principes fondateurs : Ø Le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Deux concepts sont inhérents à cette notion ; Ø Le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité ; Ø L'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Ainsi, compte tenu de la vision du développement durable qui exige selon une nouvelle démarche : « agir local, penser global », cette formule employée par René Dubos au sommet sur l'environnement de 1972, est souvent invoquée dans les problématiques de développement durable afin de mettre sur pieds un ensemble de mécanismes d'actions environnementales propres à chaque communauté mais visant de façon globale à la survie de l'environnement et à la satisfaction des besoins des générations du futures |
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