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Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à  une anthropologie du développement

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par Gilbert Aboushow NZIE
Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015
  

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T. I-2-2-4. Les Mbvumbo

Les connaissances sur le peuplement Mbvumbo restent encore scientifiquement moins éclairées. Il s'agit d'un grand ensemble ethnique appelé Kwassio « Collecteurs d'ivoire », composé des Mbvumbo, des Mabi, des Bissio et des Makinà. Les premiers sont localisés au Cameroun et principalement dans le département de l'Océan surtout vers sa partie Nord. Les Mabi occupent la zone côtière de L'océan atlantique. Les Bissio sont présents en Guinée Equatoriale et les Makinà au Sud du Gabon. Les Mabi/Mbvumbo seraient partis d'Egypte en passant par le Soudan, l'Ethiopie en Afrique orientale. Ce parcours migratoire se vérifie en ce sens qu'on retrouve au Rwanda et au Burundi des peuples qui ont le même parlé que les Mabi/Mbvumbo. Ensuite, ils sont arrivés dans la zone des grands lacs pour atteindre plus tard le sud de la république centrafricaine, le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale.

Selon BOUH MA SITNA (2003), L'histoire migratoire des Mbvumbo est divisée en deux grands itinéraires. Le premier axe prend son point de départ à Massamena. Les Mbvumbo seraient venues de Somalomo, localité située entre Zoetélé et Massamena. Ils ont ensuite bifurqué par Ngoulémakong qui est le territoire des Béné. Ils passèrent un certain temps et le pacte de non-agression signé avec les Béné viendrait de cette époque. Une autre branche des Mbvumbo serait venue de Djoum et aurait remonté vers le village du grand chef Pygmée Lima. Cette branche a marqué un temps d'arrêt à cet endroit(...)Un jour les Boulou déferlent le village de Lima et s'inquiétèrent de la présence des Mbvumbo sur ces lieux. Les Mbvumboleur auraient expliqué l'objet de leur présence et ceux-ci intimèrent l'ordre aux Mbvumbo de vider les lieux dans les plus brefs délais. Lorsque les Boulou revinrent plus tard pour faire la guerre aux Mbvumbo, ils trouvèrent que ceux-ci avaient vidé les lieux. A la question de savoir où étaient passés les Mbvumbo, le Chef Pygmée Lima répondit qu'ils avaient simplement quitté le camp. L'histoire prétend que c'est suite à cette conversation que serait venu le nom Mékuk. Ce sont les Boulou nouvellement installées qui donnèrent ce nom à ceux qui venaient de fuir la guerre. Cette expression générique est encore de nos jours utilisée par les Béné, les Boulou les Ewondo voire même les Fang pour désigner les Mabi et les Mbvumbo. Fuyant l'agresseur Boulou, les Mbvumbo sont allés du côté de Ngoulémakong ; de là, ils sont descendus en biaisant par Ebolowa pour se retrouver à Lolodorf en passant par Koumbizik. A partir de cette base, plusieurs clans ont pris diverses directions. Certains d'entre eux se sont installés à Lolodorf d'autres ont voulu continué jusqu'à la cote à la recherche du sel. D'autres se sont installés à Bikalla et à Bidjouka et durent faire face à l'hostilité des Bakoko et des Bassa qui s'y étaient premièrement installés dans cette localité. On y trouve encore de nos jours des appellations bassa telle que Ngompbass à Bikalla.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand