3-3-1-1-2-Chèvre du
sahel
Ce sont des animaux de grande taille (80 à 95 cm au
garrot chez le mâle et 70 à 75 cm chez la femelle). Le poids varie
de 25 à 30 kg, la tête est petite et le chanfrein est rectiligne.
Les cornes sont longues, les oreilles sont courtes, horizontalement ou
tombantes, barbiches et pendeloques sont fréquentes. La croupe est
inclinée, la couleur de la robe varie avec les ethnies et les
régions. Le poil est ras, le bouc a une crinière qui
s'étend jusqu'à la croupe. Très prolifique, elle donne
souvent des jumeaux. La production laitière est de 70 kg pour des
lactations de 120 jours. La viande est sans odeur, sauf chez les vieux boucs.
Le rendement est de 40 à 45 %.
Figure 6: Femelle de
chèvre du sahel
Figure 5 : Mâle
de la chèvre du Sahel
3-3-1-1-3- Chèvre rousse de Maradi
Elle se rencontre de chaque côté de la
frontière du Niger et du Nigeria, puis de Maradi à Zinder et de
Zaria à Sokoto. de taille moyenne (65 cm au garrot), le dimorphisme
sexuel est peu accusé. La robe est de coloration châtain avec des
reflets acajou uniformes. Très prolifique (2, 3, 4 chevreaux), bonne
laitière et bonne bouchère.
Figure 8: mâle de la
chèvre de Maradi
Figure7 : la
chèvre de Maradi
3-3-2-Spécificité de l'élevage caprin
3-3-2-1-Adaptation aux climats aride et semi-aride
En saison sèche, avec la raréfaction des
ressources fourragères herbacées, les chèvres parviennent
à maintenir leurs fonctions de reproduction grâce à
l'exploitation des fourrages ligneux, alors que les ovins éprouvent du
mal à survivre (Caron et Lancelot, 2000). L'élevage des caprins
pour ces auteurs ci-dessus cités, est un élevage par
défaut. Il se développe dans les espaces résiduels
où, pour des raisons écologiques (aridité,
végétation arbustive), structurelles (disparition de l'espace
pastoral et des ressources fourragères, distance des marchés),
économiques (faible capital), les bovins voire les ovins ne
représentent pas une option intéressante. Egalement, par rapport
à l'élevage de porcins, l'élevage des caprins est souvent
préféré à cause du faible coût de production
de ce sous-secteur Missohou et al.,( 2000).
3-3-2-2-Importance sociale
Au sein des communautés pastorales, les caprins sont
abattus pour recevoir un visiteur dans la famille Missohou et al.,
(2000). Dans certaines localités du Bénin, la chèvre reste
l'animal le plus utilisé dans les cérémonies pour des
sacrifices (funérailles, sacrifices aux ancêtres et aux "dieux").
Même s'il est vrai que le sacrifice du mouton est important dans des pays
comme le Bénin, il se fait surtout dans le cadre de la tabaski
qui est une fête musulmane qui n'a lieu qu'une seule fois dans
l'année.
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