Analyse et gestion de risque de crédit dans une institution financière non bancaire, (cas de la CADECO Kolwezi)( Télécharger le fichier original )par Nephtali TSHITADI MWAMBENU UNIKOL - Licence 2014 |
1.2.2.2.2. Gestion du risque financierLa gestion du risque s'attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de l'entreprise (c'est-à-dire ce qu'elle possède pour sa pérennité, ses moyens, ses biens.), ses valeurs au sens large, y compris, et peut être même avant tout, sur son personnel. On distingue généralement deux catégories d'actifs : les financiers et les non financiers.Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur exploitation viable (équilibrer les charges avec les ressources) voire de la développer (ressources supérieures aux charges = production de richesse). Le résultat obtenu leur permettra de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité en la développant (résultat positif). Ainsi, gérer un risque financier revient à : - Répertorier les risques potentiels auxquels est exposé l'établissement; - Evaluer et hiérarchiser ces risques en mettant en place des méthodes d'évaluation; - Analyser les procédures existantes de contrôle des risques afin d'améliorer ou de mettre en place des outils de contrôle. 1.2.2.2.3. Le risque et la rentabilité20(*)Il est difficile de finir cette section consacré au risque sans évoquer la rentabilité ; Car le but d'une banque, ce n'est pas de prendre le moins de risque possible, mais d'atteindre une rentabilité maximale pour un risque donné. En effet, la contrepartie de tout gain financier est l'acceptation d'un certain degré de risque ou d'incertitude quant à la réalisation effective de ce gain. En pratique, il existe une relation très étroite entre l'espérance de gain d'un investissement et son niveau de risque, d'où le terme de «couple rentabilité-risque» ou celui de rendement ajusté du risque. Ceci signifie qu'il ne faut jamais raisonner uniquement en termes de gains potentiels mais qu'il faut aussi toujours considérer la contrepartie en termes de risque ou de pertes potentielles. Avant d'entreprendre tout investissement financier, il est donc indispensable de définir clairement ses objectifs. Plus l'on souhaite réaliser des retours sur investissements importants, plus le niveau de risque nécessaire pour atteindre celui-ci devra nécessairement s'accroître. A contrario, refuser toute prise de risque, revient à accepter des rendements faibles. Ø Pourquoi ce couple ? Parce que les investisseurs, qui ont une aversion au risque, ne sont prêts à prendre plus de risques qu'en échange d'une rentabilité attendue supérieure. Symétriquement, un investisseur souhaitant améliorer la rentabilité de son portefeuille doit accepter de prendre plus de risques. Au total, chaque investisseur étant plus ou moins « risquophobe » a sa propre appréciation de l'équilibre « optimal » risque/rentabilité. Le détenteur d'un gros portefeuille acceptera peut-être facilement un risque élevé pour une partie de ses avoirs. Le placement sans risque par excellence est représenté par les emprunts d'État. On est sûr, à presque 100%, au moins s'agissant de l'État tunisien ou de tout État d'une économie développée, que l'État remboursera ses dettes. C'est l'État qui trouve les ressources les moins chères et, du point de vue de l'investisseur, c'est le placement qui est le moins rémunérateur. * 20 OUSMANE, B, « La Gestion du Risque de Crédit: un enjeu majeur pour les Banques », inédit, Mémoire de fin de cycle, Université de Dakar, 2008. |
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