3.2.3. Adopter une
philosophie de gestion du crédit
L'adoption d'une philosophie de gestion du crédit est
un premier pas important à franchir pour élaborer une politique
de crédit. Elle doit exposer les grands objectifs des activités
de prêt d'un établissement de crédit, tels qu'ils ont
été établis par le conseil d'administration.
L'élaboration d'une philosophie d'octroi de crédit donne au
conseil l'occasion d'exprimer sa vision concernant le programme de prêt
de la CADECO. Cette vision doit régir toutes les contraintes à
prévoir dans la politique et aider à faire face à des
situations nouvelles pour lesquelles il n'existe pas encore de politique.
La philosophie de gestion du crédit varie en fonction
des buts et objectifs de la CADECO et des besoins de ses clients. Certains de
ses aspects doivent être, néanmoins, les mêmes pour toute
l'entreprise avec, en tête, le principe de la protection des
dépôts des clients.
Voici d'autres considérations ou principes pouvant
faire partie de la philosophie de gestion du crédit :
Ø Les prêts sont au coeur des activités de
la CADECO. Ils doivent être considérés comme une
possibilité d'emprunt offerte à des clients solvables à un
taux de rendement raisonnable pour la CADECO et ne risquant pas de nuire
à son actif.
Ø La CADECO peut retourner une portion du revenu
dérivé des prêts aux clients emprunteurs admissibles sous
forme de rabais sur le taux d'intérêt.
Ø Le portefeuille de prêts est, dans la mesure
du possible, diversifié, afin que l'on puisse étaler le risque.
Ø Les emprunteurs reçoivent des explications
détaillées sur les modalités et conditions du prêt
avant de signer.
Ø Les documents concernant le prêt et la
garantie doivent contenir des énoncés clairs des
modalités, y compris les frais et sanctions, dans la mesure où
cela est légalement possible.
3.2.4. Limiter le
volume des prêts, composition du portefeuille et industrie
La politique de crédit doit limiter le volume
général et la composition du risque de crédit à
inclure dans le portefeuille de prêts, et imposer des limites prudentes
à la concentration du risque :
Ø Pour chaque catégorie de prêts,
préciser les limites globales (sous forme de pourcentage du capital et
des dépôts) et les limites individuelles (par exemple le montant
maximum pour les personnes et les parties rattachées); par prudence, il
vaut mieux que ces limites soient inférieures à celles
prévues dans le permis de prêt;
Ø Etablir des limites prudentes (pourcentage des
prêts totaux ou de l'actif total) ou des interdictions sur les
catégories à risque plus élevé, y compris les
prêts syndiqués, les prêts consentis par l'entremise de
courtiers et la concentration de prêts dans certaines industries, ou les
catégories plus risquées au sein de catégories
autorisées (par exemple des prêts personnels à des fins
commerciales, des prêts de conscience sociale, des prêts de
consolidation);
Ø Fixer des limites sur les prêts aux parties
rattachées et assujetties à des restrictions (pouvant être
plus faibles que celles requises par la Loi) ainsi que les restrictions ou
conditions à observer pour l'approbation de tels prêts.
Même si les catégories de prêt
autorisées sont clairement établies dans le permis de prêt
de la caisse, il est néanmoins prudent de mentionner ces
catégories dans la politique de prêts pour faciliter la
consultation par le conseil et le personnel. La politique doit exiger que la
caisse respecte son permis de prêt et indiquer les domaines où
elle restreint les plafonds prévus par celui-ci.
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