2-1-3- Groupes cibles et échantillonnage
Les populations baatombu constituent dans le Borgou une
majorité ethnique par rapport à la population totale du Benin.
Elles représentent environ 59,1% de la population de N'Dali, Dans le
souci de bien mener les recherches sur un espace restreint et à forte
concentration des activités socioculturelles des Baatombu, la
localité de N'Dali et quelques anciennes localités à
savoir Gbégourou et Sirarou ont été retenues.
Les critères de choix du milieu d'enquête sont
entre autres, la concentration des établissements humains et
l'ancienneté d'installation.
Par rapport à l'échantillon de collecte,
l'accent a été d'abord mis sur les prêtres et
prêtresses du rituel Sambaani. Ensuite, les responsables et
fidèles des églises chrétiennes et des mosquées,
les jeunes de la localité et quelques acteurs de la vie administrative
du milieu ont été approchés.
· la nécessité d'interroger les
responsables des cultes traditionnels
tient du fait que la phase exploratoire a
révélé qu'ils sont censés veiller sur la vie
religieuse de la communauté. Leur choix se justifie par le souci de
comprendre et d'analyser la manière qu'ils utilisent pour
l'intégration des nouvelles générations dans la
société.
· les responsables et les fidèles des religions
chrétiennes et musulmanes ont
été approchés pour comprendre
l'organisation de la vie religieuse de la population.
· les échanges avec les jeunes visaient
essentiellement à vérifier les modes
de transmission de valeurs et les
réinterprétations qu'ils opèrent vis-à-vis de
Sambaani ;
· les avis des autorités locales étaient
sollicités sur les différents conflits
qu'il y aurait eu entre les différents groupements
humains et leurs causes immédiates ou lointaines ;
Le tableau II présente les différents
groupes-cibles et les catégories sociales à l'intérieur de
chaque groupe-cible.
TableauII : Présentation des
groupes-cibles et catégories sociales
N°
|
Groupes cibles
|
Catégories sociales
|
1
|
- Acteurs des religions traditionnelles
|
- biokouro ;
- koroku;
- bounkonso.
|
2
|
- Acteurs des religions à livres (Catholicisme, Islam,
Protestantisme...)
|
- Prêtres et pasteurs
- imams ;
- Fidèles. (chrétiens ou musulman)
|
3
|
- Autorités locales et administratives
|
- Chefs de quartier ou village
- Agent administratif de l'Arrondissement
|
4
|
- Autres
|
- Jeunes (garçons et filles)
|
Le nombre d'enquêtés a varié suivant les
groupes cibles et même à l'intérieur de ceux-ci en tenant
compte des catégories sociales en leur sein. L'échantillon s'est
constitué par le principe de la saturation de l'information. Autrement
dit, la taille de l'échantillon s'est imposée après
l'atteinte du seuil de saturation de l'information par
les entretiens dans chaque catégorie sociale.
Au total, 65 enquêtés ont été
approchés comme le montre le tableau III
Tableau
III : Répartition des enquêtés par
catégorie sociale
Groupes cibles
|
Catégories sociales
|
Effectif
|
- Acteurs des religions traditionnelles
|
- biokouro ;
|
30
|
-Koroku
|
03
|
- bounkonso.
|
07
|
- Responsables des religions à livres (Catholicisme,
Islam, Protestantisme...)
|
- Prêtres ;
|
02
|
- Pasteurs ou hauts responsables ;
|
02
|
- Fidèles. (chrétiens ou musulmans)
|
12
|
- Autorités locales et administratives
|
- Chefs d'arrondissement ou délégués,
conseillers communaux
|
03
|
- Autres catégories
|
- Jeunes (garçons et filles)
|
06
|
Total
|
65
|
Pour mener la collecte des données sur le terrain,
recours a été fait à plusieurs techniques de collecte ont
été utilisées, l'entretien semi-directif
personnalisé, les entretiens collectifs en tenant compte des
spécificités et de l'intérêt porté sur chaque
groupe.
2.2. Enquête de terrain
La collecte de données a été
effectivement faite durant la période du 18 septembre au 20
décembre 2008. Elle a été précédée
d'une pré-enquête qui a permis de faire le pré-test des
outils de collecte, ceci pendant un mois. La raison qui a sous-tendu ce choix,
est que pendant cette période, les principaux acteurs (chefs des cultes
traditionnels) reviennent des champs après les récoltes. Donc
l'organisation des festivités qui durent trois (03) mois peut commencer.
Aussi, la mémoire collective des populations garde-t-elle encore des
impressions plus vives sur le Sambaani.
2.2.1. Techniques et les
outils utilisés
Le travail s'inscrit dans la droite ligne d'une recherche
qualitative à orientation rétrospective. Pour ce faire, la
collecte a été réalisée à l'aide des
techniques de focus group, d'entretien semi-directif et d'observation et des
outils appropriés pour chacune. Ainsi, les chefs de culte (bounkonso ou
responsables d'églises), les cadres administratifs ont été
approchés par la technique d'entretien semi-directif. Ce qui a permis
d'obtenir des éléments d'appréciation des logiques
sous-tendant les usages au sein de chaque groupe. Les adeptes, les
fidèles des églises et les jeunes quant à eux ont eu
à subir des entretiens collectifs. Surtout chez les adeptes, cette
technique a permis leur mise en confiance et a assuré la collecte
d'information sur le rituel.
Les différentes données recueillies ont fait
l'objet de traitement et d'analyse minutieuse selon l'approche fonctionnaliste.
En effet, sur la base des données de dépouillement (qui se
faisait au fur et à mesure), la suite de la collecte était
enrichie et réorientée. Cette procédure nous a permis de
contourner le non-dit des couvents mais, elle ne nous a pas
épargné de l'exigence de l'initiation au secret.
2-2-2- Durée du travail
Elle est repartie comme suit :
Pré-enquête
|
1 mois
|
Documentation
|
3 mois
|
Enquête sur le terrain
|
4 mois
|
Dépouillement et analyse
|
2 mois 2 semaines
|
Rédaction, correction, finalisation
|
4 Mois
|
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