CHAPITRE I- Plantes médicinales et les
principaux antioxydants naturels
I.2- Mécanisme dégénération des
radicaux libres
L'oxygène est un élément essentiel pour
les organismes multicellulaires parce qu'il permet de produire de
l'énergie en oxydant de la matière organique. Mais nos cellules
convertissent une partie de cet oxygène en métabolites toxiques:
les radicaux libres organiques (DESCHEEMAEKER, 2004). Les radicaux libres sont
des espèces chimiques (atomes ou molécules) qui possèdent
un électron célibataire (ou électron non apparié)
sur leur couche externe (TOUSSAINT, 2008). Leur principal danger vient des
dommages qu'ils peuvent provoquer lorsqu'ils réagissent avec des
composants cellulaires importants tels que l'ADN ou la membrane cellulaire,
avec risque de multiplication anormale des cellules, entraînant un
dysfonctionnement ou une mort cellulaire, un cancer. Les radicaux libres nocifs
sont produits dans l'organisme au cours du métabolisme normal, mais plus
encore en cas d'exposition à diverses agressions de l'environnement
(agents infectieux, pollution, UV, fumée de cigarettes, rayonnement)
(TANGUY et al., 2009).
L'exercice vigoureux accélère la formation de
radicaux libres, tout comme l'inflammation, l'exposition à certains
produits chimiques, la fumée de cigarette, l'alcool, la pollution
ambiante et les diètes riches en matières grasses (BENBROOK,
2005). Les radicaux libres peuvent se former lorsque l'oxygène interagit
avec certaines molécules. Très instables, ils réagissent
rapidement avec les autres composants, essayant de capturer l'électron
qui leur est nécessaire pour acquérir de la stabilité. Une
réaction en chaîne débute lorsqu'ils attaquent la
molécule stable la plus proche en lui «volant» son
électron, la transformant elle-même en radical libre (TANGUY et
al., 2009). Les radicaux libres sont piégés par des
composés facilement oxydables (TOUSSAINT, 2008).
I.2.1- Stress oxydant
Le stress oxydatif se définit comme étant un
déséquilibre profond de la balance entre les prooxydants et les
antioxydants (PINCEMAIL et al., 1999) en faveur des premiers et
impliquant la production d'espèces réactives de l'oxygène
(SIES, 1991 ; PELLETIER et al., 2004). La formation
incontrôlée d'espèces réactives de l'oxygène
comme l'anion superoxyde (O2 -), le peroxyde d'hydrogène (H2O2) ou le
radical hydroxyle (OH°) aura la conséquence souvent
lourde pour l'organisme. La formation d'espèces réactives n'est
pas toujours synonyme de toxicité. En effet, certaines sont des
intermédiaires de processus physiologiques normaux. Ce n'est que
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