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La place de la culture dans la production du spectacle

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par Serge Stéphan Wilsogue Sogue
Injs-Cameroun - CAPEPS II 2012
  

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2-6-1. Prestation des fan's clubs

Sur le site où se déroulent les JU, on est épris d'admiration pour les fan's clubs. Le spectacle qu'ils produisent est tel qu'on est tenté d'ignorer l'aspect sportif à travers les rencontres sportives se déroulant au même moment. Il faut comprendre que le spectacle que produisent les fans club est la combinaison de plusieurs éléments. Ces différents éléments s'articulent autour des pratiques corporelles par le biais du vestimentaire, des chorégraphies et d'élément musical.

Dès la cérémonie d'ouverture des JU, les fan's club se manifestent à travers leurs différentes mascottes et personnes déguisés comme des « clowns ». Les déguisements sont constitués par des vêtements grossiers provoquant un attrait ridicule et même humoristique.

Photo 2. Clown lors des JU de Buéa 2012. (Source : archive personnelle)

Cette photo issue de notre archive personnelle, nous montre un membre de fan's club lors de la 15ème édition des JU à Buéa en 2012. Elle nous montre un autre aspect des fan's clubs, celui de l'humour. Il constitue également une manière de produire du spectacle. Le déguisement utilisé et l'attitude de ce clown à la camerounaise montre que les fan's clubs ont élargi leur horizon dans la production du spectacle.

Le défilé d'ouverture est une activité traditionnelle des JU où les fans clubs s'expriment et s'exhibent. Leurs différentes mascottes que sont, des animaux (porc, cheval, mouton) renvoient à une région donnée. Au lieu de suivre la logique du port du survêtement comme les sportifs, les fan's club arborent des tenues traditionnelles. Les documents iconographiques ci-dessous nous permettront de comprendre mieux ce phénomène.

Photo 3.Fan's club de Yaoundé I: defile de Soa 2010. (Source: archive personelle)

La photo ci-dessus extraite de notre archive personnelle est une représentation du fan's club de Yaoundé I lors du défilé d'ouverture de l'édition de Yaoundé II en Mai 2010. Cette photo illustre le fait que les fan's clubs, loin de se vêtir en tenues sportives aux couleurs de leur université, mettent plutôt en exergue la culture avec des tenues traditionnelles. A travers cela on peut s'extasier devant la beauté des tenues vestimentaires riches à la fois par la composition en matériau naturel et simple et grâce aux couleurs subtiles de l'institution à laquelle ils appartiennent. L'usage de plumes d'oiseau sous forme de coiffure, un tutu traditionnel fait à base d'écorce d'arbre, des pointillés faits sur la peau, nous mettent devant l'évidence de la valorisation de la culture de la région du Centre. Des tenues si bien conçues, originales portée par de jolies danseuses quintuplent le spectacle. Elles sont si attrayantes qu'elles ne laissent pas indifférent le public sapé à la tribune. La photo qui suit, nous illustrera un élément particulier.

Photo 4. Fan's club Ngaoundéré : défilé 2009. (Source : archive personnelle)

La photo ci-dessus tirée de notre archive personnelle, est une autre illustration de la prestation des fan's clubs lors du défilé d'ouverture. Ce document iconographique, représente le fan's club de l'université de Ngaoundéré lors du défilé d'ouverture des JU de Yaoundé II à Soa en 2010. On note un fan's club dont la tenue est une preuve de leur origine, quand on voit des boubous : forme de grande robe portée par la gente masculine, coiffés de chéchias, il nous mène vers la région du nord précisément de l'Adamaoua. Cette tenue est l'expression d'une région où l'islam a établi ses quartiers car en se déchaussant et ayant des étoffes sur le sol, on a l'impression qu'ils parodient une scène de prière. Par leur prestation, ce fan's club fait du défilé une opportunité pour produire du spectacle à travers des pas de danse rythmés sur une musique exécutée par un orchestre de petite échelle. Le défilé est dénaturé par ces derniers qui lui donnent une autre fonction, celle d'exhibition en créant une ambiance festive et presque humoristique. Ainsi ils créent de l'intérêt au sein du public. Les fan's clubs utilisent ce moment pour se mettre en valeur rendant ainsi la parade comme le socle de leur promotion. Ici le spectacle qu'ils offrent est subtil car il donne une idée de leur production à venir. Les fan's clubs métamorphosent le défilé en un espace d'exhibition de leur corps et de la beauté de leurs vêtements.

Le véritable spectacle qu'offrent les fan's clubs prend forme dès le lendemain de la cérémonie d'ouverture. Le spectacle des fans club est greffé aux rencontres sportives car c'est autour des aires de jeu qu'ils se produisent par bien des manières. En début de chaque rencontre sportive une communion entre les équipes et les fan's clubs est notoire à travers l'exécution des hymnes. Ces chants sont de véritable acte à la glorification, de courage des athlètes et même des universités. Mais, avant l'exécution des hymnes des différentes universités, les fan's clubs requièrent le silence du public. Ils attribuent à la rencontre un caractère exotique. Cet avec ferveur qu'ils les exécutent tout en respectant celui de leur adversaire. Cette pratique est une activité que les fan's clubs ont su imposer à cette compétition universitaire. Les athlètes et le public se prêtent volontiers à cette activité contribuant à la réussite de ce moment privilégié. Les athlètes chantent en coeur la main sur la poitrine pour montrer leur attachement, leur dévouement à leur université. Ce rituel organisé par les fan's clubs digne des grandes rencontres internationales, est déjà en lui-même une forme d'expression du spectacle de bonne facture. Cette forme de spectacle donne une saveur originale se distinguant allègrement des autres compétitions qui se déroulent au Cameroun. Lors des rencontres sportives, les fans club sont très actifs. Mais, cette effervescence est accompagnée d'un fait qui mérite une attention particulière c'est précisément l'élément vestimentaire.

Lors de leur prestation, les fan's clubs s'illustrent par leurs tenues vestimentaires atypiques qui attirent l'attention populaire. Cette attraction se justifie par la qualité des vêtements qui sont d'une richesse inouïe tant sur le plan des couleurs que sur le plan des formes. Pour la plupart ces costumes sont inspirés des tenues traditionnelles camerounaises. Aussi ils sont confectionnés à basse des matériaux originaux tel les écorces et feuilles d'arbre s'accompagnant du port de certains accessoires tel que des colliers faits à base de cauris, des plumes d'oiseaux etc. Ces accessoires sont relevés par des coiffures plus ou moins extravagantes ainsi que des dessins corporels faits à base de peinture ou de charbon. Cette photo de l'université de Yaoundé I illustre assez bien ce propos.

Photo 5. Fan's club Yaoundé I: JU 2009. (Source: archive personelle)

Ces différentes tenues de spectacle sont une véritable vitrine de la culture camerounaise et une source de curiosité induisant le spectacle. Les fan'sclubs suscitent l'intérêt chez le spectateur, le captive au moment où ils exécutent leurs prestations. La compétition étant longue, les fan's clubs multiplient des combinaisons vestimentaires contribuant à conserver une originalité. Il faut préciser que, seuls les fan's clubs qui bénéficient des faveurs de leurs autorités universitaires peuvent avoir une pléthore de tenues vestimentaires. Le regard porté sur le vestimentaire, révèle que ces différents costumes répondent à un besoin d'émerveillement, d'éclat. Cette forme de vêtement éloigne le vestimentaire de sa fonction première qui est celle de soustraire le corps à la nudité pour créer un décor de carnaval où le vestimentaire constitue la pierre angulaire du spectacle. Il constitue une unité de mesure du degré d'ingéniosité et de créativité des fan's clubs. Mais, cette forme de pratique corporelle n'est pas la seule, l'expression corporelle à travers des chorégraphies rentre dans ce sillage.

Lors du déroulement des rencontres sportives, les fan's clubs s'illustrent par leur présence impressionnante. Cette présence se traduit par l'exécution des chants de motivation et des chorégraphies ayant pour but de pousser leurs équipes à fond. Celles-ci, sont une succession d'innombrables gestes rythmés et bien agencés au son de la musique. Cette beauté du corps en plein mouvement, trouve tout son sens et son importance dans la fréquence des mouvements et la vitesse d'exécution sans oublier le degré de coordination qu'ils imposent. La réussite des chorégraphies passe aussi par la mémorisation des pas de danse et de leur complexité. En l'instant d'une mi-temps, les fan's clubs prennent d'assaut les aires de jeux pour se produire qui contribue à la manifestation du spectacle culturel. Ce spectacle produit par les fan's clubs détourne le spectateur dans sa posture de consommation du spectacle sportif même à des moments inattendus.

Photo 6. Prestation du fan's club INJS. JU Dschang 2011. (Source : archive personnelle)

Photo 7. Prestation du fan's club de Yaoundé I. JU Ngaoundéré 2007

(Source : archive personnelle)

La photo 6 est une représentation du fan's club de l'INJS lors des JU de Dschang en 2011 alors que la photo 7 est la représentation du fan's club de Yaoundé I lors des JU de Ngaoundéré. Elles sont extraites de notre archive personnelle. Ces deux photos nous permettent d'illustrer la permanence du spectacle que produit les fan's clubs lors des rencontres sportives et, précisément lors des mi-temps qu'observent ces dernières. Pendant que le fan's club de l'INJS se produit pendant la mi-temps d'un match de handball, le fan's club de Yaoundé lui, se trémousse lors d'un temps mort d'un match de volley-ball. Les espaces de sport sont quelque part détournés à des fins culturelles. On peut comprendre allègrement que le moindre espace est une scène de spectacle à part entière.

Ces prestations facilitent l'adhésion du public au spectacle. Cette adhésion est souvent favorisée l'exécution par les chants dont la popularité est d'actualité ou un morceau musical qui a connu un succès dans les années antérieures. A leur manière,lesfan's clubs rendent les alentours des aires de jeu en un véritable « chaudron » et ceci tout au long du déroulement des jeux universitaires. Mais les aires de jeux où se déroulent les rencontres sportives ne sont pas les seuls endroits où les fans club s'expriment.

Sur le site des JU, l'omniprésence des fan's clubs est l'un des faits le plus marquant. Ils semblent occuper tout le site réservé à cette compétition universitaire, mais dans leur quotidien on retrouve ces différents fan's club dans des endroits insolites. C'est l'exemple des réfectoires, des dortoirs. Autant que les sportifs,lesfan's clubs bénéficient du même traitement en matière de restauration. Pour ce faire, ils prennent des repas au lieu où la distribution est faite. Avant la prise de leurs repas et précisément avant la consommation, les différents fans,'s club ne manquent pas de se donner en spectacle. L'instant réservé à la restauration est presque détourné à des fins spectaculaires. Ces prestations se traduisent également par des chorégraphies accompagnées de chants en relation avec la faim virant souvent à de l'humour. Ainsi, le réfectoire devient un espace de promotion des fans club.

De même les dortoirs, lieux de résidence des sportifs et des fan's clubs sont des espaces où les fans club ne manquent pas de s'illustrer au maximum. Dès les premières lueurs du jour, les chants accompagnés de musique font office de réveil matinal. Certains fan's club comme celui de l'INJS prétendent bénir les athlètes pour la réalisation d'une bonne performance. Leur présence auprès des athlètes leur permet également de s'informer du programme des rencontres sportives de la journée pour mieux se déployer autour des aires de jeu. C'est dans cette optique qu'ils se diviseront en petits groupes pour répondre au mieux aux besoins des équipes de leurs universités respectives. Mais avant le départ pour les stades, ils se livrent à de petites mises au point.

Cette mise au point s'appuie sur des ajustements chorégraphiques et surtout met l'accent sur la tenue à arborer pour la journée. Ce moment de réglage matinal devient un moment de petits spectacles qui mettent en éveil tout le dortoir. C'est aussi à travers cette forme d'activité que le lien entre les fan's clubs et les sportifs se crée et se consolide. Ces prestations montrent comment les fan's clubs font de tout espace, des lieux de spectacle. De ce fait, ils brisent la logique selon laquelle, seuls les stades constituent les seuls lieux de leur prestation. Ils font ainsi du site réservé aux JU, une immense scène de spectacle ce qui justifie allègrement leur omniprésence. Celle-ci peut aussi se justifier par l'existence du concours visant à désigner le meilleur fan's club d'édition en cours. Il existe un concours organisé par la FENASU soutenu par un sponsor officiel de cette compétition universitaire. Ce concours montre à quel point l'existence les fan's clubs n'ont pas laissé indifférents les autorités universitaires et le monde de la publicité pour la réussite de cet évènement.

Pour le déroulement de ce concours, des mesures particulières sont prises afin d'évaluer tous les fans club présents pendant l'édition. Le sérieux de cette organisation se manifeste par l'existence d'une commission39(*)chargée de désigner le meilleur fan club en respectant des critères bien définis que sont : originalité des tenues vestimentaires ou de spectacle ; présence autour des stades ; originalité et créativité ; présence effective sur les aires de jeux ; costume ; dynamique de groupe moralité et fair-play. Au-delà de la manière habituelle de se comporter à travers des chants, des sonorités et des chorégraphies, les fan's clubs se sont créés de nouvelles formes d'expression qui sont des représentations des scènes de la vie. Ces photos ci-dessus nous permettront de comprendre ce phénomène.

Photo 8. Représentation scénique : fan's club de Ngaoundéré. (Source : archive personnelle)

La photo ci-dessus est représentative du fan's club de l'université Ngaoundéré à l'édition des JU de Douala en 2008. Elle montre une scène qui représente un homme amenant un boeuf à l'abattoir. Le sérieux avec lequel les personnages s'appliquent dans leurs différents rôles est frappant. En aucun cas, il ne nous vient à l'esprit qu'ils font semblant. Dans des tenues assez simples, ils attirent l'attention et font vibrer le coté humoristique des spectateurs curieux. Quant aux deux photos qui suivent la mise en scène est encore plus poussée car elle met en évidence une qualité propre aux fan's clubs à savoir la créativité.

Photo 9. Représentation scénique de l'institut Siantou. JU Buéa 2012

Photo 10. Représentation scénique de l'institut Siantou. JU Buéa 2012

Ces photos sont issues d'une archive personnelle qui montrent le fan's club de l'institut Siantou à l'oeuvre lors des JU de Buéa 2012. Ces photos sont une parodie de la passion du Christ.

Pendant que la première photo montre le « Christ » sur la route du mont Golgotha, la seconde quant à elle, illustre très bien la crucifixion du Christ sur la croix. A travers ces deux images, on peut voir à quel point les étudiants sont à mesure d'aller loin dans la créativité artistique pour émouvoir et se distinguer. Ces différentes images démontrent le talent artistique car la couleur du vêtement immaculé de sang et la couronne d'épines que porte l'acteur nous plonge véritablement dans les récits bibliques dont, la pertinence et la représentation ne sont illustrées le plus souvent que par le cinéma. On peut comprendre que les JU sont une véritable scène de théâtre à grande échelle.

Certains fan's clubs dans le souci d'être originaux, de démontrer leur créativité se sont clairement illustrés dans cette forme d'expression. Ils se sont bâti une réputation en s'accaparant cette forme d'expression théâtrale et se construire une identité propre à eux. C'est l'exemple du fan's club de l'université de Dschang qui, au fil des universiades, s'est illustré de la plus belle des manières dans ce domaine. Il faut reconnaitre aussi que, c'est lors de l'édition de Dschang 2011 qu'on a connu l'apothéose de cette forme de production de spectacle avec l'existence d'un carnavaloù, la ville était conviée à participer et le déguster.

Photo 11. Représentation scénique du fan's club de Dschang. JU Dschang 2011. (Source : archive personnelle)

Cette photo ci-dessus, tirée de la revue ministérielle SUP INFO40(*) est très expressive au sujet des mises en scènes lors des JU. Sur ce document iconographique, le fan's club de l'université de Dschang lors des jeux universitaires de Dschang en 2011met en scène un mariage. La dextérité et les costumes des différents acteurs lors de ce mariage fictif donnent à cette scène un aspect véritablement réel et attrayant. Le sérieux avec lequel les acteurs se fondent dans leurs différents rôles donne à cette pratique toute sa pertinence. La lecture de cette photo nous montre comment le public est captivé et très attentif, leur nombre est un élément significatif pour évaluer le degré d'engouement que peut produire cette forme de spectacle au sein de la population estudiantine. La présence des média avec la présence des cameramen prouve que ce phénomène n'est pas la « cinquième roue du carrosse ». Cette façon de faire des fan's clubs n'a pas été leur seul atout.

Photo 12. Représentation scénique du fan's club de Dschang. JU Dschang 2011

(Source : extrait du magazine ministériel SUP INFO)

Le document iconographique ci-dessus est extraite de la revue ministérielle SUP INFO41(*) met en exergue toute la capacité productive des fan's clubs sur le plan artistique et de la production du spectacle. Ici, cette photo nous montre un concours de miss organisé par le fan's club de l'Université de Dschang lors des Jeux Universitaires de 2011. Le volume du public au fond de la photo est, une fois de plus une preuve notoire de l'intérêt que porte la communauté estudiantine à cette forme de spectacle. Loin d'être une activité visant à célébrer la beauté féminine, elle devient un véritable pôle d'attraction et une forme de production du spectacle lors des JU.

Au lieu de regarder un match de football, le public se délecte devant cette forme de représentation qui les détourne de leur objectif premier qui est celui du spectacle sportif. Cette forme d'expression des fans club, élargit le champ d'action de ces groupes de supporter. S'inscrivant dans la logique de la créativité,les fan's clubs concourent au rayonnement des JU. L'engouement du public est fort et se manifeste par le nombre de spectateurs qui s'agglutine autour de ces représentations. Cette forme d'expression a tellement suscité un intérêt que les médias n'ont pas hésité à braquer les projecteurs dessus. La fameuse émission de sport « sport parade » de la Crtv au cours de l'édition de 2011 à Dschang leur a consacré tout un reportage.

Le spectacle culturel est indéniablement assuré par les fan's clubs qui sont à la base des groupes de supporters. Dans cette fonction de supporters, ils s'attèlent en usant plusieurs formes d'expression corporelle les transformant presque en de véritables artistes. Les formes très variées de leur prestation modifient véritablement, leur statut premier celui de supporter leurs équipes et même de leur université en de véritables acteurs et producteurs de spectacle culturel de plus en plus important au cours des jeux universitaires.

* 39 Décision conjointe n° 18090142 / MINSEP/MINESUP ; Article 9, p 9.

* 40SUP INFO ; n°20 mai 2011 ; p 42

* 41SUP INFO, n°20 mai, 2011, p 42

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle