Conception d'un système d'information pour le contrôle des structures des écoles( Télécharger le fichier original )par Kass Kasongo Ndjoko Institut Superieur de Commerce/Kinshasa - Graduat 2012 |
CHAPITRE 1. CONCEPTION DU SYSTEME D'INFORMATION ORGANISE(SIO)Le Système d'Information Organisé, appelé aussi SIO, est un ensemble de tâches complexes regroupées en modules spécialisésqui composent l'applicative informatique : le logiciel.Ces tâches complexes sont généralement un assemblage de tâches plus simples. Ces tâches simples sont les briquesde base de l'applicatif. Si nous devrions créer une analogie, nous pourrions dire que ces tâches simples sont comme les briques qu'un maçonassemble pour ériger une maison. Le logiciel, tout comme une maison, a besoin d'un plan de conception réalisé par unarchitecte. Une maison conçue sans plan risque de présenter, une fois finie, plus d'une erreur de conception. Il en estde même pour un logiciel. Sans études préalables, construit sans méthodologie, risque de surprendre son utilisateur. L'objet de ce chapitre est de présenter de façon pragmatique, simple et progressive la méthode Merise.Sur ce, le système d'information organisé est un aspect non informatique de conception qui aborde deux étapes à savoir : § Etape conceptuelle et § Etape organisationnelle. SECTION 1. ETAPE CONCEPTUELLEL'Etape conceptuelle consiste à concevoir le SIO en faisant abstraction de toutes les contraintes techniques ouorganisationnelles et cela tant au niveau des données que des traitements. L'Etape conceptuelle répond à la question Quoi ? (le quoi faire, avec quelles données). Ainsi, cette section sera sanctionnée par deux modèles à savoir : Ø Le Modèle Conceptuel des Données (MCD). Ø Le Modèle Conceptuel des Traitements (MCT). Dans la modélisation conceptuelle de données, il est question pour le concepteur de faire la description des données.
Le MCD (modèle conceptuel de données) est un modèle abstrait de la méthode Merise permettantde représenter l'information d'une manière compréhensible aux différents services de l'entreprise18(*). Le modèle conceptuel des données (MCD) a pour but de représenter de façon structurée les données qui seront utilisées par le système d'information. Le modèle conceptuel des données décrit la sémantique c'est-à-dire le sens attaché à ces données et à leurs rapports et non à l'utilisation qui peut en être faite. Le Modèle Conceptuel des Données introduit la notion d'entités, de relations et de propriétés. Nous allons commencerpar voir certains aspects « théoriques » avant de nous plonger dans la pratique. La représentation graphique, simple et accessible, permet à un noninformaticiende participer à son élaboration19(*).
Les concepts de base du modèle entité-association (encore appelé modèleconceptuel des données) sont : · propriété, · entité, · association et · cardinalités. 1. Entité ou Objet Une entité est un objet, une chose concrète ou abstraite qui peut être reconnuedistinctement: · ayant une existence propre, · présentant un intérêt pour l'entreprise, · traduisant une préoccupation de gestion.
Fig.1.1. Représentation graphique d'une Entité par un rectangle 2. Les propriétés La propriété est définie comme étant une donnée élémentaire 20(*): ayant un sens, pouvant être utilisée de manière autonome. Les propriétés servent à décrire les entités et les associations. Ce sont donc des particules d'information. Ecole Matri école Dénomination ......... Objet Propriétés Fig.1.2. Représentation graphique d'un exemple des Propriétés 3. Association ou Relation Une association est un lien sémantique qui a une signification précise entre plusieurs entités. Elle est exprimée souvent sous forme de verbe à l'infinitif ou locution verbale21(*). Relation ou Association Regime Ecole Appartenir Fig.1.3.Représentation graphique d'une Relation ou Association par un cercle ovale a. Identifiant Une des propriétés de l'objet a un rôle bien précis, c'est l'identifiant nommé aussi la clé.L'identifiant permet de connaître de façon sûre et unique l'ensemble des propriétés qui participent à l'entité. b. Cardinalités Les cardinalités caractérisent le lien entre une entité et une association. La cardinalité d'uneassociation est le nombre de fois minimal et maximal qu'une occurrence d'une des entités associée peut intervenir dans l'association : - minimale: nombre minimum de fois qu'une occurrence d'une entité participe aux occurrences de l'association, généralement 0 ou 1. - maximale : nombre maximum de fois qu'une occurrence d'une entité participe aux occurrencesde l'association, généralement 1 ou n. Les cardinalités maximales sont nécessaires pour la création de la base de données. Les cardinalités minimales sont nécessaires pour exprimer les contraintes d'intégrités22(*). Voici comment symboliser cet état : Niveau Classe Compter 1,n Cardinalité Max Cardinalité Min Fig.1.4. Représentation graphique d'un exemple de type-cardinalité c. Pattes(Pax) :Sont des pattes qui relient les relations des objets. ou Fig1.5. Représentation graphique d'un exemple de pattes d. Dimension d'une relation La dimension d'une relation est le nombre d'objets entrant dans sa collection. Elle est dite : - Récursive(ou réflexive ou unaire) relie la même entité ; - Binaire relie deux entités ; - Ternaire relie trois entités ; - Relation n aires relie n entités 4. Règles d'usages du MCD Toute entité doit comporter un identifiant ; Toutes les propriétés de l'entité dépendent fonctionnellement de l'identifiant. C'est-à-dire que connaissant lavaleur de l'identifiant, nous connaissons de façon sûre et unique la valeur des propriétés associées ; Le nom d'une propriété ne doit apparaître qu'une seule fois dans le modèle conceptuel des données ; Les propriétés résultantes d'un calcul ne doivent pas apparaître dans le modèle conceptuel des données23(*). En ce qui concerne notre étude nous avons fait appel à la méthode Merise. A cette phase de conception, la méthode a prévu un formalisme approprié dit modèle Entité - association ou Objet - relationdont les éléments ont été présentés ci-haut. Le dictionnaire des données est un document qui permet de recenser, de classer et de trier toutes les informations(les données) collectées lors des entretiens ou de l'étude des documents. Le dictionnaire peut être plus ou moinsélaboré selon le niveau de granularité souhaité24(*).
Fig.1.6. Dictionnaire de données Une règle de gestion est la tradition conceptuelle des objectifs choisis et des contraintes acceptés par l'entreprise.En ce qui concerne notre étude, les règles de gestion sont définies comme suit: RG1 : une école dispose d'un ou plusieurs niveaux ; RG2 : Une école appartient à un et un seul régime. RG3 : Un niveau compte une ou plusieurs classes ; RG4 : Un responsable supervise aucune ou une école ; RG5 : Une école disposed'une ou plusieurs structure ; RG6 : Une classe peut avoir une ou plusieurs structures ; RG7 : Une Option peut avoir aucune ou plusieurs classe ;
Recenser les objets est une opération intellectuelle qui vise à repérer les entités pouvant faire partie de la modélisation conceptuelle des données. Lors de notre processus, nous avons recensé les objets ci-après : · Ecole ; · Classe ; · Option ; · Niveau ; · Régime ; · Responsable ; · Structure.
Fig.1.7. Tableau descriptif des objets
Dans ce processus de contrôle des structures des écoles dans la Sous-division de KIMBASEKE, nous avons retenu les relations suivantes : § Disposer ; § Appartenir ; § Compter ; § Etre superviser ; § Peut avoir.
Décrire une relation revient à définir ses contraintes, sa dimension et ses objets associés. En pratique, une relation peut ou ne pas porter des propriétés
Fig.1.8 présentation graphique de la description des relations
Les contraintes de cardinalité étant composées des couples nombres minimum et maximum de participation d'un objet à une relation, elles résument lorsque l'on parcourt l'ensemble des occurrences de l'objet impliqué dans le couple à la relation. Dans la pratique, on distingue les cardinalités ci-après : 0,1 : l'objet participe aucune ou une fois à la relation; 1,1 : l'objet participe au moins une fois au plus une fois à la relation; 0,n : l'objet participe aucune ou plusieurs fois à la relation; 1,n : l'objet participe une fois, au plus plusieurs à la relation. Une contrainte d'intégrité fonctionnelle (CIF) est définie par le fait qu'une des entités de l'association estcomplètement déterminée par la connaissance d'une ou de plusieurs entités participant à cette même association. Remarque :ce cas intervient lorsque dans le modèle conceptuel de données, nous retrouvons les couples : (0,1) ou (1,1) d'une part et (0,n) ou (1,n) d'autre part. C'est-à-dire nous pouvons avoir les combinaisons suivantes : (0,1) et (0,n) (0,1) et (1,n) (1,1) et (0,n) (1,1) et (1,n) C'est une relation du type père-père. Ce cas intervient dans le modèle conceptuel de données, nous retrouvons les couples : (0,n) ou (1,n) d'une part et (0,n) ou (1,n) d'autre part. C'est-à-dire nous pouvons avoir les combinaisons suivantes : (0,n) et (0,n) (0,n) et (1,n) (1,n) et (1,n) (0,n) : aucune ou plusieurs fois ; (1,n) : une fois ou plusieurs fois.
Fig.1.9 présentation graphique du tableau de contraintes
Disposer Fig.1.10. présentation du MCD (Contrôle de structure des écoles) Compter 1,n 1,1 1,n 1,n Appartenir 1,n 1,1 Etre superviser 1,n 1,1 Disposer 1,n 1,1 Peut Avoir 0,n 0,n Peut Avoir 1,n 1,1 Niveau
Le Modèle Conceptuel de Traitements met en lumière les traitements à effectuer sur les données indépendammentde toute contrainte liée à l'organisation, le Modèle Conceptuel des Traitements répond à la question « Quoi ? ». LeModèle Conceptuel des Traitements ne répond ni au comment, ni au quand, ni au qui, mais à Que souhaite-t-onobtenir ? Le MCT est une représentation schématique de l'activité d'une entreprise indépendamment des choix d'organisation et des moyens d'exécution.
Dans l'élaboration du MCT, les concepts de base suivants sont évoqués : a. L'événement ; b. L'opération ; c. Le résultat ; d. La synchronisation ; e. Les règles de mission. a) Evénement Tout qui est capable de déclencher une opération.L'arrivée d'un ou plusieurs évènements va générer uneopération qui va elle-mêmefournir un résultat. Selon leur origine on distingue les évènements externeset les évènements internes générés par le système d'information. b) Opérations Une opération est une suite d'actions ininterruptibles. c) Synchronisation Est une condition booléenne traduisant les règles de gestion qui doivent vérifier des événements pour déclencher l'action. La synchronisation agit au niveau des évènements avec des opérateurs logiques : et, ou. d) Règle d'Emission Condition traduisant les règles de gestion à laquelle est soumise l'émission de résultat d'une opération. Symboles utilisés : OK, KO... Ainsi, les résultats d'une opération peuvent être conditionnés par les règles d'émission et l'absence des règles d'émission signifie le résultat est « TOUJOURS » produit. e) Résultat C'est le produit de l'exécution d'une opération, Le résultat fait réel de même nature que l'événement pourra être le déclencher d'une une autre opération.
En ce qui concerne notre étude, nous avons fait appel à la méthode Merise. A cette phase de conception, la méthode a prévu un formalisme approprié : E-O-R (Evénement-Opération-Résultat). Evénement B Evénement C Synchronisation N° Libellé Opération Descriptif de l'opération Règle d'émission Règle d'émission Evénement Résultat Evénement Résultat
Fig.1.11. Représentation schématique d'un Modèle Conceptuel des Traitements
Dans le domaine de planification et statistique scolaire à la Sous-division urbaine de l'EPSP/KIMBASEKE, nous avons identifiés plusieurs processus parmi lesquels nous avons opté de traiter le processus de contrôle des structures des écoles.
1.1.10. Chargé de la Carte Scolaire Sous-proved Période de contrôle A et B A B OP.1 Etablissement O.M - Etablissement O.M OK KO OM établi OM non établi OP.2 Distribution OM - Lecture OM - distribution TOUJOURS Fiche préparer A B OP.3 Remise fiche - Remise des intéressés OK KO Fiche reçu Fiche non reçu Fiche de Collecte de données C Chef d'Etablissement Et Op 4 : Remplissage Fiche OK KO A Fiche remplie Fiche non remplie Fin Mission A A etB UC Op5 : Etablissement de Fiche de Viabilité OK KO Fiche Etabli Fiche non Etabli
* 18Philipe Mathieu Cours de base de données (de Merise à JDBC) Inédit. Lille(France), 1999 * 19 Jean Luc BATISTE Cours de Modélisation des données et de traitement, Langage SQL, inédit France, P23 * 20P. Buche Cours de Bases de données, inédit, Paris, 2005 p. 22 * 21 J.A. MVIBUDULU et L.D. KONKFIE, Op.cit., P.20 * 22 Philipe Mathieu, Op.cit. * 23Idem * 24 MVIBUDULU KALUYIT, Op.cit, |
|