L'enjeu géostratégique dans l'instabilité au Soudan du sud( Télécharger le fichier original )par Niclette BAKAMPA TSHIABA Université Chrétienne Cardinal Malula - Licence en Rélations Internationales 2014 |
Le 11 juin, Khartoum accepte des pourparlers de paix avec le Sud concernant la région d' Abyei alors qu'aucun cessez-le-feu n'est toujours prévu et que les combats font toujours rage, notamment dans le Kordofan du Sud.Le 12 juin 2011, Khartoum, par la voix du président Omar el-Béchir, accepte de retirer ses troupes de la région contestée avant le 9 juillet, date prévue de l'indépendance du Soudan du Sud. Le lendemain, l' APLS accuse le Soudan d'avoir mené un nouveau bombardement sur son territoire par l'emploi de MiG-23 et d' Antonov. Les deux camps acceptent par ailleurs dans la même journée une zone démilitarisée dans l' Abyei et l'envoi de soldats éthiopiens de maintien de la paix sous l'égide de l' Union africaine.Le 14 juin, des miliciens sudistes locaux attaquent et tuent 7 policiers soudanais ainsi que 22 civils près de la région d' Abyei selon un porte-parole de l' APLS. Le président des États-Unis, Barack Obama, appelle par ailleurs les deux camps à un cessez-le-feu, soulignant « qu'il n'y a pas de solution militaire » et accusant le Nord d'avoir provoqué le conflit.Le 19 juin, alors que les combats s'intensifient, Khartoum envoie des renforts au Kordofan du Sud, dont de nombreux véhicules blindés. Par ailleurs, l'armée soudanaise attaque également au Darfour les rebelles de l' Armée de libération du Soudan (ALS), provoquant la mort de 27 personnes dont 19 civils selon un porte-parole de la rébellion.Le 20 juin, les deux camps acceptent de démilitariser la zone contestée de l' Abyei et l'envoi de soldats éthiopiens de maintien de paix sous l'égide de l' ONU, mettant ainsi fin au conflit.En septembre, les combats continuent, malgré la signature du cessez-le-feu. Le 10 novembre 2011, 2 Antonov An-26 de l'armée de l'air soudanaise bombardent un camp dans l' État d'Unité, faisant 12 morts et blessés. Le gouvernement nordiste a dénié avoir effectué ce raid. Le 12 décembre, les deux Soudan s'affrontent à Jau, un village contesté près de la frontière commune des deux États.2012Le 26 février, les rebelles du Front révolutionnaire soudanais (FRS) affirment avoir tué jusqu'à 130 soldats soudanais dans une attaque contre une garnison de l' armée soudanaise près du lac Obyad, situé à la frontière avec le Soudan du Sud.Mars-avril, Hélicoptères, Antonov AN-26, MiG-29 et d'autres aéronefs à la base aérienne de El Obeid, à partir de laquelle l'armée de l'air soudanaise effectuerait ses raids. Le Sud-Soudan accuse le Nord d'avoir bombardé deux puits de pétrole, ce que Khartoum a officiellement nié. L'incident a soulevé des craintes qu'une véritable guerre pourrait éclater.Le 26 mars, les Nord-Soudanais bombardent l'État d' Unité au Sud-Soudan et déploient des troupes à la frontière. Les Sud-Soudanais qui ont contre-attaqué, ont pris le contrôle des champs pétrolifères de Heglig fournissant la moitié de sa production pétrolière du Nord. Alors que Salva Kiir, président du Sud-Soudan, a averti du déclenchement d'une guerre suite à l'escalade de violence. Le 30 mars, de nouveaux combats signalés près de la frontière entre l' armée soudanaise et les rebelles pro-sud-soudanais. Le 15 avril, des avions nord-soudanais bombardent le village frontalier de Heglig, capturé par les Sud-Soudanais une semaine auparavant. Le 22 avril, le Sud-Soudan déclare s'être complètement retiré de la zone de Heglig dont les installations ont été sérieusement endommagées par les combats. Le commandant de l'armée soudanaise, Kamal Marouf, déclare que les pertes du Sud s'élèvent à 1 200 hommes tués. Dans la nuit du 23 au 24 avril, de nouveaux bombardements aériens jusqu'à 25 km au sud de la frontière font 16 morts et 34 blessés. |
|