L'enjeu géostratégique dans l'instabilité au Soudan du sud( Télécharger le fichier original )par Niclette BAKAMPA TSHIABA Université Chrétienne Cardinal Malula - Licence en Rélations Internationales 2014 |
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir Mayardit en 2007Le 21 mai, l'Armée nordiste s'empare de la région d' Abyei grâce à l'emploi de chars d'assaut, ce qui force les rebelles de l' APLS (Armée populaire de libération du Soudan) à battre en retraite. L'aviation nordiste bombarde également plusieurs villages dans la région, dont Todach et Tagalei. Le Nord justifie ses actes en accusant l' APLS d'avoir attaqué un convoi de troupes nordistes et de soldats de maintien de paix de l' ONU le 19 mai, ce que cette dernière dément.Le 22 mai, Khartoum annonce la prise de la région d'Abyei et annonce sa volonté de la nettoyer des « groupes armés du Sud » selon le ministre d'État Amin Hassan Omar. Le Conseil de sécurité des Nations Unies appelle par ailleurs le Nord à retirer ses troupes de cette région contestée, ce que Khartoum refuse. Des milliers de civils fuient les combats et des cas de pillages et d'incendies sont rapportés dans la région selon l' ONU44(*).Le 23 mai, le Soudan du Sud réagit en accusant le Nord de provoquer une nouvelle guerre civile. Le lendemain, le président soudanais Omar el-Béchir affirme dans un discours à Khartoum que « l' Abyei appartient au Nord-Soudan. » Le 25 mai, le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon, propose une nouvelle Force de maintien de la paix au Soudan, forte de 7 000 hommes alors que dans la même journée 4 hélicoptères de l'ONU ont été la cible de tirs dans la région d' Abyei, probablement par les forces nordistes. Le lendemain, Salva Kiir Mayardit affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle guerre pour le contrôle de cette région contestée. Le 28 mai, l'armée nord-soudanaise annonce la fin de ses opérations militaires dans la région. Le 31 mai 2011, les deux camps acceptent d'établir une zone démilitarisée selon l' Union Africaine, et l' Éthiopie se dit prête à envoyer des troupes de maintien de la paix si nécessaire et selon le souhait des deux camps. Le 5 juin, les combats reprennent, cette fois-ci dans la région de Nubie, localisée également dans le Kordofan du Sud, faisant plusieurs tués, notamment dans le village de Umm Dorain, provoquant la fuite de la population civile. Le 8 juin 2011, le Soudan du Sud appelle à un cessez-le-feu et accuse par ailleurs le Nord d'avoir bombardé un village dans l'Etat d' Unité le 10 juin. L' APLS se dit également prête à faire face à une offensive terrestre du Nord45(*).* 44 Fabrice Weissman et Jean Hervé Bradol, « Massacres et démagogie », dans Libération, 23 mars 2007, Pp 24-28 * 45 Fabrice Weissman et Jean Hervé Bradol, « Massacres et démagogie », dans Libération, 23 mars 2007, Pp 29-30 |
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