Figure 46: Taux d'adoption de la MILDA dans les
quartiers témoins
La figure 50 nous présente le taux de possession de la
MILDA dans les quartiers étudiés comme l'un des moyens pour faire
face à recrudescence de la maladie. Le fort taux d'adoption ou de
possession du MILDA dans notre zone d'étude est le résultat
probable de la gratuité de ce dernier dans le cadre du programme KOPALU
initié par le gouvernement camerounais en 2011 sur l'ensemble du
territoire national.
Planche 8 : Utilisation de la moustiquaire
imprégnée
Les moustiquaires imprégnées sont efficaces si
elles sont placées correctement comme sur les photos ci-contre
Source : Adapté du PNLP, 2010.
IV. 4.1.2. La mise à la
disposition des médicaments antipaludiques
La chloroquine et la quinine furent les médicaments
utilisés dans la lutte contre le paludisme au Cameroun. Du fait de la
résistance observée dans plusieurs régions du pays, il a
été conseillé l'utilisation de L'Artemisimin - Base
combinaison Thérapy (ACT). En 2004, l'Etat camerounais adopte le
traitement par l'amodiaquine puis par la combinaison artésunate
amodiaquine. C'est en mai 2006 qu'il ajoute le traitement par
l'artémétherluméfantine et instruit le retrait des
monothérapies sur le marché camerounais. Les deux combinaisons
recommandées sont donc : l'artesunate - amodiaquine (AS.AQ) et
l'artéméther- luméfantine (AL).
Pour le traitement, l'aspirine et le paracétamol ont
été depuis fort longtemps recommandé pour baisser la
fièvre.Ils étaient subventionnés à hauteur de 50%
par l'Etat camerounais de telle sorte qu'avec la somme de 600 FCFA, le
paludisme se soignait efficacement au niveau des populations, mais aujourd'hui,
elle est interdite. Les moyens de prévention pour le cas des femmes
enceintes consistaient à recommander à ces dernières la SP
(sulfadoxine- pyriméthane). Elle permet à ces femmes de se
protéger ainsi que leur bébé : c'est le TPI (traitement
préventif intermittent). Au Cameroun, il est conseillé par le
personnel de santé dès le quatrième mois de la grossesse
ou dès les premiers mouvements de l'enfant dans le ventre de sa
mère. Au niveau de la recherche, des efforts restent à faire et
la piste de la médecine traditionnelle est envisageable dans le sens de
la modernisation. La société civile n'est pas impliquée
directement au niveau des médicaments antipaludéens à
partir du moment où l'Etat reste le seul à homologuer et à
encadrer les médicaments essentiels et les autres.
Ainsi, de nos jours de nombreux médicaments
antipaludiques sont révolus, plus le temps évolue, plus les
moustiques développent des résistances majeures. C'est pour cela
que la quinine et le paracétamol sont retirés du marché de
nos jours.
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