Figure 42: Localisation des principales zones de
vulnérabilité des populations au paludisme dans les bas-fonds du
quartier Ngoa-Ekéllé
La représentation cartographique des principales zones
de vulnérabilité au paludisme permet de distinguer globalement
selon l'approche classificatoire, trois grandes zones de
vulnérabilité des populations : les zones de
vulnérabilité forte liée à la proximité des
habitats aux zones marécageuses et les zones de
vulnérabilité moyenne liées à la forte
densité de l'habitat et celles faibles situées à la
périphérique de la zone d'étude. Cet exemple a
été suivi au quartier Nsimeyong. (figure43)
Source : Adapté de
l'image Quick bird de Yaoundé, 2011
Figure 43: Localisation des principales zones de
vulnérabilité des populations au paludisme dans les bas-fonds du
quartier Nsimeyong
Par ailleurs, au quartier Nsimeyong la densité de
l'habitat ne constitue pas un enjeu majeur de la vulnérabilité.
Par contre elle est plus liée ici à la proximité des
habitations aux zones marécageuses
A l'échelle des quartiers étudiés, les
zones de forte vulnérabilité des populations au paludisme
apparaissent plus importantes et concernent environ 70% des bas-fonds. Les
zones de vulnérabilité moyenne se localisent principalement dans
les zones à habitats denses. Dans la dimension longitudinale, les zones
de forte vulnérabilité se concentrent dans les bas-fonds proches
des rivières et des zones inondables. Ce sont en majorité le cas
de Bonamoussadi pour Ngoa-Ekéllé et le lieudit Shell Nsimeyong et
Carrefour Olympic (pont Efoulan) pour le quartier Nsimeyong.
Les niveaux de vulnérabilité des deux quartiers
ont été regroupés sur la figure 46. Pour le quartier
Ngoa-Ekéllé, la zone étudiée concerne la zone de
Baonamoussadi au Sud-ouest de Ngoa-Ekéllé et au quartier
Nsimeyong c'est la zone ducarrefour olympic (Efoulan lac) et celle en contre
bas de la shell Nsimeyong.
Source : Adapté de
l'image Quick bird de Yaoundé, 2011
Figure 44: Zones vulnérables dans les bas-fonds des
quartiersNgoa-Ekéllé et Nsimeyong
Ainsi, nous avons la repartitions des zones vulnérable
des quartiers Nsimeyong et Ngoa-Ekéllé. Sur la figure48 nous
observons que les populations des quartiers Ngoa-Ekéllé sont plus
exposées au paludisme que les populations des quartiers Nsimeyong de
part l'organisation spatiale de l'habitat dans les deux quartiers et occupation
des bas-fonds.
IV.2.2. La grille de la
vulnérabilité
Dans le cadre du PNEC, une recherche transdisciplinaire,
associant géographes, économistes et sociologues a permis la mise
au point d'un outil finalisé, « La grille de
vulnérabilité (PNEC) » qui a pour but de contribuer
à répondre à la demande sociale en matière de
gestion des risques. Cet outil a fait l'objet des travaux de quelques auteurs
(Bruno Barroca et al, 2004).
Notre travail s'inspire de ces travaux et se propose de tester
cet outil sur bas-fonds des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong.
La « grille de vulnérabilité » se
présente sous la forme de 5 grilles d'évaluation qui traitent de
la vulnérabilité dans cinq dimensions (voir tableau 13) : il
s'agit de la vulnérabilité liée à l'aléa
(grille 1), la vulnérabilité de la population (2), la
vulnérabilité du bâti (3), la vulnérabilité
liée à l'environnement (4) et la vulnérabilité
liée à l'environnement socio-économique (5).
En se basant sur ces grilles d'évaluation, il est
question de créer des indices de vulnérabilité à
partir de différents descripteurs. Il est convenu de créer
plusieurs grilles selon les thèmes retenus mais toutes obéissent
à une architecture et à une logique commune. Cette architecture
commune permet de comparer les indices synthétiques de chaque grille et
ainsi de déceler les vulnérabilités les plus importantes
sur une zone homogène et sur lesquelles il convient d'agir de
façon prioritaire. Les grilles d'évaluation se présentent
sous la forme de quatre niveaux d'analyse à renseigner en plusieurs
étapes: les critères de vulnérabilités, les
sources, l'évaluation et les indices.
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