Figure 33 : Evaluations des niveaux de
vulnérabilité des populations au paludisme liée aux
saisons
III.4. LA PERCEPTION DES
RISQUES SANITAIRES
III.4.1.La
responsabilité des populations
Plus de 56,5% des ménages enquêtés ont
admis qu'il est possible d'attraper une maladie dans un environnement pas
toujours bien entretenu comme c'est le cas en ce qui concerne leur quartier
(figure 34). Cela signifie que les populations des quartiers
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong ont dépassé le stade de la
prise de conscience du risque. Elles sont bien conscientes de courir des
risques. Ainsi, dans l'ensemble, les risques sanitaires sont perçus et
font partie de leur quotidien.
Source : enquête de
terrain décembre 2011
Figure 34: Causes de la
multiplication des agents vecteurs du paludisme dans les quartiers
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong
Dans les quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong, les
populations perçoivent les facteurs comme la présence des mares
d'eau (10%), l'environnement insalubre (25% les herbes autour de l'habitat, 15%
d'insalubrité dans les ménages, la promiscuité des
ménages et des cités estudiantines, 10%, les boites de conserves
et eaux souillées (50%) comme ceux qui augmentent la production des
moustiques, agent vecteur du paludisme (Figure.24).Ainsi dans l'ensemble, nous
pouvons dire que la prédominance desfacteurs environnementaux, et
socioéconomiques est les facteurs amplificateurs du paludisme.
Respectivement 81% et 94,4% des populations de
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong sont unanimes sur la présence du
paludisme dans leur cadre de vie même si 19% de la population de
Ngoa-Ekéllé déclarent ne pas connaitre de cas de paludisme
(figure 35)
Source : Enquête de
terrain, 2011
Figure 35 :Connaissance du paludisme parles
populations de Ngoa Ekéllé et Nsimeyong
Dans les quartiers Ngoa Ekéllé et Nsimeyong, les
populations n'ignorent pas le paludisme. A Ngoa ékéllé,
81% des habitants sont unanimes sur la récurrence du paludisme dans les
ménages contre seulement 19% qui avouent ne pas connaitre l'existence du
paludisme dans leur milieu. A Nsimeyong, le niveau semble plus
élevé qu'à Ngoa ékéllé. Ici, la
quasi-totalité (94,4%) des habitants à un moment de
l'année a connu des problèmes liés au paludisme. Les
paramètres explicatifs de cette situation sont entre autres, la taille
du ménage et la forte présence des tranches d'âge les plus
vulnérables(0-20 ans). Ainsi le regroupement familial est plus
accentué dans le quartier Nsimeyong qu'à Ngoa
Ekéllé qui est beaucoup plus réservé aux
étudiants.
Les autres facteurs d'aggravation du risque liés au
paludisme sont : le niveau de précarité de la population, le
niveau de la nappe phréatique, les conditions d'hygiène et la
salubrité.
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