Planche5 :
Végétation et propagation des moustiques
Cliché : Ndjounguep, 2010
Photo A: maisons d'habitation
entourée de la végétation à Nsimeyong
Cliché : Ndjounguep, 2010
Photo 2: Végétation et eaux
de ruissellement entre les habitations à Ngoa-Ekéllé
A
B
Au quartier Nsimeyong on observe des habitats
entourés de la végétation (A) et au quartier
Ngoa-Ekéllé, la végétation est associée aux
eaux de ruissellement. Ces facteurs contribuent à accentuer le taux
vulnérabilité des populations au paludisme dans ces milieux.
Plusieurs caractéristiques de l'habitat peuvent moduler
l'exposition des individus de foyers différents aux piqûres. Il y
a deux grands types d'habitats dans ces quartiers : des maisons en briques
ou en terre battue, avec un toit en tôle ou bien en paille. Les deux
types se côtoient dans les même zones, c'est-à-dire un
même groupe de maisons formant une aire bâtie qui peut être
distante d'une autre agglomération de plusieurs centaines de
mètres. Au sein d'une zone, en revanche, les maisons sont en
général très proches les unes des autres, comme c'est le
cas sur la planche 5. La nature du toit et des murs joue sur l'attraction de
l'anophèle vecteur (Anopheles Gambiae dans quartiers). En effet, le
paludisme se transmet lors de la piqûre qui a principalement lieu la
nuit, à l'intérieur des maisons. Après leur repas de sang,
les anophèles femelles digèrent en se reposant sur les parois
intérieures de la maison. Les entomologistes ont longtemps cru que les
toits en paille étaient préférés par les
anophèles car ils sont plus exposés et permettraient ainsi aux
vecteurs d'entrer plus facilement dans les maisons. Mais nous avons noté
lors de notre enquête que ce sont davantage les maisons avec un toit en
tôle qui présentent le plus de cas de paludisme chez les
nouveau-nés qui y habitent. Cela pourrait s'expliquer par le fait que
les maisons avec toit en tôle sont moins aérées et plus
chaudes, or, il est connu que c'est le dégagement du CO2 qui attire les
anophèles. Le rôle de la chaleur a quant à lui
également son importance. Il existe des croyances populaires qui
affirment que c'est la chaleur ou un « coup de chaud » qui
peut provoquer l'apparition du paludisme (figure 19).
Source : Adapté du PNLP, 2011
|