Planche 3: Prolifération des ordures
ménagères et des eaux usées dans les bas-fonds des
quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong
Cliché : Ndjounguep, 2011
Photo A: Point d'eau autour d'une maison
Cliché : Ndjounguep, 2011
Photo B: Bacs à ordures près d'une maison
A
B
Cliché : Ndjounguep
Photo C: Mode d'évacuation des eaux usées
D
C
Cliché : Ndjounguep
Photo D: écoulement des eaux usées lors de la
vidange manuelle d'un WC
La promiscuité amène les habitants des
quartiers Ngoa-Ekélléet Nsimeyong à déverser les
ordures et eaux usées dans les rigoles. Dans ces quartiers certaines
maisons sont plus proches des points d'eau de source (Photo A et C). La
promiscuité amène souvent les eaux salles qui manques de voies de
circulations aménagées à circulerdans les rues et les
alentour des habitations (Photo B). Quelques fois, les populations vidangent
à ciel ouvert leurs latrines, laissant ainsi trainer les eaux le long
des rues et des habitations (Photo D).Toutes ces situations sont favorables
à la vulnérabilité des populations des dits quartiers au
paludisme car, c'est à partir de ces eaux stagnantes que les agents
vecteurs du paludisme se développent.
Notre enquête nous a révélé que la
plupart des ménages déversentleurs eaux usées à
côté des habitations soit 30%, 14% dans les fosses septiques et
56% dans les cours d'eau (planche3). Ainsi, dans des espaces non
indiqués pour le déversement de ces eaux, on constate des
problèmes de santé dus au non traitement des eaux usées et
à leur stagnation dans les terrains vagues. Nous basant sur des
études antérieures, nous pouvons affirmer que l'impact des eaux
usées et des déchets solides domestiques est visible sur la
qualité des eaux des cours d'eau. Par ailleurs, comme nous l'avons
déjà mentionné dans le chapitre précédent,
les activités agricoles viennent amplifier la situation avec l'usage des
engrais et des pesticides chimiques dans les fonds marécageux. Ce sous
équipement en infrastructures de traitement des eaux usées
entraîne la prolifération des gîtes des vecteurs de maladies
(moustiques, mouches, cafards, rongeurs) et des odeurs nauséabondes.
II.5.HABITAT,MILIEU DE VIE ET
VULNERABILITE DES POPULATIONS AU PALUDISME DANS LES BAS-FONDS
La qualité de l'habitat dans les bas-fonds des
quartiers Ngoa-ékélé et Nsimeyong fait penser aux
nombreuses difficultés liées à la pauvreté
auxquelles sont confrontées les populations.
Les enquêtes nous révèlent que les adultes
ont une importance épidémiologique car ils sont un
réservoir de parasites permettant la pérennité de la
transmission. Mais quel est le lien entre ce qu'on observe d'un paysage de
bas-fonds urbain construit et la transmission du paludisme ? Il y a
bienune temporalité précise et un espace précis de la
transmission. La transmission est en effet liée au territoire, à
la manière d'habiter et bien sûr aussi aux pratiques des
populations sur ce territoire. Tous ces facteurs étant en outre
dépendants des conditions socio-économiques des foyers, qui
influent sur la santé des populations, et qui sont liées à
des activités particulières. La variabilité de la
transmission s'articule autour de deux types de facteurs : ceux qui
expliquent la présence des vecteurs, et ceux qui expliquent la
vulnérabilité des individus à la transmission du parasite
par la piqûre. (Planche4)
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