II.2. Délimitation
spatiale
Notre zone d'étude est constituée de deux
quartiers de l'arrondissement de Yaoundé, département du Mfoundi,
région du centre au Cameroun (figure 1).
Source : Atlas du Cameroun 2010 et communauté
urbaine de Yaoundé, 2009.
Figure1 : Localisation de la
zone d'étude
Dans le cadre de notre travail, l'étude de la
vulnérabilité des populations des zones marginales au paludisme
s'appliquera à deux quartiers de l'arrondissement de Yaoundé III,
département du Mfoundi dans la région du centre qui compte
252501habitants. Ce sont les quartiers Ngoa-Ekéllé et
Nsimeyong. Le département du Mfoundi se situe entre les longitudes
11°00' à 13°00 Est et les latitudes 2°00' à
3°00 Nord. L'arrondissement de Yaoundé III quant à lui est
situé entre 11°25' à 12°00' de longitude Est et
2°25' à 2°75' de latitude Nord. (Figure 1)
II.2. Délimitation
temporelle
Notre étude couvre la période allant de 2007
à 2011. Cette période retrace le contexte socio-économique
qui influence les conditions de vie des populations des zones marginales dans
les villes camerounaises en général et particulièrement
dans l'arrondissement de YaoundéIII (département du Mfoundi).
Notre étude est fondée sur la collecte et
l'analyse des données issues de l'enquête auprès des
ménages et dans les centres de santé. Aussi, les données
sur le nombre de cas de paludisme vont de 2007 à 2011. Les
données démographiques exploitées sont celles issues du
recensement 2005 actualisées en 2010 et les données
socioéconomiques collectées au cours de l'année de 2010
à 2011.
III. JUSTIFICATION DU CHOIX DU
SUJET ET DU SITE DE L'ETUDE
Plusieurs motivations ont guidé le choix de notre
thème : la particularité des habitants et de l'environnement
des bas-fonds des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong,le niveau de
précarité de la population des zones de bas-fonds, l'occupation
anarchique des bas-fonds inondables, l'inefficacitédes formations
sanitaires ainsi que leur faible répartition spatiale.
III.1.Choix du sujet
d'étude
Un ensemble d'éléments nous a guidé dans
le choix de notre sujet. Le paludisme reste la principale cause de
mortalité et de morbidité dans les couches les
plusvulnérables (enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes). Il
est responsable de 35 à 40% du total des décès dans les
formations sanitaires, 50% demorbidité chez les enfants de moins de 5
ans, 40 à 45% des consultations médicales, et 30%
deshospitalisations (DSCE, 2009). Ainsi la question de la santé dans les
milieux urbains camerounais demeure encore une préoccupation majeure
pour les décideurs, les populations et les organismes nationaux et
internationaux à l'heure où, de nombreuses maladies
épidémiques fragilisent l'équilibre de la santé des
populations. On constate par ailleurs que les populations habitants les zones
de bas-fonds sont les plusexposées au paludisme. La rareté des
structures sanitaires, la précarité de la vie, le manque de
sensibilisation, le manque de suivi dans la mise en place de l'habitat et
l'insécurité qui règne dans ces zones renforcent de plus
en plus le niveau de vulnérabilité des populations urbaines.
Yonkeu (2003) dans le même sens, révèle que dans le
milieu urbain, la population la plus exposée, est la tranche la plus
jeune avec un accent marqué pour les enfants à bas âge.
Cette tendance explique pourquoi les risques environnementaux constituent une
menace pour la santé dans notre pays et surtout dans les grandes villes,
aussi viennent se greffer à ces risques les conditions sociales et
économiques des habitants.
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