Vulnérabilité des populations au plaudisme: cas des quartiers ngoa-ekéllé et nsimeyon (yaoundé)( Télécharger le fichier original )par Juscar NDJOUNGUEP Université de Douala - Master II 2012 |
Figure 14: Lieu déversement des eaux usées par les ménagesD'après nos enquêtes, les populations habitant les bas-fonds des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong déversent les eaux usées près de la maison (22%), dans les fosses sceptiques (10%), dans la cour (18%), sur des parcelles abandonnées ou non bâtis (15%) ou dans les rivières (35%). En effet, si les populations déversent plus les eaux usées dans la rivière, cela est du à leur proximité à cette dernière, celles qui déversent près de la maison sont ceux habitant les zones à habitats denses tandis que ceux déversant dans la cours sont ceux habitants les zones de densité faible. Le déversement des eaux usées dans la cour ou à proximité de la maison développe de nombreux gîtes de moustiques, agents vecteurs du paludisme. II.3.1.2. Stagnation des eaux usées à proximité des habitationsL'insuffisance du réseau de drainage engendre la stagnation des eaux sales dans les quartiers. Ces eaux se concentrent dans des dépressions des rues, contrairement aux déversoirs d'eaux usées qui sont des canaux aménagés ou non. Parfois, les déversoirs d'eaux usées communiquent avec les eaux stagnantes. L'occupation des rues par des eaux stagnantes varie d'un quartier à un autre. Le quartier Ngoa-Ekéllé pris isolement est vulnérable en matière de nuisances causées par la présence d'eaux stagnantes. Il est important de souligner, qu'il s'agit d'un drainage naturel lié à la déclivité motrice des sites, puisque aucun quartier ne dispose de système de drainage moderne adéquat. L'enquête visant la mise en évidence des eaux stagnantes dans les rues des quartiers, est associée à la recherche des parasites notamment des larves de moustiques dans ces eaux. L'analyse de la présence de ces parasites révèle que la plupart des eaux stagnantes proche des maisons dans les bas-fonds de ces quartiers sont de véritables gîtes de larves de moustiques (Anophèle, Culex, Aèdes). II.3.1.3. Dépôts sauvages d'ordures ménagères dans les quartiersL'environnement des bas-fonds des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong se caractérise également par des dépôts sauvages dans les rues et terrains vagues des quartiers. Cette situation est le signe d'une gestion insuffisante des ordures. La décomposition des ordures ménagères non collectées est nuisible à la santé. En effet, les enquêtes de terrain nous permettent de relever que les ménages situés à proximité des rivières perçoivent cette rivière comme une décharge d'ordures. Par conséquent, les déchets sont parfois déversés dans ces rivières pour évacuation, dans les rigoles et dans les zones non bâties environnantes. Plusieurs raisons expliquent cette situation insalubre, notamment le manque de sensibilisation au problème d'hygiène. |
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