Figure 5: Diagramme
ombrothermique mensuel de Yaoundé (1999-2010)
I.1.4. Sols et végétation des quartiers de
l'arrondissement de Yaoundé III
Le sol de Yaoundé III en particulier celui des
quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong est défini comme
étant un sol rouge vif latéritique (Bachelier, 1969). La
déforestation du site a entraîné la mise à nu du sol
et le lessivage des horizons superficiels si bien que l'horizon qui
apparaît est l'horizon argilo sableux rouge vif. Il existe de nombreuses
cuirasses. Cependant, on note quelques particularités. Sur les plateaux
on observe une combinaison des sols latéritiques et sablonneux.Les
marécages et les bas-fonds présentent un type de sols
différent et le niveau de la nappe phréatique y est très
proche. On observe sous un horizon de terre foncée épais de 10
à 40 cm, un horizon gris clair qui le recouvre directement. Une coupe de
ces sols se présente de la manière suivante :
Ø 0 - 20 cm : horizon brun noir riche en
matières organiques ;
Ø 20 - 40 cm : horizon sableux à sablo-limoneux
blanc ;
Ø 40 - 42 cm ; très mince horizon sablo-limoneux
à argileux.
La végétation est à l'image du climat.
Yaoundé en général est situé dans la zone de
transition entre la forêt et la savane. Avant l'implantation de la ville,
la végétation prédominante était constituée
d'Aracées, de Marantacées, de graminées, de
cypéracées et de fougères (Laburthe, 1970). Le
développement de la ville a entraîné une élimination
systématique de la forêt. Les marécages n'ont eu leur salut
qu'à leur insalubrité. On note cependant la présence de
nombreux îlots de verdure, qui disparaissent au fil du temps par
l'installationdes populations à la quête d'un logement. Les abords
des marécages étant des zones où le foncier est peu
coûteux.
I.1.5.Morphologie générale
L'arrondissement de Yaoundé III en
général, est située en grande partie dans le bassin du
Mfoundi, qui se présente sous la forme d'une cuvette ovale,
légèrement inclinée vers le sud et dominée à
l'ouest par une chaîne montagneuse culminant à 1200 m. Le cours
d'eau Mfoundi draine cette ville. Cette cuvette est constituée de
plateaux allongés drainés par un réseau dense de
vallées et disposés en éventails à partir de deux
points de convergence : le centre ville situé au centre de cette
cuvette, et le confluent du Mfoundi et de la Mefou au sud de la cuvette.
L'analyse des plans topographiques, couplée à la connaissance du
terrain permet de distinguer deux grandes zones à Yaoundé :
- Les zones non constructibles (bas-fonds) couvrant les
secteurs de faibles pentes (fonds de vallées généralement
inondables) de pente inférieure ou égal à 10% et les zones
de fortes pentes (pente supérieure à 20%) constituant le
siège permanent d'érosion et d'éboulement.
- Les zones constructibles (urbanisables), de pente comprise
entre 5 et 15%.
Le relief de la ville de Yaoundé n'offre que 70% de sa
superficie à l'urbanisation. Le tableau suivant présente la
typologie du relief et les différents quartiers de la zone
d'étude (tableau 3).
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