CONCLUSION
Il était question tout au long de ce chapitre
d'analyser le dispositif de contrôle interne des EMF du Cameroun afin de
déterminer si celui ci rempli effectivement sa mission qui est celle de
gérer les risques (Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire). Cela s'est donc fait par une présentation de
l'approche méthodologique par laquelle nous avons abordé
l'analyse des données de l'étude ainsi que les résultats
auxquels nous avons abouti. Les résultats des analyses uni-variée
et multi-variée nous ont permis, au regard de la significativité
de la corrélation entre les différentes variables, de confirmer
notre hypothèse selon laquelle la gestion inefficace des risques dans
les EMF du Cameroun est justifiée par l'inefficacité de leur
dispositif de contrôle interne, en d'autres termes, les EMF du Cameroun
n'arrivent pas à mieux gérer leurs risques à cause de la
faiblesse de leur dispositif de contrôle interne.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Le travail dont il était question dans cette partie
consistait en premier lieu à démonter que la gestion des risques
micro-financiers est une mission du contrôle interne. En second lieu, il
consistait à déterminer pourquoi les EMF camerounais n'arrivent
pas à mieux gérer leurs risques ceci à l'aide des
données d'un échantillon de 27 EMF parmis les 488
agréés et en activité sur le sol camerounais sur la
période 2008 - 2012.
Relativement au premier volet, nous avons à partir des
travaux de Campion (2000) et de Churchill & Coster (2001), exposé la
typologie des risques microfinanciers tout en montrant que la gestion des
risques est une mission du contrôle interne. La gestion des risques est
un donc un processus dynamique au cours duquel l'IMF évalue
continuellement la pertinence de son dispositif de lutte contre les risques, et
l'amende si nécessaire. Les mécanismes de contrôle interne
contribuent à améliorer la prise de décision car ils font
en sorte que l'information soit précise, exhaustive et disponible en
temps voulu. De cette façon, le conseil d'administration et la direction
peuvent répondre rapidement aux problèmes de contrôle
à mesure qu'ils se posent. De plus, lorsqu'il est associé au
système de gestion des risques, le dispositif de contrôle interne
permet d'identifier les expositions restantes et d'en informer la direction.
S'agissant du deuxième volet du travail de cette
partie, la significativité de la corrélation entre les
différentes variables lors de l'analyse des résultats de notre
étude nous a montré que la gestion inefficace des risques dans
les EMF du Cameroun est justifiée par l'inefficacité de leur
dispositif de contrôle interne, d'où la confirmation de notre
hypothèse selon laquelle les EMF du Cameroun n'arrivent pas à
mieux gérer leurs risques à cause de la faiblesse de leur
dispositif de contrôle interne. C'est fort de tout cela que nous
partageons l'avis d'Anita Campion (2000) à travers son affirmation selon
laquelle « un système de contrôle interne efficace
permet à l'IMF d'assumer des risques supplémentaires de
façon mesurée, tout en limitant les mauvaises surprises et en se
prémunissant contre des pertes financières
importantes ».
Toutefois, s'il apparaît que le dispositif de
contrôle interne joue un rôle primordial dans la gestion des
risques microfinanciers, il ne faut pas oublier que les parties prenantes des
EMF à travers leur implication dans la gestion, influent directement ou
indirectement sur la gestion des risques ; tel est l'objet de la seconde
partie de ce travail.
DEUXIEME PARTIE :
PARTIES PRENANTES DES EMF ET GESTION DES RISQUES
MICROFINANCIERS
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