5.4.2.3.1- Association culturale
Bien que les associations de cultures soient encore
présentes, les producteurs affirment que c'est une pratique qui est en
recul actuellement. Sur le terrain, on note une grande dominance des cultures
pures. Les associations rencontrées sont : Maïs - arachide,
Maïs - soja, Igname - gombo, Igname - mil. Selon les producteurs, les deux
premières associations permettent au maïs de
bénéficier de la matière organique que produit la culture
associée. L'association igname - mil se rencontre dans les campements
peulh. Signalons ici que les peulhs vivent à l'écart, en
minorité et cultivent sur une même parcelle ces deux cultures qui
rentrent dans leurs habitudes alimentaires, ils produisent une petite
quantité sur un petit lopin de terre essentiellement destinées
pour l'autoconsommation. Quant à l'association igname - gombo, il ne
s'agit pas non plus d'une association en tant que tel car c'est
généralement des champs d'igname avec des pieds de gombo
épars. D'une façon générale, on peut retenir que le
système des associations culturales n'occupe pas une place importante
dans les systèmes de production et est plutôt en déclin.
LARES - APEIF (1996) avait déjà fait ce constat dans la commune
de Glazoué où il a noté une dominance nette des cultures
pures.
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 43
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
5.4.2.3.2- Rotation de cultures
La rotation des cultures fait partie des stratégies qui
permettent aux paysans de rationaliser l'utilisation de la terre. D'une
façon générale les paysans utilisent la même terre
pendant 5 à 7 ans avant de la laisser en jachère d'une
durée variable entre 4 et 10 ans voir 15 ans. Mais cette durée de
la jachère est aujourd'hui en nette diminution à cause de
l'inexistence de front pionnier due à la pression démographique
très galopante, et aussi de l'utilisation par quelques producteurs les
plantes pérennes à savoir l'anacardier, le pois d'angole,
etc.
L'igname est la principale culture placée entête
de rotation dans le village, malgré le développement d'une
agriculture de marché, toujours à cause de la non
disponibilités en friches obligeant l'émergence d'un
système de culture sur de nouvelle défriche à Aklamkpa,
Bantè, Assanté, etc. cette situation se justifie pour plusieurs
raisons à savoir : Tout d'abord, il s'agit d'une culture très
exigeante en terres fertiles.
Ensuite lorsqu'elle est cultivée après d'autres
cultures, les rendements sont non seulement bas mais le désherbage
demande assez de travail car les mauvaises herbes gênent beaucoup. Une
analyse du nombre de sarclage en fonction des systèmes de production
identifiés, montre qu'il y a une forte corrélation entre le
nombre de sarclage et le type de système en face, en effet le
système2, c'est-à-dire culture d'igname sur ancienne
défriche demande des efforts additionnel de sarclage pouvant aller de 4
à 5 contrairement aux autres systèmes.
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