III-2-3 Nos propres suggestions
La promotion du dialogue social permet d'assurer un bon
fonctionnement des lycées. Dans ce sens, il s'agit pour les
autorités éducatives de revoir la position accordée aux
syndicats et autres parties prenantes lors des négociations et ce, pour
la démocratisation des processus décisionnels.
Pour les rencontres de rentrée scolaire, à peine
si les effectifs en personnel permettent la tenue d'une instance officielle. Il
est vrai qu'elle doit être convoquée par le chef
d'établissement. Mais il s'agit au départ de discuter avec les
partenaires sociaux pour cerner l'opportunité d'une telle rencontre et
surtout étudier la période de la tenue de l'instance après
avoir obtenu un compromis ou un consensus sur la date exacte. Cela permettra
l'adhésion d'un grand nombre de membres statutaires. Aucune instance
officielle n'est à négliger. La participation active de tous les
membres statutaires est nécessaire et indispensable pour l'adoption de
consensus et de compromis. Par exemple, le conseil intérieur qui se
tient généralement en septembre enregistre rarement la
présence des élèves et juste quelques professeurs.
Cependant, c'est à ce conseil que toute la philosophie du travail de
l'année scolaire qui va commencer est débattue. L'administration
scolaire doit aussi tenir quelques fois des rencontres informelles afin de
mettre tous les acteurs sur le même niveau d'informations. Les
informations émanant de la Direction Régionale, des services de
l'administration générale sont à partager avec tous les
acteurs concernés.
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L'équipe de direction se doit de promouvoir les bonnes
relations professionnelles dans un climat serein et convivial. La communication
interne doit être fluide et les informations (non confidentielles)
à la portée de tous. Elle doit donc faire de la
coopération sur le lieu de travail, son cheval de bataille en facilitant
les consultations avec les travailleurs ou entre elle et les
représentants des travailleurs. L'administration scolaire doit prioriser
la formation continue des professeurs. Pour cela, elle doit à travers
les conseils d'enseignement répertorier les besoins en formation et en
manuels didactiques et tenir informer qui de droit (la direction
régionale, l'association des parents d'élèves, les
collectivités territoriales, le comité de gestion, toute
structure compétente).
On constate en effet que le dialogue social semble mieux
fonctionner quand le rôle respectif des syndicats et de l'administration
a été bien défini et compris par chacun. Une bonne
coordination entre les professeurs et l'administration, une bonne
compréhension de leurs rôles respectifs sont essentielles. Le
dialogue social n'a pas pour finalité de partager le pouvoir
décisionnel ou la fonction de pilotage de l'établissement
secondaire. Il n'implique donc pas la cogestion de l'établissement
scolaire entre l'équipe de direction et les partenaires sociaux. En
clair, les syndicats n'ont pas pour vocation, à travers la promotion du
dialogue social, à être des décideurs dans la gestion de
l'oeuvre éducative. Si la participation de tous les acteurs est bien la
première condition d'un dialogue social de qualité, encore
faut-il que la répartition des rôles soit clairement
établie.
Un autre domaine non moins négligeable est la
santé et la sécurité au travail. Il doit souvent faire
l'objet d'échanges afin de maintenir sinon accroître les
performances des uns et des autres pour davantage améliorer les
résultats scolaires et la motivation (intrinsèque et
extrinsèque) des professeurs. Les difficultés de collaboration
dans les services sont souvent dues au mal-être vécu par certains
travailleurs. Il s'agit donc de prendre en compte cette question de
santé et de sécurité au travail et cela peut conduire
à la promotion de la paix sociale dans les lycées.
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