CHAPITRE III : VALIDATION DES HYPOTHESES ET
SUGGESTIONS
Ce chapitre nous permet de vérifier la validité
de nos hypothèses de recherche et de proposer des solutions pour la
promotion du dialogue social dans les lycées. Nous avons aussi
proposé des suggestions allant dans le sens de l'amélioration des
prestations du personnel de chaque lycée mais aussi des résultats
scolaires.
III-1 Validation des hypothèses
Avec les données recueillies pendant les enquêtes
à travers des questionnaires adressés aux différents
acteurs dans les lycées, nous avons pu vérifier nos
hypothèses formulées au début de cette étude. Pour
mémoire, il y avait une hypothèse principale et deux
hypothèses secondaires. Quels ont été nos résultats
?
III-1-1 Hypothèse secondaire n°1
Elle était la suivante : « La faible
participation des professeurs dans le fonctionnement des établissements
secondaires conduit à de mauvais résultats scolaires».
Nous l'a vérifions à travers le tableau n°23 qui
présente le degré d'implication des différents
enquêtés dans les lycées visités. Il ressort que la
crédibilité des relations entre les professeurs et
l'administration, les conflits fréquents dans les lycées et les
attitudes des professeurs lors des instances ont été des
données importantes que nous avons prises en compte dans notre
étude en rapport avec cette hypothèse opérationnelle.
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Tableau n°23 : Le degré d'implication des
acteurs
Le personnel enquêté
|
Degré d'implication
|
Total
|
Faible
|
Moyen
|
Elevé
|
Chef d'établissement
|
01
|
01
|
05
|
07
|
Membres de l'administration
|
01
|
05
|
02
|
08
|
Délégués du personnel
|
00
|
05
|
00
|
05
|
Représentants syndicaux
|
01
|
05
|
01
|
07
|
Total
|
03
|
16
|
08
|
27
|
Source : enquêtes de terrain avril 2014
Au regard des chiffres de ce tableau, nous pouvons dire que ce
sont essentiellement les chefs d'établissement (71%) qui s'impliquent
fortement dans l'organisation et la tenue des instances officielles qu'ils
dirigent. On remarque aussi que plus de 59% des enquêtés (avec
100% des délégués du personnel et 71% des
représentants syndicaux) affirment qu'ils participent moyennement.
Pourquoi aucun délégué du personnel ne s'implique
fortement dans la gestion des activités pédagogiques et
administratives de son lycée alors qu'il est le représentant
élu de tous les travailleurs du lycée ? De plus, un seul (soit
14,29%) des représentants syndicaux affirme s'impliquer fortement. Si
l'éducation est la base de tout développement et que la mission
de l'école est de former le futur citoyen, les éducateurs ne
devraient pas s'impliquer moyennement mais plutôt fortement. Cette forme
d'implication ne suppose-t-elle pas qu'il y ait un frein dans leur engagement
normal ? N'est-ce pas de la réserve, des hésitations à
s'impliquer dans les instances officielles de manière plus franche ?
C'est peut-être une opinion, des préjugés qui influencent
négativement leur implication dans la gestion des instances officielles.
De plus, la majorité des professeurs (70%) reconnaissent que le conflit
le plus fréquent dans leur lycée est celui qui oppose les
professeurs et l'administration de l'établissement. Cela influence
beaucoup leur attitude envers l'administration lors des instances qu'elles
soient formelles ou informelles. Dans la plupart des lycées
visités, le personnel administratif est composé de moins de sept
(07) membres. En exemple, le personnel administratif du lycée L1 est de
cinq (05) membres et celui du lycée L6 est de deux (02) membres. Or, les
professeurs semblent être les plus nombreux dans un lycée. Le
lycée L1 a plus de trente professeurs et le lycée L6 moins de
vingt professeurs. Ils sont aussi importants tant
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pour leur nombre que pour leur mission pédagogique.
Leur faible implication ne peut qu'influencer négativement les
résultats scolaires.
Qu'en est-il des résultats scolaires obtenus par ces
lycées à l'examen du BEPC session de 2013 ? Les
établissements secondaires visités pour notre étude ont
enregistré des taux d'admission allant de 14% à 51% pour
l'année scolaire 2012-2013. Ce qui n'est pas encourageant ni pour les
élèves, ni pour les parents, ni pour les éducateurs qui
les ont encadrés. Avec les résultats scolaires
appréciés par les enquêtés de chaque lycée
(voir tableau n°14), nous pouvons dire que notre première
hypothèse est validée.
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