III-5-1-2 La négociation intégrative ou
coopérative
Pour DUPONT C. (1986, p 47), « Elle est une
négociation dans laquelle les négociateurs font preuve d'une
forte coopération et sont animés par un désir de gain
mutuel ». Les participants sont des amis. L'objectif de la
négociation poursuivit par chaque partie est l'optimisation des gains
mutuels. Pendant la négociation, chaque partie fait des concessions pour
cultiver ses relations. De plus, la confiance est le maître mot au cours
de la négociation intégrative et chaque partie peut changer de
position sans difficultés et quelques fois faire aussi des offres. Pour
parvenir à un accord, il arrive que chacune des parties accepte des
pertes unilatérales. Ce qui importe, c'est de parvenir à un
accord. Quant à ses bénéfices, elle engendre un climat de
confiance, de crédibilité et de réciprocité,
encourage une plus grande stabilité de l'accord, favorise des relations
à long terme, valorise la créativité et les actions
constructives et aide à l'enrichissement de la culture d'entreprise. Le
résultat est un accord équilibré.
III-5-1-3 La négociation raisonnée ou de
totale coordination
Au cours de ce dialogue, les négociateurs s'effacent
devant les objets de la négociation, tellement ceux-ci sont importants
(cas des situations complexes et enjeux importants). Les participants sont
là pour résoudre un différend. Il s'agit de conclure
à l'amiable un accord efficace et judicieux. Pour ce faire, chaque
partie traite séparément les personnes et le différend.
La
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confiance n'entre pas en ligne de compte et chacune se
concentre sur les intérêts en jeu et non sur les positions.
L'important c'est d'étudier les intérêts et d'imaginer des
solutions pour un bénéfice mutuel. Dans la négociation
raisonnée, l'utilisation de critères objectifs est une exigence.
C'est une logique coopérative et efficace caractérisée par
un principe qui est de trouver une solution satisfaisante. Elle se traduit par
l'expression gagnant-gagnant. Cette forme de négociation conduit
à un accord efficace ou judicieux.
III-5-2 La préparation de la négociation
C'est à travers les instances officielles et quelques
fois des rencontres informelles que le dialogue social est perceptible dans les
établissements secondaires. Les instances officielles sont au nombre de
sept (07) : le comité de gestion, le conseil intérieur, les
conseils d'enseignement, le conseil de discipline, les conseils de classe, le
conseil des professeurs, une cellule des manuels scolaires. A celles-ci
s'ajoute le conseil de perfectionnement pour l'enseignement technique. Ces
instances officielles sont tenues à des périodes
régulières. Elles sont convoquées suivant une note de
service par le chef d'établissement. C'est à l'équipe de
direction de préparer ces instances par une organisation
matérielle et souvent financière pour leur bonne tenue. Elle doit
aussi faire une rencontre préparatoire sur les différents points
à exposer afin d'avoir les mêmes interprétations le jour de
la tenue de l'instance. Chaque partie prenante ou partenaire social
concerné par les décisions à prendre doit être
présent pour des échanges francs conduisant à des
compromis ou des consensus.
En exemple, le comité de gestion (COGES) est la plus
grande instance au niveau de l'établissement secondaire chargée
de la gestion matérielle et financière. Il adopte le budget
annuel de l'établissement ainsi que le bilan des recettes et des
dépenses de l'année écoulée. Les membres
statutaires sont entre autres l'administration, les représentants des
professeurs, les parents d'élèves et les élèves. Le
conseil intérieur ou conseil d'établissement est chargée
des grandes orientations de l'établissement tant sur le plan
pédagogique, administratif que financier. Il est aussi composé
des membres de l'administration, des représentants des syndicats, des
parents d'élèves et des élèves.
Toutes ces instances de gestion oeuvrent pour la
réussite de l'oeuvre éducative à travers des
échanges entre les différents partenaires sociaux dans le
système éducatif. Cependant, des divergences existent et
entravent sérieusement soit la tenue effective de ces instances ou leur
bonne application. Le degré d'implication de chaque partie prenante est
déterminant pour la
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réussite des objectifs fixés pendant les
instances. De plus, la non tenue de ces instances peut conduire souvent
à des conflits qui peuvent aller jusqu'à la rupture totale du
dialogue entre les différents partenaires de l'établissement. Ce
qui peut affecter négativement les résultats scolaires des
élèves.
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