III-1-3 Les typologies du dialogue social
Les institutions du dialogue social sont souvent
définies par leur composition. Elles peuvent être bipartites,
tripartites, ou "tripartites plus". Le dialogue social peut désigner un
processus tripartite en incluant le gouvernement de manière officielle.
Il peut réunir les salariés (ou leurs syndicats) et la direction
(du lycée) donc en relations bipartites. La concertation peut être
informelle ou institutionnalisée, et elle peut conjuguer souvent ces
deux (02) aspects. Le dialogue social peut prendre diverses formes, depuis le
simple échange d'informations jusqu'aux formes de concertation les plus
abouties : la négociation, la consultation et le partage de
l'information.
III-1-3-1 Le partage de l'information
Le partage de l'information est l'un des
éléments fondamentaux et indispensables au dialogue social
effectif. En soi, il n'implique pas de débattre véritablement des
questions ou d'engager une action, mais il forme néanmoins une partie
essentielle des processus par lesquels le dialogue est établi et les
décisions sont prises.
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III-1-3-2 La consultation
La consultation va au-delà du simple partage de
l'information et exige un engagement des parties au moyen d'un échange
de vues qui, à son tour, peut déboucher sur un dialogue plus
approfondi. Les organes tripartites ou bipartites peuvent entreprendre des
négociations et conclure des accords. Beaucoup d'institutions utilisent
la consultation et le partage de l'information alors que certaines sont
habilitées à conclure des accords plus ou moins
équilibrés. Les institutions du dialogue social qui n'ont pas un
tel mandat ont normalement un rôle consultatif auprès des
ministères, des législateurs et autres dirigeants et
décideurs.
III-1-3-3 La négociation collective
La négociation collective est une des formes de
dialogue social parmi les plus répandues. Les parties peuvent engager
des négociations collectives au niveau des entreprises, ou aux niveaux
sectoriel, régional, national, voire multinational. Elle s'inscrit dans
un cadre plus ou moins formalisé, se met en place pour résoudre
un problème partagé par les deux (02) parties et aboutit à
un accord qui est un texte provisoire qui cristallise l'engagement des
protagonistes et prend place dans la forêt d'accords existants. Dans la
manière de concevoir la négociation de FLANDERS, A. (1968, p.
15), il appelle négociation « tout échange où les
partenaires cherchent à modifier les termes de l'échange, toute
relation où les acteurs remettent en cause les règles et leurs
relations ». La négociation est donc un échange
réglé qui suppose de se mettre d'accord sur des règles de
telle sorte que l'échange ait lieu.
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