3.2
Révolte des jeunes comme la quête de l'indépendance
Les jeunes sont fiers de leur puissance intellectuelle et
physique. Ce fait les pousse de se prendre à tous dilemmes qui menacent
leur paix et l'indomptable désir d'indépendance. Ce courage
est issu toujours de la gravité de
mécontentement, d'égratignures sociales, de mouvais traitements
et de coups. Le cas des jeunes personnages dans Les espoirs perdus
d'Uninmna Angrey qui combattent les aînés qui sont
égoïstes, grippe-sous, conservateurs de la tradition africaine,
contraignent le mariage entre les vieillards et les jeunes finissent par la
liberté de choisir le conjoint et la liberté d'expression. Ce
besoin est le fil conducteur de l'action du drame unimnien. Chez Unimna, la
révolte est psychologique, intellectuelle, non violente et
détournée. Il accentue la rationalité au-dessus de la
force physique qui accompagne la violence sanglante.
Il s'oppose à la révolte sembénienne qui
a mis en scène la mort des personnages tels que Penda et les autres dans
« Les bouts de bois de Dieu ». On peut voir
également ce type de révolte violente chez Mongo Béti,
où les jeunes sont agressifs. Ils se vengent contre les Blancs en tuant
M. T. (Ville Cruelle). Leurs brutalités sont contre les
allochtones qui viennent pour saccager les biens des autochtones.
En effet, Amerang se prend à ses parents non violemment
en disant « Mais papa, proposes-tu que je dépende de ce
chef veuf, plus âgé que mon père, pour réussir dans
la vie? Jamais, je ne peux l'épouser quoi qu'il arrive.
(Quatrième Mouvement p.16)». L'expression paraphrastique
«ce chef veuf, plus âgé que mon
père » qui réfère à Oyishuo est
appliquée par Amerang en vue d'interpeller son père à
rationaliser son choix et faire une rétrospection pour qu'elle soit
permise à se marier au prétendant de son choix. Elle est
rusée ainsi qu'elle a récusé ses parents rationnellement.
Comme dans Sous l'Orage de Badian Seydou Kouyate cité par
Kesteloot (p. 297)« Ce mariage fera le malheur de Kany ;
Kany aime un autre garçon. Pourquoi vous opposeriez-vous à leur
union ? Ce garçon réussira un jour, croyez-moi.
»
Apah et Owong, ils ne pleurent jamais devant une situation
mais cherchent la voie de sortir du cas pénible. Ils analysent les
problèmes sociaux afin de trouver la solution par l'entremise des
questions : « Qu'est-ce que c'est que ces manières
qui n'en finissent pas? Quand les gens de chez nous arriveront-ils à
comprendre que l'argent n'est pas tout, que l'argent n'achète pas
l'amour, que l'amour est plus fort que tous les biens matériels que ce
monde a à offrir? (Septième mouvement p.33) ».
Ils détestent l'avarice, l'égoïsme... Ils ne sont pas
simplement opposants des parents mais certains de leurs notions.
Voilà pourquoi Owong a dit « La tyrannie des parents peut
méconduire les enfants et leur faire perdre le centre de gravité
de leur vie. (p.45)».
Il est évident que leur révolte est
justifiée. Ils vaincront les parents car ils se reconnaissent bien.
Les parents sont faibles, ils ne peuvent pas décider le futur des jeunes
comme Apahle dit « La vie appartient aux jeunes. C'est à
eux aussi qu'appartient l'avenir, l'avenir incertain, un avenir inconnu. C'est
pourquoi les parents doivent laisser libre cours à leurs enfants de
faire un choix qui leur paraîtrait lucide. (Id.) ». Les
parents doivent voir chez les jeunes le fait de la grandeur pour leur
permettre de vivre leur jeunesse sinon, la contestation est
inévitable.
Bien que les jeunes soient intelligents, les parents pleins de
sagesses africaines refreinent leur curiosité parce que les jeunes ont
vu un peu de facettes de la vie expérimentée.
L'indiscrétion pour savoir tout rend les jeunes stupides et de se
comporter hors la loi naturelle qui naît une crise juvénile, qui
se profile à l'horizon ainsi qu'ils se retrouvent en bute à
l'hostilité des aînés.
Dans la culture nègre, nul ne vit seul. La caste
sociale catégorise tout le monde de vivre en convivialité avec
ses confrères. Les jeunes veulent traverser curieusement de leur
classe à celle de parents à cause de l'avantage que la
société africaine leur accorde. En plus, le cadre africain est
dirigé pas les adultes communistes. Il est évident que le
communisme a sa racine en Afrique noire. Le communisme négro-africain
est hiérarchisé en caste qui décrit l'incontestable
égalité. Par contre, les parents veulent contrôler la
liberté naturelle des jeunes au nom de leur conseiller.
Les jeunes, grâce à leur intellectualité,
leur physique, leur ambition et leur sentiment amoureux se proposent toujours
la révolte comme un remède aux maux sociaux.
Auparavant, Ils se taisent au titre d'hommage aux anciens de
la société. Mais, de nos jours, tout a changé parce
qu'ils sont croisés par les phénomènes interculturels et
les technologies étrangères qui définissent maintenant la
mode et la passion des jeunes.
On peut dire que les jeunes négro-africains sont
profondément endoctrinés par les métissassions sociales et
académiques qui les rendent déculturés.
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