A-Naissance et finalités du RAPAC
Créé en mai 2000 à Yaoundé, le
Réseau des Aires Protégées d'Afrique Centrale est une
association sous-régionale à but non lucratif à vocation
environnementale. Ce Réseau compte dans ses rangs les gouvernements et
les ONG144.
Le RAPAC est doté d'un Secrétariat
exécutif basé à Libreville au Gabon. Il comporte par
ailleurs un Conseil scientifique composé de personnalités
scientifiques représentatives de la pluridisciplinarité de
l'aménagement des aires protégées, dont le rôle est
la validation des protocoles de recherche, l'examen des orientations et des
stratégies régionales proposées par le
Réseau145. Cette association est composée de plusieurs
pays d'Afrique centrale à savoir : le Cameroun, la République
Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, São
Tomé et Príncipe et le Tchad.
Les missions du RAPAC consistent en l'harmonisation, la
coordination, l'échange et l'appui dans les actions menés pour
conserver la biodiversité. Il promeut les sites de conservation ex situ
en tant qu'outils de sensibilisation. Le RAPAC a également comme
finalité de promouvoir le développement et la bonne gestion des
aires protégées dans la région. Il contribue à la
mise en oeuvre du Plan de Convergence sous-régional à travers les
activités menées dans le
143 CTSA est l'instance suprême.
144
http://www.rapac.org/.
145 Ibid.
44
cadre de la Convention de partenariat signée avec la
CEEAC pour l'application du PACEBCo146 et la composante des Aires
Protées du programme ECOFAC. Il participe à la recherche et la
mise à disposition des aires protégées de ressources
techniques, matérielles et financières supplémentaires ;
au développement durable de la forêt ; à la
représentation des aires protégées auprès des
pouvoirs publics147. En Afrique centrale, le RAPAC gère
plusieurs aires protégées.
B- Gestion des aires protégées en Afrique
centrale par le RAPAC
Actuellement, le RAPAC s'occupe de la gestion de huit aires
protégées parmi lesquels : la réserve de faune du Dja
(Cameroun), le parc national d'Odzala (République du Congo), le parc
national de la Lopé (Gabon), le parc national de Monte Alén
(Guinée-Equatoriale), la forêt de Ngotto (Centrafrique), le futur
parc national de la Mbaéré-Bodingué, le site
protégé correspondant au projet de développement des zones
cynégétiques villageoises (Centrafrique), le parc naturel Obo
(São Tomé et Príncipe), le parc national de Zakouma
(Tchad). Ce Réseau publie régulièrement un bulletin
trimestriel RAPAC INFOS qui diffuse et valorise les actions
réalisées. Il bénéficie du soutien permanent de la
Commission européenne.
Au regard de ce qui précèdent, le RAPAC joue un
rôle déterminant dans la lutte contre le trafic et le braconnage
des espèces menacées en Afrique Centrale. Reste que les Etats de
la sous-région ont également intégré dans leurs
politiques nationales des actions concrètes tout en en gardant à
l'esprit la nécessité d'une coopération
sous-régionale et internationale. Dans cette logique, plusieurs
organisations internationales ont collaboré à la conservation des
espèces menacées d'extinction en Afrique centrale.
SECTION 2- MESURES PRISES PAR LES ETATS
D'AFRIQUE CENTRALE ET DE LA PARTICIPATION DES ORGANISATIONS DANS LA LUTTE
CONTRE LE TRAFIC ET LE BRACONNAGE DES ESPECES MENACEES
Il sera question de partir des considérations
politiques nationales mises en oeuvre (A) avant de décrypter
l'effectivité de la contribution des organisations internationales dans
la lutte contre le trafic illégal et le braconnage des
éléphants et des gorilles en Afrique Centrale.
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