PARTIE I : ENJEUX DE LA SECURITE
SANITAIRE DES DENREES ALIMENTAIRES
INTRODUCTION :
L'objectif de cette première partie est de
présenter brièvement quelques termes et définitions de
l'objet de recherche, afin de mieux comprendre les enjeux liés à
la sécurité des denrées alimentaires. Il sera question de
faire un état des lieux en France par le biais de quelques exemples sur
des impacts liés aux toxi-infections (maladies alimentaires sur la
santé publique) en essayant de répondre à la question
suivante :
« Pourquoi est-il primordial de se soucier de la
sécurité des denrées alimentaires? »
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ALIMENTAIRES -
Chapitre I. Au centre de toutes les attentions : les
consommateurs
A. Une perte de confiance des consommateurs 1. Les
TIAC
Les années 1980 ont été marquées
par des cas de toxi-infections d'origine alimentaire fortement
médiatisés en Europe. Les dangers microbiologiques sont notamment
responsables de la toxi-infection alimentaire collective (TIAC)
définie par l'Agence nationale de la
sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du
travail (ANSES) comme étant :
« L'apparition d'au moins deux cas similaires d'une
symptomatologie, en général gastro-intestinale, dont on peut
rapporter la cause à une même origine alimentaire. ».
3
Les TIAC font partie de la liste des maladies à
déclaration obligatoire4 pour les médecins ou
biologistes ayant constaté un cas, et pour le principal occupant, chef
de famille ou d'établissement, des locaux où se trouvent les
malades. Si une TIAC est isolée, il est alors difficile d'être
certains de son origine alimentaire, voilà pourquoi il est question de
toxi-infections alimentaires collectives.
Le terme Toxi-infection désigne un
processus en deux parties :
- la production de toxines : si celle-ci est
d'origine bactérienne et produite dans l'aliment on parle
d'intoxication,
- et d'une infection due à l'ingestion
et la multiplication de micro-organismes vivants.
La TIAC est une pathologie causée par la consommation
d'aliments contaminés par des micro-organismes les plus
souvent en cause5 :
- le Staphylococcus aureus (staphylocoque doré),
- la Salmonella,
- le Clostridium botulinum,
- la Listeria monocytogenes,
- l'Escherichia coli,
3 Définition disponible sur le site de
l'Agence nationale de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de
l'environnement et du travail :
http://www.anses.fr/index.htm
(Consulté en septembre2012).
4 Les TIAC sont des maladies à
déclaration obligatoire, en application de l'article 3113-1
(D11-1) du code de la santé publique et de la circulaire relative
à la déclaration, l'investigation et la conduite à tenir
en cas (éditée au JoRf sous le n°1487). Tout incident
pouvant évoquer une suspicion de toxi-infection alimentaire collective
doit immédiatement être signalé, ceci quel que soit le
nombre de malades apparemment concernés. Pour plus d'informations, voir
le site :
http://agriculture.gouv.fr/les-toxi-infections-alimentaires.
5 FEDERIGHI M., Sécurité des
aliments : Les dangers et les stratégies de maîtrise, Conseil
de développement Nantes métropole CCO Tour Bretagne, octobre
2009, 14 pages [en ligne]. Disponible sur :
http://www.nantes-citoyennete.com/X_FICHIERSPDF/091007_Ponan_Federighi.pdf.
(Consulté en octobre 2012).
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- et le Camphylobacter.
Depuis les années 1980, la France a été
confrontée à plusieurs crises sanitaires :
« Dont les plus marquantes ont été
l'affaire du sang contaminé en 1983, la crise dite de la «vache
folle» (encéphalite spongiforme bovine) en 1995, [...], la grippe
aviaire dès 2004 [...]. Ces crises ont fait naître au sein de la
société française une attente croissante de
sécurité face aux produits de santé, aux aliments et
à l'environnement. »6
Nous allons voir quelques exemples de crises sanitaires
causant la perte de confiance des consommateurs vis-à-vis des
denrées alimentaires :
· L'utilisation de l'Hormone de
croissance7 :
En 1985, l'Union Européenne interdit
l'utilisation d'hormones de croissance dans la production de viande bovine
suite au développement et la maturité sexuelle
prématurée chez des enfants en bas âge, et la consommation
d'aliments pour bébés contenant un extrait de veau fortement
concentré en hormone de croissance.
· La maladie de la vache
folle8 :
La maladie de la vache folle est considérée
comme la plus grave crise des vingt dernières
années. Elle est due à l'utilisation dans les
années 80 des farines animales, dans l'alimentation des bovins
provoquant ainsi, une infection dégénérative du
système nerveux central qu'on appelle l'Encéphalopathie
Spongiforme Bovine (ESB). Ces farines sont obtenues à
partir des morceaux non consommés de carcasses bovines et de cadavres
d'animaux.
Ce n'est qu'en 1996, en Grande-Bretagne, que les
autorités sanitaires découvrent que la consommation de
viande infectée par des prions est l'agent en cause.
Cette forme anormale d'une protéine peut transmettre à l'homme la
maladie dite de Creutzfeldt-Jakob.
L'ESB est une conséquence de « l'économie
» de chauffage de protéines animales (les températures de
stérilisation des abats ont été abaissées et
l'étape d'extraction des graisses par solvants abandonnés lors de
la fabrication de farines de viande). Ce qui a permis le passage d'une
protéine (le prion) pathogène de la vache à l'homme. On
estime que près de 190.000 bovins ont été
contaminés. Les farines animales sont désormais interdites dans
l'alimentation
6 Ministère des affaires
étrangères, la France à la loupe, le système
sanitaire français, janvier 2007, 4 pages [en ligne]. Texte
disponible sur :
http://www.ambafrance-at.org/IMG/pdf/securite_sanitaire.pdf.
(Consulté en septembre 2012).
7 Commission européenne et Direction
générale de la Santé et de la protection des
consommateurs, 50 ans de sécurité alimentaire dans l'Union
européenne, 1957-2007, 04/10/2007, 50 pages [en ligne].
Disponible sur :
http://ec.europa.eu/dgs/health_consumer/information_sources/docs/fs/50years_foodsafety_fr.pdf.
(Consulté en novembre 2012).
8 JOUAN Anne, Journaliste Figaro, « Ces
scandales sanitaires qui ont défrayé la chronique », le
figaro, 29 Juin 2010 [en ligne]. Disponible sur :
http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/06/29/01030-20100629ARTFIG00790-ces-scandales-sanitaires-qui-ont-defraye-la-chronique.php
(Consulté en novembre 2012).
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du bétail. Lorsque la maladie est observée dans
un troupeau, tout le cheptel est systématiquement abattu.
Suite aux crises de l'ESB, des règles
spécifiques concernant la traçabilité du
bétail furent adoptées visant à réduire la menace
de la maladie et à rassurer les consommateurs. L'UE imposa une
identification de groupe pour tous les animaux de leur naissance
jusqu'à l'abattage, la traçabilité se poursuivant tout au
long de la chaîne alimentaire tandis qu'une identification individuelle
obligatoire fut introduite pour les animaux des espèces bovines (vaches)
dans un premier temps, et des espèces ovines (mouton) et caprines
(chèvre) ensuite.
~ Le poulet à la dioxine :
En Belgique, au printemps 1999, un scandale éclata,
c'est l'affaire du poulet à la dioxine. La
contamination de volailles était issue d'un lot de nourriture pour
volailles et porcs avec un taux anormalement élevé en dioxine
(molécule avec un taux élevé à près de 140
fois la limite supérieure imposée par l'Organisation Mondiale de
la Santé - OMS9). La cause de la contamination proviendrait
d'un lot de graisse contenant des huiles industrielles et de la dioxine qui
aurait ensuite été incorporée frauduleusement dans
l'aliment pour le bétail. Les autorités ont fermé par
mesure de précaution, plusieurs centaines d'élevages et saisi des
dizaines de milliers de tonnes de viande.
Dorénavant, toutes personnes impliquées dans la
production, la fabrication et la vente de denrées alimentaires et
d'aliments pour animaux ont l'obligation de tenir des registres
détaillés et de bien connaître l'origine et le lieu
de destination des denrées alimentaires traitées. Les
produits devront être identifiables grâce à
un numéro de lot permettant de faire rapidement un rappel
des produits par les fabricants, les conditionneurs ou professionnels
de la chaîne alimentaire de tout aliment suspecté de
représenter une menace pour la santé publique et offrir au
consommateur la possibilité de recevoir des informations
précises, sur la conduite à tenir vis-à-vis de ce
produit.
9 L'Organisation mondiale de la Santé,
institution spécialisée des Nations Unies pour la santé, a
été fondée le 7 avril 1948. Comme il est
précisé dans sa Constitution, l'OMS a pour but d'amener tous les
peuples au niveau de santé le plus élevé possible.
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2. Définition du terme denrée alimentaire
A quoi peut bien correspondre le terme denrée
alimentaire ? D'après l'article 2 du règlement (CE)
178/200210, il s'agit de :
«Toute substance ou produit, transformé,
partiellement transformé ou non transformé, destiné
à être ingéré ou raisonnablement susceptible
d'être ingéré par l'être humain. »
Comme exemple d'un produit transformé nous avons le
fromage issu du lait. Quant aux produits susceptibles d'être
ingérés par l'homme, dans le cas des chewing-gums, ceux-ci ne
doivent pas présenter de risques pour le consommateur quand ils sont
avalés.
Le fait de transformer ces produits en totalité ou
partiellement a pour avantage11 pour l'industriel de :
- Reporter la vente des produits périssables ;
- Créer de la valeur ajoutée ;
- Cibler et valoriser de nouveaux consommateurs ;
- Et valoriser des « sous-produits ».
Des paramètres ne sont pas négligeables, ce qui
justifie le prix élevé d'une matière transformée au
niveau de :
> L'évaluation du temps de travail
: une enquête nationale montre que le temps de travail, pour un
élevage fromager est multiplié par deux par rapport à un
élevage où le lait est vendu brut.
> L'évaluation de l'impact
économique : création d'un atelier de fromagerie et
coûts liés au recours d'un prestataire.
Pour une entreprise travaillant dans le domaine
agroalimentaire, ce qui doit être impérativement au centre de ses
préoccupations c'est la qualité afin d'atteindre
la satisfaction du client.
10 Règlement (CE) n°178/2002 du
parlement européen et du conseil, établissant les principes
généraux et les prescriptions générales de la
législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne
de sécurité des aliments et fixant des procédures
relatives à la sécurité des denrées alimentaires,
Article 2, 24 pages.
11Agricultures & Territoires, Chambre
d'agriculture Alpes-Maritimes, Transformer les produits agricoles [en
ligne]. Pour plus d'informations, voir le site :
http://www.ca06.fr/gerer-son-exploitation/commercialiser-ses-produits/transformer-les-produits-agricoles.html
(Consulté en septembre 2012).
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3. La qualité en agroalimentaire
Si le terme qualité est sur toutes
les lèvres, sa définition concrète est
problématique. Dans le langage courant, on parle de produit de
première qualité, autrement dit, le client est satisfait de la
marchandise et des services qui lui sont offerts. Pour lui, la qualité
est synonyme de satisfaction :
« La qualité dans le domaine de
l'agro-alimentaire est une préoccupation qui n'est pas nouvelle mais
plutôt récurrente depuis l'apparition de l'agriculture. Les
produits agricoles destinés à l'alimentation doivent donc se
soumettre à la contrainte de nourrir les hommes en satisfaisant les
contraintes liées à des normes de qualité nutritionnelles
et hygiéniques ainsi qu'organoleptiques (goûts des individus) et
symboliques (système de valeurs sociales), sans nuire à la
santé. »12
Pour l'entreprise en revanche, la qualité implique par
exemple la rapide disponibilité des produits à des coûts
avantageux, comme le confirme David Garvin en 198713 (Professeur de
gestion d'entreprise à la Harvard Business School) :
« La qualité est un concept extrêmement
nébuleux car facile à visualiser mais exaspérant à
définir. »
La qualité peut aussi se décliner sous de
multiples facettes :
« La qualité a beaucoup de points communs
avec la sexualité. Tout le monde y est favorable (si certaines
conditions sont remplies, cela va de soi). Tout le monde croit que pour passer
aux actes, il suffit de se laisser aller à ses prédispositions
naturelles (après tout on ne s'en tire pas si mal). Et bien sûr,
la plupart des gens considèrent que, dans ce domaine, tous les
problèmes sont dus aux autres (ah, si seulement ils voulaient prendre le
temps de faire les choses correctement). Dans un monde où la
moitié des mariages s'achève par une séparation ou un
divorce, pareilles convictions sont sujettes à caution. »14
La qualité est plus un élément du
comportement de l'homme, développé selon les circonstances et les
nécessités :
« La notion de qualité n'a rien d'absolu,
elle est relative et mouvante. Elle est intimement liée aux
évolutions industrielles, aux mouvements économiques et, plus
largement, à l'histoire des sociétés. »15
12 Nicolas F. et Valceschini E, «
Agroalimentaire et qualité. Questions aux sciences sociales »,
Economie Rurale n°217, septembre-octobre 1993. p5-p11.
13 GARVIN D. A., 1987, « Competing on the
Eight Dimensions of Quality », Harvard Business Review, vol. 65,
n° 6, p. 101-109.
14 CROSBY (P). « Définition de la
qualité ». In : AUPETIT (P) Assurance qualité et ISO
9000. Module C. Conservatoire National des Arts et Métiers, 2004,
88 pages.
15 NICOLAS F. et VALCESCHINI E, «
Agroalimentaire et qualité. Questions aux sciences sociales »,
Economie Rurale n°217, septembre-octobre 1993. p5-p11.
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ALIMENTAIRES -
Le terme qualité pouvant être
ambigu, vu la multiplicité de son sens, sa définition a
été précisée au niveau de l'Organisation
Internationale de Normalisation (ISO), selon cette dernière, la
qualité est :
« L'aptitude d'un ensemble de
caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences.
»16
Sur le terrain, la qualité se décline sous deux
formes17 :
· La qualité interne :
il est question de la bonne maîtrise et de l'amélioration du
fonctionnement de l'entreprise au profit de la direction, du personnel, et des
clients.
· La qualité externe :
c'est lorsque le produit ou le service répond aux besoins et attentes
des clients par rapport à son usage prévu.
La notion de qualité s'oppose à ce que l'on
appelle la non qualité correspondant à des
dysfonctionnements (la fabrication de produit non conforme, la mauvaise
réalisation d'un service) ou encore le mécontentement des
clients.
Les aliments sont des produits différents des autres
produits industriels, leur qualité dépend donc de
caractéristiques objectives des produits et des
préférences subjectives (ensemble d'attributs) des consommateurs.
On parle alors de caractéristiques
qualitatives18 concernant la qualité des produits
alimentaires :
- Composition : elle peut être
organique ou biologique (une durée de vie limitée) ;
- Qualité sanitaire (il s'agit de
garanties de salubrité et de sécurité qui seront
définies plus loin),
- Valeur nutritionnelle : une information
concernant les nutriments (glucides, lipides, protéines, vitamines et
minéraux) qui figure sur les étiquettes de produits
alimentaires,
- Caractéristiques liées aux
procédés : production biologique, prise en compte du
bien-être animal, absence d'OGM, protection de l'environnement, commerce
équitable, condition de travail. En d'autres termes l'aliment est
vecteur d'un héritage socioculturel non négligeable ;
- Et propriété hygiénique,
organoleptique et nutritionnelle : Multon19 nous donne une
définition de ses différentes composantes de la notion de
qualité alimentaire :
· La qualité
hygiénique correspond à la «
non-toxicité de l'aliment ». Celui-ci ne doit contenir aucun
élément toxique (comme par exemple dû aux pesticides,
herbicides, métaux lourds) à des doses jugées dangereuses
pour le consommateur (études toxicologiques aboutissant à la dose
journalière admissible). Elles font l'objet d'une réglementation
précise.
16 ASSOCIATION FRANÇAISE DE
NORMALISATION. ISO 9000, Système de management de la
qualité, principes essentiels et vocabulaire, Éd. octobre
2005, 30 pages.
17 Source sur le site d'Axess qualité :
http://www.axess-qualite.fr/qualite.html
18 PORET Sylvaine, « Normes de qualité
dans l'agro-alimentaire », Chaire FDIR - CT2 Les labels ISR, INRA-ALISS
& Ecole Polytechnique, Juin 2011, 10 pages [en ligne]. Disponible sur le
lien :
http://www.idei.fr/fdir/wp-content/uploads/2011/02/poret.pdf.
(Consulté en septembre 2012).
19 MULTON J-L., ARTHAUD J-F., SOROSTE A. La
qualité des produits alimentaires, Politique, incitations, gestion et
contrôle. Paris : Technique et Documentation Lavoisier,
2ème éditions, 1994, 754 pages.
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· La qualité
organoleptique correspond à la perception du consommateur
au contact du produit portant sur les sensations gustatives, olfactives,
tactiles et visuelles. L'industriel doit donc cibler son marché pour le
produit et déterminer le standard de qualité sensorielle qui lui
correspond.
· La qualité
nutritionnelle correspond à l'aptitude d'un aliment
à nourrir de manière équilibrée une personne.
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4. Assurance qualité
Afin que les exigences qualité soient satisfaites avec
l'obtention d'une maîtrise de la qualité et des « bonnes
pratiques métiers », l'existence d'actions programmées pour
la vérification et l'achèvement du produit ou du service est
primordiale. Il est question de donner confiance au
consommateur, c'est ce que l'on appelle l'assurance
qualité. Il s'agit de détecter les problèmes de
non qualité, de les corriger et aussi les
prévenir.
Elle fait partie de ce que l'on appelle un
système de management de la qualité, répondant
à une réalité du terrain. La norme ISO 9000,
Système de management de la qualité, principes essentiels et
vocabulaire nous en donne une définition :
« 3.2.11
Assurance qualité
Partie du management de la qualité visant à
donner confiance en ce que les exigences pour la qualité seront
satisfaites. »
Pour entretenir cette confiance, une démarche
d'enregistrement et d'audit
externe20 est effectuée, basée sur un cahier
des charges (référentiel) bien précis contenant une liste
d'exigences (par exemple : des normes d'application volontaire mais dans
certains cas, obligatoires par l'intermédiaire d'un texte
réglementaire).
Ces cahiers des charges sont utilisés notamment dans le
cadre des marchés publics ou dans celui du commerce international sur
lequel s'appuient la plupart des contrats commerciaux comme la
référence « incontestable » (simplifiant et clarifiant
les relations contractuelles entre partenaires économiques) à
respecter pour l'obtention d'une attestation visée : la
certification. L'ISO en donne une définition comme étant
:
« L'assurance écrite (sous la forme d'un
certificat) donnée par une tierce partie qu'un produit, service ou
système est conforme à des exigences spécifiques.
»21.
Pour une entreprise, se faire certifier est un acte volontaire
lui permettant d'obtenir une reconnaissance en valorisant les
efforts qu'elle a accomplis, ce qui lui confère un avantage
concurrentiel. La certification est délivrée par un organisme
certificateur indépendant des entreprises certifiées ainsi que
des pouvoirs publics. Il faut noter qu'une certification n'est pas une
indication d'origine ou de provenance géographique comme peut
l'être un label agricole.
20 Un audit externe
réalisé par une tierce partie vient valider (ou non)
l'atteinte des objectifs si besoin sous la forme d'une attestation (sous la
forme d'agréments, labels, certification). Pour obtenir une attestation,
il faut être capable d'écrire ce que l'on fait (sous la forme de
procédures), le réaliser, le mesurer et contrôler les
résultats et enfin réactualiser les archives.
21 Pour plus d'informations, se référer
au site internet de l'ISO :
http://www.iso.org/iso/fr/home/standards/certification.htm
(Consulté en octobre 2012).
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