VIII. LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
VIII.1. Examens biologiques
Le recueil de marqueurs biologiques de l'anoxie
périnatale n'est pas seulement utile à la prise en charge mais
nécessaire à l'élaboration du diagnostic. Les mesures les
plus fréquentes sont le PH et la lactacidémie.
En cas de pH normal, on peut exclure une EHI, en revanche un
PH inférieur à 7 au cordon est corrélé à la
survenue de complications néonatales, et prédit la survenue d'une
EHI dans 10-20% (50).
La lactacidémie prélevée en
artériel au cordon, reflète la balance acido-basique sans
être influencée par l'acidose respiratoire. Si le dosage des
lactates est < 5 mmol/l, il n'y aura pas de complications néonatales,
au-delà de 9 mmol/l la survenue d'une EHI est possible avec une
spécificité de 67% et une sensibilité de 84%
(51).
VIII.2 Examens morphologiques
VIII.2.1. L'examen du Fond d'oeil (FO) (52)
L'examen du fond d'oeil peut montrer l'existence
d'hémorragie rétinienne péri-papillaire et/ou l'apparition
des signes d'HTIC.
VIII.2.2. L'électroencéphalogramme (EEG)
(53)
L'étude de l'EEG est une méthode des plus
sûres pour apprécier la souffrance cérébrale du
nouveau-né. L'EEG est un élément fondamental pour
l'évaluation du pronostic à condition qu'il soit effectué
suffisamment tôt sur une durée suffisamment prolongée.
Idéalement, en cas d'encéphalopathies de grade 1
ou 2, l'enregistrement doit être quasi continu jusqu'à 24 heures
de vie et répété tous les 1 à 2 jours dans la
première semaine de vie.
On en attend l'évaluation de l'âge maturatif et
l'identification des crises électriques.
VIII.2.3. L'échographie
transfontanellaire(54,55)
Elle a un intérêt de dépistage des
lésions, mais en pratique, elle n'est pas suffisante pour en
apprécier l'étendue et la gravité.
VIII.2.4. Le scanner cérébral (54,55)
Elle garde son intérêt dans le bilan en urgence
des lésions traumatiques. Il est peu informatif pour le bilan des
lésions anoxiques.
VIII.2.5. L'imagerie par résonance
magnétique (IRM) (54,55)
Elle est aujourd'hui l'examen de choix pour apprécier
la topographie des lésions cérébrales dont dépendra
le pronostic. La période idéale pour réaliser l'examen est
la deuxième semaine de vie ; quand il est fait plus tôt il
risque d'être difficile de distinguer l'oedème de
l'ischémie et certaines lésions des noyaux gris centraux peuvent
être encore peu apparentes. L'IRM permet une analyse fine des structures
les plus sensibles telles que : les noyaux gris centraux et les
régions cortico sous-corticales.
|