VII.2. À long terme
VII.2.1. L'infirmité motrice
cérébrale
Qui regroupe plusieurs entités définies selon le
degré de troubles cognitifs associés.
L'IMC ou infirmité motrice
cérébrale qui se définit comme un ensemble de troubles
moteurs, de troubles du développement des mouvements et de la posture
causés par des lésions cérébrales non progressives
survenues pendant la période prénatale, périnatale ou
post-natale(41). On parle d'infirmité motrice d'origine
cérébrale (IMOC) lorsque ces troubles sont
associés à un retard mental(42). Le
polyhandicapé est un enfant atteint des déficits
moteurs graves, associés à un retard mental sévère
réduisant de façon extrême son autonomie.
Dans le cas d'une infirmité cérébrale
secondaire à une asphyxie à terme, l'atteinte motrice est en
général en rapport avec les lésions des noyaux gris
centraux, de la capsule interne, parfois d'une encéphalo-malacie
kystique cortico sous-corticale (avec souvent un tableau de polyhandicap) ou
plus rarement comme chez le prématuré de lésions
péri ventriculaires (43,44).
Des troubles cognitifs (troubles des fonctions
supérieurs) et une déficience mentale sont en
général en rapport avec les lésions cortico-sous
corticales et s'associe à une microcéphalie ; elle concerne
75 pour 100 des enfants atteints de paralysie cérébrale post
asphyxique et 15 pour 100 des rescapés d'encéphalopathie
néonatale sans paralysie cérébrale (45, 46,
47).
La fréquence des troubles cognitifs plus
modérés chez les grands enfants ou adolescents sans paralysie
cérébrale est encore mal évaluée ; elle
pourrait atteindre 70 pour 100 et toucherait surtout les fonctions
exécutives(48). Marlow et al ont
rapporté également une fréquence élevée de
troubles cognitifs (surtout dans les domaines des fonctions exécutives,
de l'attention, de la mémoire, du langage (49).
VII.2.2. Une épilepsie
Également en lien avec des lésions corticales,
c'est une maladie chronique, caractérisée par la
récurrence des crises épileptiques non occasionnelles chez un
même sujet (45).
VII.2.3. Une surdité
Il est habituellement associée aux séquelles
neurologiques et pouvant être à l'origine d'un retard
d'acquisition du langage (48).
VII.2.4. Des troubles neuro-visuels
Il s'agit d'une cécité corticale (rare) et des
troubles visio spatiaux liés à une fibroplasie
rétro-lentale ou à d'autres anomalies rétiniennes
(45,49).
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