§.4. : L'EGL
Créée en 1974 comme une asbl, l'EGL a
été intégrée au sein de la CEPGL en 1976 par
décision du sommet des chefs d'État en tant qu'organisme
chargé de la coopération énergétique entre les
États membres. Il s'agit de toutes les formes d'énergie son
siège est à Bujumbura, au Burundi. Sa mission est principale est
d'assurer la coopération entre les États membres dans le secteur
de l'énergie. Son rôle est de promouvoir les projets
énergétiques intéressant les 3 pays. Cet organe a
activement participé au processus à la base de la construction de
la centrale communautaire de la Ruzizi II, dont la puissance actuelle est de
43,2 Mw
Notons cependant que la CEPGL se fonde sur des principes
proches des expériences de l'Union Européenne et du
Benelux : le principe de libre circulation des personnes, des biens, des
capitaux et des services et un droit d'établissement au sein de trois
pays ; l'ouverture des frontières entre pays membres et une
politique douanière comme vis-à-vis de l'extérieur, le
développement des infrastructures, de communications, des banques...,
la convergence et l'harmonisation des politique économiques, sociales et
agricoles.
2.1.Bilan des Institutions Spécialisées
de la CEPGL.
Si la CEPGL a aujourd'hui cessé ses activités,
ses entreprises communes ont connu des destinées plus
contrastées:
La SINELAC est la seule institution de la
CEPGL qui fonctionne normalement. Entre 1991 et 2001, elle a fourni, en
moyenne, respectivement 45 %, 17 % et 21 % de la production
nationale de l'énergie électrique dans le système
interconnecté de la CEPGL, destinée au Rwanda, au Burundi et
à la RD Congo. La SINELAC doit cependant faire face aujourd'hui aux
impayés des sociétés nationales des pays membres pour
leurs consommations d'énergie électrique de la centrale Ruzizi
II;
Depuis 1996, les activités de l'EGL
ont sensiblement diminué en raison de la crise socio-politique qui a
ébranlé la région des Grands Lacs. En outre, cet organisme
est aujourd'hui confronté à d'énormes difficultés
financières et, par conséquent, ne peut faire face aux besoins de
son fonctionnement normal. De fait, les contributions financières des
États membres ne sont plus versées depuis 1989. Malgré ces
difficultés, l'EGL a continué à exercer certaines
activités telles que: la planification des études de projets, le
suivi des activités du Comité de Pilotage des Projets Ruzizi III
et la ligne Haute tension Rwegura (Burundi)-Kigoma (Rwanda). L'enjeu principal
dans ce dossier est d'imaginer d'autres sources de mobilisation des ressources
financières pour l'EGL;
L'IRAZ poursuit ses recherches en vue
d'assurer « la sécurité alimentaire et
l'équilibre nutritionnel de la région ».
Confronté cependant à la crise, il a dû suspendre des
programmes et réduire son personnel. Fin septembre 2003, 5 programmes
faisaient encore l'objet de recherches, dont les plus importants sont le
programme bananier et la culture in vitro pour les pommes de terre, le
manioc et les colocases. Cela étant, d'après les conclusions
d'une étude réalisée sous la coordination des Pays-Bas,
l'IRAZ n'offrirait aujourd'hui des services qu'à une clientèle
burundaise uniquement;
La BDEGL est actuellement à
l'arrêt. Elle doit faire face au problème de reconstitution son
capital qui a été englouti par les créances sur l'Office
de gestion de la dette publique de la RDC (OGEDEP). Des dysfonctionnements
liés à son organisation interne seraient également
à l'origine de la cessation d'activités de la banque.
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