D. L'échelle de convertibilité
D'une manière générale, la
convertibilité-or peut être totale ou partielle. Elle est directe
lorsque la monnaie est directement convertible en or et indirecte lorsqu'il
faut passer par une autre monnaie convertible en or (convertibilité
à deux paliers)49.
De même, la convertibilité devises peut
être totale ou partielle pour les résidents ou les
non-résidents. Aujourd'hui, la convertibilité signifie qu'un
résident ou un non-résident peut changer sans limites d'aucune
sorte la monnaie nationale contre des devises.
Il existe cependant, plusieurs degrés de
convertibilité, qui sont fonction de l'arsenal des restrictions de
change. La convertibilité est appréciée du point de vue de
trois critères50 :
? Les ayants droit : à cet égard,
on distingue généralement deux types : les résidents et
les non résidents.
48 Tchatchouang. J. C, Sortir du piège
monétaire, éd. Economica, Paris, 1996, page 35.
49 Bourguinat. H, Finance internationale, Ed. Puf,
Paris, 1992, p. 484.
50 Cours REFI, Benissad. H, Op. cit.
BEN AYECHE Manel FSEG Sousse
BEN AYECHE Manel FSEG Sousse
? La nature des opérations : à
quel titre on a droit à échanger la monnaie nationale contre des
devises. On distingue en général, les opérations courantes
et les opérations en capital.
? La nature de la monnaie : une monnaie peut
être convertibles vis-à-vis de quelques monnaies et non pas
vis-à-vis d'autres.
Dans notre cas, c'est la nature des opérations qui nous
intéresse, et plus exactement la convertibilité pour les
opérations en capital. Toutefois, la convertibilité concerne la
possibilité d'échanger la monnaie nationale contre des devises
(autorisation des sorties), alors que les mouvements de capitaux concerne aussi
bien les sorties que les entrées.
La notion fondamentale de la convertibilité
préconisée par le FMI est que les pays doivent assurer la
convertibilité pour les opérations courantes (article VIII des
statuts du FMI).
Cependant, au cours de ces dernières décennies,
la libéralisation du système international de change et de
paiement s'est accompagnée d'une destruction de toute restriction de
change dans les pays industrialisés et la tendance à la
libéralisation s'est accélérée dans les pays en
développement.
Les autorités monétaires internationales qui
étaient dans une position de neutralité vis-à-vis de la
libéralisation des mouvements de capitaux, sont passées à
un soutien actif de celle-ci51. Toutefois, après les
différentes crises de change qui se sont traduites par des fuites
massives de capitaux, il y a eu une certaine réticence qui a
poussé les autorités monétaires internationales à
souligner les risques d'une libéralisation mal maîtrisée et
à insister sur un processus graduel et ordonné.
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