4-2- Adaptation morphologique et anatomique :
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Les déficits hydriques longs se traduisent par des
changements progressifs dans la structure de la plante, qui visent à
réduire sa surface transpirante (surface folières,
épaississement des cuticules), mais qui induisent également une
baisse de sa production (Scheromm, 2000).
La plupart des chénopodiacées, sont ainsi
porteurs de feuilles minuscules ou même sont complètement
aphylles, par fois les feuilles sont transformées en épines
(Ozenda, 1977) pour constituer des réserves en accumulant l'eau dans les
tissus (feuilles crassulescentes).
4-3- Adaptation physiologique :
Réduction du cycle végétatif avec de longues
périodes de dormance estivale ou hivernale (Ozenda, 1977).
Par fois la plante passe la saison sèche à
l'état de bulbe ou Rhizome Charnus ou encore de graines
(Thérophytes) (Dajoz, 2003).
4-4- Augmentation du rapport parties souterraines/ parties
aériennes :
Est toujours supérieure chez les plantes stressés,
ceci semble traduire un phénomène d'adaptation à la
sécheresse.
Le développement important du système radiculaire,
à la fois en surface et plus profondément grâce à
des racines pivolantes.
Théodore Monod à observé dans le Sahara
qu'un acacia de 3 m de haut allait chercher l'eau phréatique à 35
m de profondeur (Frontier et al, 2004).
A ces adaptations, classiques dans les régions
sèches et destinées à pallier l'insuffisance du bilan
hydrique, s'ajoutent des adaptations spécifiques liées à
la présence de conditions stationnelles particulières.
Ainsi la présence en excès de sels solubles
(Chlorure de sodium et magnésium, sulfate de sodium et magnésium,
etc., dans les solutions du sol, est toxique pour les plantes ; elle
entraîne des troubles nutritionnels et nécessite des adaptations
physiologiques (Mazlliak, 1981 ; Javor, 1989).
Certaines espèces augmentent dans leurs tissus le taux
de Na+, Cl- et Mg++ aux dépens de
Ca++ et K+ : A triplex halimus, Suaeda mollis,
Zraganum nudatum, etc.
D'autres espèces halophiles comme les graminées,
paraissent s'adapter en limitant au contraire les accumulations de sels
minéraux (Pouget, 1980).
Plusieurs études (Zid et Grignon, 1991 ; Boughanmi ,
1995 ; Mezni et al, 1999) ont montré que les plantes adaptées au
stress Salin utilisent un ou plusieurs mécanismes pour atténuer
l'effet toxique de Na+ et Cl- ce sont :
- La réabsorption de Na+ par les cellules de
transfert ou du parenchyme vasculaire.
- La compartimentation vasculaire de Na+ dans les
tissus foliaires.
- La dilution de Na+ par la matière produite
des feuilles en pleine croissance. - L'aptitude des plantes à limiter le
transport de Na+ dans les feuilles.
- Et la synthèse de solutés organiques (Proline,
Glycine, Sucres solubles, etc.).
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