5- Action de l'homme :
En Afrique du Nord, dans les milieux arides notamment les
régions steppiques, la dégradation du couvert
végétal a connu une ampleur alarmante ces dernières
années, causant ainsi une déséquilibre écologique
(Le Houerou, 1995).
Cette destruction du couvert végétal est dû
au climat, sol, mais essentiellement à une action humaine.
Il s'agit à l'augmentation de la population, introduction
de nouvelles techniques inadaptées, surpâturage, etc
5-1- Le surpâturage :
Il y a surpâturage dés que le
prélèvement de matière végétale par les
animaux est supérieur à la production annuelle, ceci
entraîne une réduction du couvert végétal et de la
biomasse des espèces vivaces.
Selon PNAE- DD (2002), le Cheptel steppique en Algérie
est passé d'un équivalent- ovin pour 4 ha en 1968 à un
équivalent- ovin pour 0,78 ha, provoquant un pâturage excessif, la
végétation, composée d'Alfa, de sparte et de
l'armoise, etc., régresse progressivement
jusqu'à l'apparition généralisée de la croûte
calcaire. Parallèlement une augmentation spectaculaire de la
fréquence et de l'importance des vents de sable provoquée par la
destruction du couvert végétal et par conséquence
augmentation d'une érosion éolienne intense.
5-2- Extension des sur faces cultivées
(principalement en céréales) :
Selon PNAE- DD (2002), la surface cultivée en
Algérie est passée de 1,1 million d'hectares en 1968 à 2,1
millions d'hectares en 1990.
L'extension des labours et l'introduction de la
mécanisation sont des paramètres de dégradation aussi
importante que le surpâturage.
Les techniques de labours utilisées par les agro
pasteurs ont une action érosive, détruisant l'horizon superficiel
et stérilisant le sol, le plus souvent de manière
irréversible.
Les espèces ligneuses qui retiennent le sol sont
détruites et sont remplacées par des espèces adventices
qui favorisent l'érosion éolienne.
5-3- L'éradication des espèces ligneuses
:
Les espèces ligneuses pâturées par les
troupeaux, déracinées par les tracteurs, subissent un arrachage
par les éleveurs qui les utilisent à des fins domestiques comme
bois de chauffe ou de cuisson (armoise, blancs, etc.).
Il s'ajoute un piétinement intense de la surface du
sol, facteur favorable à l'action de l'érosion hydrique et
éolienne. Les données récentes montrent que ces
phénomènes ont provoqué d'énormes pertes :
près de 600 000 ha de terres en zone steppique sont totalement
désertifiés sans possibilité de remontée biologique
et près de 6 millions d'hectares sont menacées par les effets de
l'érosion éolienne (Ghazi et Lahoati; 1997) cité in
Nedjraoui (2003).
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