4.3 Etude de la série du prix du Brent (Bi
) 4.3.1 Identification et estimation
Considérons la série B représentant
l'évolution du prix du Brent de Juin 1987 à Février 2005
(les donnée sont pour unité de mesure le dollar par baril :
$.US.BL). Cette série transformée en logarithme, notée LB
, possède une tendance à la hausse (voir Figure 3.1), elle est
donc non stationnaire.
Figure (3.1)
Le corrélogramme associé à la
série LB (Figure (3.2)) confirme l'hypothèse que nous avons fait
en ce qui concerne la non-stationnarité de la série. En effet,
nous remarquons que la fonction d'autocorrélation diminue lentement.
Figure (3.2)
Afin de détecter la nature de la
non-stationnarité de la série nous avons appliqué le test
de Dickey-Fuler augmenté (ADF) sur les trois modèles (avec
tendance et constante, avec constante et sans constante ni tendance) avec un
décalage de 1. Le résultat du test sur le modèle (1) a
montré que la série possède une racine unitaire (ADF =
0.407 supérieur aux valeurs critiques) et donc la série est non
stationnaire.
CHAPITRE 4. APPLICATION DE LA MÉTHODOLOGIE DE BOX ET
JENKINS 99 Modèle (1) : 1XLB = çbLB _1 +
çb/XLB _1 + "
Pour stationnariser notre série nous proposons de la
différencier une fois, la série ainsi différenciée
est notée DLB . Le corrélogramme de la série DLB (Figure
3.3) montre qu'elle est stationnaire. En effet l'application du test de
Dickey-Fuller sur le modèle (1) confirme la stationnarité de la
série DLB (voir table 3.1) puisque la valeur estimée de la
statistique ADF est égale à --11.69 est inférieure aux
valeurs critiques --2.57, --1.94 et --1.615 aux seuils 1%, 5% et 10%. Par
conséquent, nous rejetons l'hypothèse nulle de racine unitaire:
la série LB est stationnaire c'est à dire intégrée
d'ordre 0.
(Table 3.1)
Figure (3.3)
A partir du corrélogramme associé à la
série stationnaire DLB (Figure 3.3) nous avons estimé plusieurs
modèles, parmi lesquels nous avons choisi le modèle le plus
adéquat ARIMA (27, 1, 15) dont l'estimation des paramètres est
donnée par la table (3.2)
Table (3.2)
4.3.2 Validation
Tests sur les paramètres
? 1. Nous remarquons que tous les paramètres du
modèle sont significativement différents de zéro. En effet
les rapports des coefficients du modèle sont en valeur absolue
supérieurs à
1.96, ce qui est confirmé par les probabilités de
nullité des coefficients qui sont tous inférieurs à
0.05.
? 2. De la représentation graphique des inverses des
racines des polynômes de retards
moyenne mobile et autoregressif (Figure 3.4) nous constatons
qu'ils sont tous supérieurs à 1 en module (leurs inverses fournis
par l'Eviews 5 sont en module inférieurs à 1).
Figure (3.4)
Tests sur les résidus
1. A partir de la représentation graphique des
séries résiduelle, actuelle, et estimée (Figure 3.5) nous
constatons que le modèle n'a pas bien expliqué la série.
En effet, le coefficient R2 de cette estimation est faible (égal
à 0.21)
Figure (3.5)
.
? 2. Le corrélogramme des résidus du modèle
(Figure 3.6) montre que les résidus forment
un bruit blanc puisque tous les termes ne sont pas
significativement différents de zéro. Nous remarquons aussi que
la statistique de Ljung-Box (Q - stat) est inférieure à la valeur
théorique de X2(h - 7) quelque soit h, en particulier pour h
= 25, on a Q - stat (25) = 14:93 est inférieure à
X2(18) = 33:92 au seuil 5%. Donc le modèle ARIMA(27, 1, 15)
est valide et il
s'écrit sous la forme suivante :
(1 - 0:19B2 + 0:15B4 + 0:18B23
+ 0.17B27)(1 - B)LB = (1 + 0:22B2 - 0:19B10 +
0.34B15)€
? 3. De la statistique de Durbin-Watson (DW = 2:03 2) nous
constatons que les résidus ne sont pas corrélés.
Test de Kurtosis : 'Y2 = j2 - 3j
j3.27-3j
r24185
/24ii
= 0.75 < 1.96
Figure (3.6)
Test de normalité sur les résidus de ARIMA(27,
1,15)
Test de Skewness : 'Y1 =
|
~~~~~ ~~1=2
1 - 0
|
|
j0.265 - 0j
|
= 1.47 < 1.96
|
|
|
|
|
|
r6ii
|
|
r6185
|
|
|