Paragraphe II : La pression de certains justiciable
sur leurs avocats
Certaines attitudes du justiciable camerounais peuvent
affecter le sérieux du travail de son avocat et le conduire, s'il n'y
prend garde, à des résultats négatifs dans sa quête
de la protection des droits de l'homme qui est sa mission essentielle. On a
coutume de dire que le pire ennemi de l'Avocat est son client. C'est
hélas, une réalité de tous les jours. Deux situations se
présentent généralement :
Si le client est un citoyen modeste, sans culture juridique,
il ne cessera de harceler son Conseil à tout moment, même au
café, pensant, peut-être, que son avocat doit partager
impérativement son angoisse et ses craintes d'une mauvaise
décision de Justice.
Si par contre ce client a un certain niveau de culture (il est
cadre administratif, enseignant à l'université, médecin ou
ingénieur...), il se croira obligé d'imposer à son conseil
un système de défense qu'il pense adéquat créant
ainsi un malaise certain dans leurs rapports. Il tentera même de tisser
des liens qui feront de son conseil un subordonné chargé
d'exécuter des ordres.
Dans tous ces types de relation, il est évident que la
parade de l'avocat réside dans un seul critère : garder sa
liberté coûte que coûte et agir en tant qu'avocat libre de
toute dépendance et conformément aux normes que la
déontologie lui impose.
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