La gestion des infrastructures logistiques du transport marchand au Brésil : comment l'optimiser pour en faire un levier de compétitivité des activités import-export brésiliennes ?( Télécharger le fichier original )par Helenildo Bonhuil INSEEC - Master Achats Internationaux et Logistique 2012 |
2.2.2 - Les blocages légaux : Quel rôle pourrait l'initiative privée jouer dans l'investissement portuaire au Brésil ?D'après l'estimation de la Centronave « Centre National de Navigation » l'initiative privée brésilienne dispose de 40 milliards28(*) de réais soit 18,12 milliards d'euros à investir dans les ports. A titre de comparaison selon la revue « Problèmes brésiliens 29(*)», entre 2001 et 2005, le gouvernement américain a investit US$ 9,4 milliards sur ses infrastructures portuaires alors que pour cette même période le gouvernement brésilien n'a investit que US$ 371 millions soit un ratio de 25,34 contre 1. Les conséquences du bras de fer qui a opposé le Sénat à l'Armée de Mer lors du vote de la loi 8360 du 25 février 1993, loi dite de modernisation des ports, se font faire sentir jusqu'à nos jours. En 1993 le Sénat souhaitait déjà que l'initiative privée puisse investir dans les installations portuaires mais l'Armée de Mer est restée intransigeante sur ce point. Afin d'obtenir des concessions de cette dernière, le Sénat a introduit dans la loi de modernisation portuaires des articles visant à calmer le nationalisme des militaires. Ces articles permettaient à l'initiative privée d'investir sur les installations portuaires néanmoins l'armée restait en change de l'administration de dites installations. Il va de soi que le vide juridique créé par cette loi agit comme un puissant frein au développement des ports. 2.2.3 - La vétusté de l'infrastructure administrative portuaire au Brésil 2011Selon une étude réalisée par la SDP « Secrétariat des Ports» le délai moyen de séjour des bateaux dans les ports brésiliens était de 17 jours30(*)contre un délai moyen de 2 jours en Europe. Ø 1 jour pour avoir l'ordre de pénétrer les eaux territoriales Ø 6 jours d'attente pour les démarches de dédouanement Ø 1 jour de déchargement Ø 1 jour de chargement Ø 8 jours d'attente pour les démarches administratives liées à l'exportation. Sur un ensemble de 17 jours, 15 sont consommés par des taches administratives qui pourrait être réalisées plus rapidement si les ports étaient dotés de systèmes interconnectés au « Ministère de la Finance et à la SISCOMEX31(*) ». De nos jours chaque navire qui passe dans un port brésilien génère encore 112 documents officiels visés par les 7 différentes instances administratives et 935 renseignements qui doivent être transmis à 6 différentes agences de contrôle. * 28 Auteure : BOCOCCINA Denize « E proibido investir nos portos ? » ISTOEDINHEIRO.COM.BR http://afxdobrasil.wordpress.com/2011/02/09/centronave-preve-investimentos-de-r-40-bilhoes-em-portos-brasileiros/ Consulté le 13/12/2011 * 29Auteur :DECININO Ronaldo « Faltam investimentos e modernização » Revue Problemas brasileiros, numéro 385, Page 12, janvier/février 2008 * 30Auteur : Agencia Brasil « Governo pretende reduzir de 17 para dois dias tempo gasto por navios em portos» ATARD.UOL.COM. Consulte le 13/03/2012* 31 Se référer au glossaire page 70 |
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