La mise en oeuvre de la société de l'information au Cameroun: enjeux et perspectives au regard de l'évolution française et européenne( Télécharger le fichier original )par Yves Léopold KOUAHOU Université de Montpellier 1 - Docteur en droit privé option nouvelles technologies et droit 2010 |
B. Les supports de transmission non guidés : la transmission hertzienne343 En ce sens, cf infra n° 851 sur « les conditions de l'équilibre de l'accès à la société de l'information ». 344 Source : http://www.africacomputing.org
345 Un satellite de télécommunications est un relais hertzien situé à 36 000 km d'altitude et constitué de deux parties. Il ya d'abord un secteur terrien composé de stations terrestres qui assurent l'émission et la réception des signaux en direction et en provenance du satellite et permettent la connexion aux réseaux terrestres, et le secteur spatial composé du satellite réalisant la jonction entre les stations et de moyens au sol pour leur soutien logistique. Il joue le rôle de répéteur dans la mesure où reçoit, régénère et réémet le signal de télécommunication reçu. 346 L orbite geostationnaire est très pratique pour les applications de communication car les antennes au sol, qui doivent impérativement être pointées vers le satellite, peuvent fonctionner efficacement sans devoir être équipées d'un système de rotation permettant la poursuite des mouvements du satellite, système coûteux et compliqué à exploiter. Si le concept du satellite géostationnaire remonte à 1945, il fallut longtemps pour que la technique put les réaliser. Telstar-1, lancé le 10 Juillet 1962 par une Delta, fut le premier satellite de télécoms commercial. Ce petit engin de 77 kg n'était pas géostationnaire (il gravitait sur une orbite éliptique 950/5600 km) mais démontra, avec son unique répétiteur, la possibilité de communications par satellites (radio, télévision, téléphone...). Le 14 Février 1963, Syncom I fut lancé par une Delta B et devait être le premier satellite géostationnaire de télécommunication, mais le contact radio fut perdu avant que l'orbite géostationnaire soit atteinte. Le 26 Juillet, son jumeau Syncom II devint le premier satellite géostationnaire opérationnel. Les tout premiers satellites géostationnaires ont été exploités jusqu'à la fin des années 1990.
347 L'orbite terrestre basse ou Low Epart orbit (LEO) est une zone de l'orbite terrestre allant jusqu'à 2 000 kilomètres d'altitude. Cette orbite est très importante pour l'exploration spatiale, car c'est ici que se trouve nombre de satellites de télédétection et de satellite de télécommunications, ainsi que les stations spatiales. Pour cela, elle fait l'objet, tout comme l'orbite géostationnaire, d'une attention toute particulière, notamment en ce qui concerne la prolifération des débris spatiaux 348 L'orbite de Molniya est une catégorie d'orbites très elliptiques, inclinée à 63,4 ° par rapport au plan de l'équateur et d'une périodicité de 12 heures. Son apogée est proche de 40 000 km. Un satellite placé sur cette orbite passe la plupart de son temps au dessus de sa zone d'activité utile pour laquelle il a été conçu, un phénomène appelé angle de saturation d'apogée. L'orbite de Molniya doit son nom à la série de satellites de communication russe Molniya qui utilise ce type d'orbite depuis le milieu des années 1960. 349 Voir cf supra n° 228 et suiv sur « l'optimisation de l'utilisation des infrastructures : le multiplexage ». 350 Les techniques de communications par satellites sont une solution pour lutter contre les zones blanches. 351 Digital Video Broadcasting (ou DVB), soit « diffusion vidéo numérique », est une norme de télévision numérique édictée par le consortium DVB, organisme européen, et utilisée dans un grand nombre de pays autour de la planète. http://fr.wikipedia.org/wiki/DigitalVideoBroadcasting. Dernière consultation le 28 octobre 2010. retourner a une utilisation complete de l'acces internet terrestre. La fiabilite du materiel du fournisseur d'acces devient alors un element non negligeable. Au final, il n'y a pas de difference visible pour l'internaute car les protocoles et les normes ex ploitees pour l'acces internet par satellite sont exactement les mêmes que pour tous les autres modes d'acces.
Toutefois, les prix assez eleves pour la mise en place d'une reception satellite peuvent freiner son develo ppement, même si on constate ca et lb, quelques reseaux utilisant le VSAT. 352 Aujourd'hui, les réseaux de télécommunications par satellites VSAT utilise les dernières générations de satellites Eutelsat et Intelsat pour relier les terminaux munis d'antennes. Grâce à une combinaison optimale de fréquences, de polarisation d'antenne et des faisceaux, VSAT peut desservir de nombreuses régions à partir d'un satellite géostationnaire. Le seuil à partir duquel le VSAT est une solution économiquement viable par rapport aux architectures terrestres de transmission est de 200 sites installés. De plus, le ratio coût/distance n'existe pas pour ce type de réseau contrairement à certains réseaux terrestres. Enfin, les coûts sont prévisibles et stables ce qui permet de planifier parfaitement les budgets de mise en place et de fonctionnement du réseau. Dans le cadre de sa mise en service, un décret n° 2 001/830/PM du 19 septembre définissant les modalités d'autorisation d'exploitation des réseaux de télécommunications au Cameroun fait obligation à tout opérateur de micro-stations terriennes VSAT à installer le hub de son réseau sur le territoire camerounais (article 3 du décret). 353 Le satellite RASCOM-QAF1, qui aura une durée de vie de 15 ans, d'une masse de 3,2 tonnes au lancement, est le premier satellite panafricain. Il est construit par Thales Alenia Space pour la société RascomStar-QAF et fournira des services de télécommunications (télévision directe, accès internet) dans les zones africaines rurales ainsi que des liaisons interurbaines et internationales sur tout le continent africain. 354 Chiffre du Ministère des postes et télécommunications au Cameroun. www.minpostel.gov.cm. Consulté le 10 juin 2010. Figure 4355 : Zone de couverture du satellite RASCOM 1 2. Les reseaux radio mobiles. 306. C'est le reseau de telecommunications qui s'est fortement develo ppe de puis les annees 1990. Plusieurs facteurs peuvent ex pliquer cette croissance ra pide : - La deregulation mondiale des telecommunications avec l'arrivee des nouveaux o perateurs. Comme dans de nombreux pays, la deregulation a permis de develo pper les services mobiles grace a l'attribution des licences a des o perateurs prives356. - Les progres de la technique ont favorise la miniaturisation des com posantes tele phoniques et surtout la baisse des couts qui met les radiocommunications a la portee du plus grand nombre. 355 Source : http://www.rascom.org/. Dernière Consultation le 28 octobre 2010. 356 En ce sens, cf supra n° 142 et suiv sur « la libéralisation effective des télécommunications au Cameroun ». - La facilité d'obtenir une ligne de télé phone mobile. Il suffit d'acheter une carte SIM (Subscriber Identity Module) que l'on introduit dans un télé phone pour etre tout de suite joignable. - La possibilité de fournir des services dis ponibles partout et a tout moment avec le meme confort d'utilisation et la meme richesse d'usages que les acces filaires. - Dans les pays en dévelo ppement comme le Cameroun, le systeme mobile offre la possibilité d'installer en quelques mois une infrastructure de télécommunications, sans avoir a mettre en place une infrastructure filaire complete.
Le systeme est com posé de plusieurs éléments : des terminaux mobiles se connectant par voie radio; des bornes radio re parties sur un territoire ou une zone; un réseau fixe reliant les bornes a un systeme télé phonique, et un systeme de gestion intelligent et de bases de données permettant de situer le terminal mobile et de transférer une communication de borne en borne lorsque le mobile se dé place, grace a la technique du handover357 pour assurer la continuité du service télé phonique. Les communications sont établies soit par voie radioélectrique lorsque deux mobiles sont dans la zone de couverture d'un relais, soit par aboutement358 de voies radio et de voies télé phoniques pour deux mobiles distants ou pour un terminal fixe et un mobile éloigné. 357 Le hand over est une technique qui permet de gérer la mobilité du réseau et qui permet à l'opérateur téléphonique d'assurer la continuité du service téléphonique. Il se produit uniquement en cours de communication téléphonique. Pendant la communication, la qualité du signal reçu est mesurée et évaluée périodiquement par le centre de gestion radio. En fonction de la qualité du signal, le centre de gestion décide de maintenir le lien ou d'effectuer le transfert de la communication vers une cellule voisine. S'il existe une cellule toute proche pouvant offrir une liaison radio meilleure, l'ordre de transférer la communication sur cette cellule est donné. Pendant ce basculement, il n'ya pas d'interruption perceptible de la communication pour l'abonné. 358 Assemblage de plusieurs pièces mises bout à bout avec un ou des éléments de liaison
au-dessus de la transmission des données. Ce protocole permettait notamment d'ada pter des services internet a l'écran des télé phones portables. Ce pendant, le WAP n'a pas rencontré le succes es péré.
L'UMTS repose sur la technique d'acces multiple pour les
mobiles de 3e génération ou W- 359 Elle permet notamment d'accueillir les services mobiles actuels tout en permettant l'accès et la multiplication des services à distance tels que la télémédecine, la télésurveillance, le télé enseignement, le télétravail, etc.. 360 IMT-2000 est le sigle choisi pour désigner les cinq technologies d'accès radio des systèmes cellulaires 3G qui sont retenues parmi les dix technologies proposées par les différents organismes de standardisation de l'UIT. Cf liste sur http://fr.wikipedia.org/wiki/IMT-2000. Dernière consultation le 28 octobre 2010. 361 L'UMTS est parfois aussi appelé 3GSM, soulignant l'interopérabilité qui a été assurée entre l'UMTS et le standard GSM auquel il succède. 362Voir ci-dessus sur le CDMA. Dans un système W-CDMA, on distingue le cas où le mobile reste dans la zone couverte par une station de base en changeant juste de secteur (softer handover) et le cas où il change de station de base (soft handover). Dans le premier cas (softer handover), le mobile étant en communication avec une seule station de base, il utilise simultanément deux canaux radio. Dans le sens descendant, deux codes d'étalement sont activés pour que le mobile distingue les signaux issus des deux secteurs. Dans le sens montant, les signaux émis par le mobile sont reçus par les deux secteurs de la station de base et dirigés vers le même récepteur. Ils sont donc combinés au niveau de la station de base. important (l'objectif est de pouvoir offrir 2 Mbit/s pour un utilisateur stationnaire et 384 Kbit/s pour un utilisateur mobile). Toutefois, la mise en place de cette technologie nécessite des cellules de taille nettement plus petite que les cellules actuelles. Ce qui peut contribuer a alourdir sensiblement les coVts de construction des infrastructures pour son fonctionnement. 316. Le lancement de cette technologie en 2003 en Europe n'a pas été suivi par le succes escom pté, et ce, pour plusieurs raisons. - Tout d'abord, sa mise en oeuvre est soumise a une licence délivrée par l'autorité nationale des télécommunications. En France notamment, les attributions de bandes sont réglementées par la décision n° 00-0835 de l'ARCEP du 28 juillet 2000 et se font sur a ppel a candidature. Les sommes exigées par cette autorité, jugées tres élevées par les o pérateurs, ont contribués a freiner le dé ploiement de cette technologie. - Ensuite, le fait que le systeme risque d'être installé d'abord dans les centres urbains pour rentabiliser les installations et sera relayé par les GSM, moins performants, dans les autres zones, ne contribuent pas a convaincre les o pérateurs. D'autant qu'il faudra une intero pérabilité maximale avec le GSM et les terminaux GSM/UMTS pour passer des zones avec UMTS aux zones avec GSM tout en res pectant une certaine continuité du service télé phonique363. - Une autre raison tient a son accueil aupres du public des utilisateurs. Ceux-ci ne trouvaient pas d'intérêt immédiat a passer du GSM ou GPRS et du GPRS a l'UMTS, d'autant plus que la majorité des utilisateurs se servent du télé phone pour a ppeler et recevoir des a ppels ou pour envoyer des petits messages ou SMS364, compatibles avec les solutions actuelles du marché. Dans le second cas (soft hand over), le mobile est cette fois dans la zone de couverture qui est commune à deux stations de base. Les communications utilisent deux canaux différents, un pour chacune des deux stations. Du côté du mobile, il n'y a pas de différence avec un softer handover. Dans le sens montant, par contre, les données sont combinées au niveau du contrôleur de réseau radio (RNC) et non plus de la station de base. Cela permet de sélectionner la meilleure trame parmi celles qui sont reçues, après chaque période d'entrelacement, toutes les 10 à 80 ms. 363 Face à ce problème de rentabilité (investissements élevés, recettes modestes), et du fait de l'évolution rapide des technologies, plusieurs opérateurs, comme par exemple les américains Sprint Nextel ou AT&T, ont annoncé vouloir sauter l'étape UMTS en déployant des réseaux basés sur des technologies mobiles 4 G entièrement basées sur l'adresse IP plus performantes et moins coûteuses. 364 Un « SMS » (Short Message Service) ou service de message court est un message écrit, composé de 160 caractères maximum, chacun codé sur 7 bits. Ce service est disponible sur la totalité du parc de terminaux en circulation sur le marché et fonctionne sur tous les types de réseaux (GSM, GPRS, UMTS). Conformément à la norme GSM, les SMS utilisent des capacités dédiées à la signalisation et sont transmis via le canal sémaphore n°7. Outre le SMS de bout en bout, la norme GSM distingue notamment les SMS-MO (Mobile Originated), des SMS-MT (Mobile Terminated). Un SMS-MO désigne le transfert d'un SMS depuis un terminal mobile vers le SMSC (SMS Center) d'un opérateur, tandis qu'un SMS-MT désigne le transfert d'un SMS depuis le SMSC d'un opérateur vers un terminal mobile. Techniquement, le service SMS nécessite la mise en place d'un ou plusieurs serveurs spécifiques dans le réseau. Le serveur de messages courts (SMSC) assure le stockage des SMS dans des bases de données, la distribution des SMS aux terminaux mobiles destinataires (quand ceux-ci se sont manifestés dans le réseau GSM auquel ils appartiennent) et le traitement des dates de validité des SMS. Le MSC (Mobile services Switching Center), élément de commutation du réseau mobile commun aux autres catégories de trafic, constitue quant à lui l'émetteur réseau du SMS-MO et le récepteur réseau du SMS-MT. Ce pendant, on estimait déjà en fin 2006 qu'il y avait plus de 80 millions d'utilisateurs UMTS et que des services UMTS étaient offerts par 155 o pérateurs a travers le monde365. 3. Les réseaux locaux radioélectriques.
Les normes Wi-Fi se sont dévelo ppées et améliorées au fil du temps. Il en existe aujourd'hui qui peuvent offrir des débits jusqu'à 11 Mbit/s pour des distances de 10 m : 100 m367. Une évolution des débits jusqu'à 22 Mbit/s est en cours de définition. Les Wi-Fi offrent, certes une mobilité réduite mais des débits plus im portants que ceux d'un réseau cellulaire et sont com plémentaires pour a pporter une ca pacité su pplémentaire, dans des environnements ou il est nécessaire d'avoir des hauts débits368. 365 Pierre MUSSO, op cit 366 Cette famille de WxAN comprend aussi les WPAN (Wireless Personal Area Networks) dont les précurseurs ont été les Bluetooth et qui visent les environnements plutôt résidentiels avec les connexions de haut débit pour les loisirs, ou les connexions de bas débit de type domotique pour la sécurité, a télésurveillance ou l'automatisation. Il ya aussi le WMAN pour Wireless Metropolitan Area Network qui peuvent remplacer un réseau câblé, filaire ou optique à l'intérieur d'un bâtiment 367 Les plus connues sont la 802.11g, 802.11b et la 802.11i. 368 Dans la pratique, le Wi-Fi permet de relier des ordinateurs portables, des machines de bureau, des assistants personnels, des objets communicants ou même des périphériques à une liaison haut débit sur un rayon pouvant aller jusqu'à une centaine de mètres. Dans un environnement ouvert, la portée peut atteindre plusieurs centaines de mètres voire, dans des conditions optimales, plusieurs dizaines de kilomètres.
Ce pendant, l'inconvenient reside dans le prix de cette Live box qui peut encore paraitre assez eleve pour certains usagers. En effet, son prix de 65 000 F CFA (100 euros), auquel il faut ajouter les frais d'acquisition d'une antenne et son installation, n'est pas a la portee de tout le monde. En outre, cette Live box ne permet pas d'acceder a des services su pplementaires comme la television ou le telephone. Pour un usage d'un réseau Wi-Fi ou « hot spots », il est nécessaire de disposer au minimum de deux équipements Wi-Fi, par exemple un ordinateur, et un routeur Wi-Fi. L'ordinateur doit être équipé d'une carte Wi-Fi, qui contient une antenne, et des pilotes qui permettent de faire fonctionner cette carte. Les types, nombres, débit et distances entre les équipements varient en fonction des détails techniques de chaque équipement. 369 La facilité de son installation et son fonctionnement sans entretien permettent de le déployer rapidement. Ce qui peut expliquer sa présence dans les villes françaises où il est utilisé comme moyen pour conquérir de nouveaux clients, grâce à un accès gratuit. 370 L'on ne peut pas encore imaginer de mettre en place des bornes Wi-Fi qui couvriraient toute une ville ou tout un village. 371 Les clés WEP sont composés d'un ensemble de chiffres et de lettres qui servent de mot de passe qu'il faut au préalable composer dans un espace dédié pour libérer le réseau Wi-Fi. 372 Institute of Electrical and Electronics Engineers, une association internationale à but non lucratif. L'organisation a pour but de promouvoir la connaissance dans le domaine de l'ingénierie électrique et électronique. 373 Cf infra n° 279, « le prestataire est un éditeur de service de communications au public en ligne ». 374 www.orange.cm. Dernière consultation le 28 octobre 2010. 3.2 Le réseau /EEE 802.15.1 ou Bluetooth.
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