B. Les objectifs de la recherche.
66. . Ce qui distingue l'actuelle revolution
technologique, ce n'est pas le role majeur du savoir et de l'information
mais l'application de ceux-ci aux procedes de creation des connaissances et de
traitement/diffusion de l'information en une boucle de retroaction cumulative
entre l'innovation et ses utilisations pratiques78
Cette phrase de Manuel Castells résume l'im portance que prennent les
technologies de l'information dans la pratique quotidienne, et justifie notre
intéret pour le sujet.
67. Ces technologies de l'information se dévelo ppent ra
pidement au Cameroun et leur mise en place dans plusieurs activités
s'accom pagne d'un bouleversement de nombreuses habitudes tout en entrainant la
remise en cause de visions traditionnelles et de situations longtem ps
acquises. Cela entraine aussi une émergence de nouveaux
77 Source :
http://www.dordogne-perigord-export.com/fr/fiches-pays/cameroun/indicateurs-economiques.
Consulté le 28 octobre 2010.
78 Manuel CASTELLS, « L'ère de
l'information. Vol. 1. La société en réseaux. »
Paris, Fayard, 1998
problemes juridiques qu'il faut prendre en com pte. L'objet de
notre these n'est pas de faire un recensement des lois qui existent
effectivement et qui ont pris en com pte ces évolutions. Celle-ci releve
d'une étude statistique qui n'est pas de notre com pétence et qui
ne serait pas d'un grand intéret sur le plan juridique. Il s'agit pour
nous, d'observer la maniere avec laquelle les technologies de l'information et
de la communication, ou justement l'électronique et le numérique,
sont introduits dans la société pour jouer un role
déterminant dans le dévelo ppement du pays et d'a pporter
quelques réflexions qui permettront de résoudre les
difficultés juridiques et techniques rencontrées dans leur
dé ploiement.
68. Le choix du Cameroun comme base de travail se justifie, non
seulement par les liens particuliers qui nous unissent, mais le pays re
présente, de par sa 4x virginité juridique, technique
et technologique A>, un terrain idéal pour mesurer les
influences des technologies de l'information sur son processus de dévelo
ppement79. Ce choix s'ex plique aussi, par la création en
2002, a la suite d'un décret n° 2002/092 du 08 avril 2002 du
Président de la ré publique, de l'Agence Nationale des
Technologies de l'~nformation et de la Communication (ANTIC) a laquelle les
pouvoirs publics ont confié entre autre mission de 4x
favoriser l'implication de tous les citoyens [camerounais] dans la
société de l'information »80. Cela
nous offre l'o pportunité de poser les conditions de l'acces a cette
société de l'information au Cameroun, de déterminer les
enjeux de cet acces sur l'ensemble des structures administratives,
économiques et socioculturelles et aussi et surtout de déterminer
les risques inhérents a cet acces et les moyens juridiques et techniques
pour les limiter ou les sanctionner.
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